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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 10:00

 

Sur les images des sujets des semaines 44 et 45 de miletuneA vous de décider* de la découvrir avant ou après la lecture de ce qu'elle m'a inspirée, au croisement d'autres évocations (images support)

 

L'oeil de Modigliani

 

Ah, Modi, on peut dire que si tu n'as pas le compas dans l'oeil, tu as le coeur sur la main. Ou plutôt au bout de ton pinceau. C'est ma Lulu qui va être contente, elle qui me contraint à suivre ses régimes inutiles. Bon c'est vrai, elle a été encore plus ronde. Mais moi, je ne veux pas qu'elle devienne un tas d'os, comme la Jojo que tu peignais il y a six mois. Tu comprends, moi j'aime ses formes généreuses ... et là je crois, elle va se plaire et y croire.

Si seulement elle pouvait arrêter ses foutus régimes !

Mais dis-moi, quel est ton secret pour la voir comme cela ?

Il n'y a pas de secret, je suis très myope, c'est vrai. Mais c'est surtout pour économiser la peinture. Tu comprends, j'ai deux loyers en retard.je ne voudrais pas être expulsé à nouveau.

Ah Modi, te voilà encore dans de beaux draps ! Tiens le tableau, je te l'achète le montant de six loyers. tu pourras voir venir.

...

Un peu plus tard dans un appartement cossu

Bonjour Lulu chérie, tu vas être contente. J'ai acheté ton portrait pour une bouchée de pain à ce pauvre Modi et la galériste m'en a donné ... hmmm, à vue de nez le quart de sa valeur actuelle. Mais je n'ai pas pu en obtenir plus. elle a l'oeil Berthe pour dénicher les valeurs montantes ! Quel dommage que nous n'ayons pas de place pour les stocker nous-même. Je suis sûr que dans quelque temps, une seule de ces toiles nous permettrait d'acheter ce logement.

 

Jeanne Fadosi, pour miletune (sur les sujets de la semaine 44 et 45)

 

* Les mots lus ne sont jamais tout à fait les mêmes que les mots écrits, y compris quand ils sont relus par leur auteur. Les mots impulsés par une image échappent eux aussi, et c'est tant mieux, à un seul déterminisme bi-univoque. Mais il n'est pas gratuit de lire sans voir l'image, ou en l'ayant vu ou en la voyant. Quel que soit votre choix, découvrir l'image support avant ou après, vous ne pourrez remonter le temps pour comparer les expériences.

Le choix de l'une interdit les autres.

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8 novembre 2014 6 08 /11 /novembre /2014 06:00

 

Sur l'image du sujet de la semaine 43 de miletuneA vous de décider* de la découvrir avant ou après la lecture de ce qu'elle m'a inspirée, au croisement d'autres évocations (images support)

 

- Supertapis mag2 j'écoute. Que puis-je pour votre service ?

- GPS position mxx, lyy ni tout à fait à l'ouest ni tout à fait au plafond. C'est pour un enlèvement

- Un enlèvement ? vous avez fait le bon numéro madame. Dites-moi tout

- C'est un bébé

- Un enfant, c'est prioritaire J'y cours j'y vole ...

- Oui enfin non. C'est ... enfin,  Il lui a pris son doudou.

- Un doudou ? je vois ! encore un coup du gang des poussettes

- J'y cours j'y vole, j'en fais mon affaire du doudou.

- C'est que ...

- C'est que quoi ?

- Il ne veut pas retourner dans sa lampe. Il faut lui demander trois voeux.

- La maman du bébé vous recommande des trois-là.

- Mmmm dites toujours ...

- 1) que tout le monde sache s'écouter, s'entendre et se comprendre

2) que le monde rende les armes des combats

3) ah zut ! c'est illisible, je n'arrive à déchiffrer que impossible et lanterne1.

- Pas de souci, GPS xy, je sais ce que cela veut dire mais dites-moi, la maman a bien toujours la lampe ?

- Oui mais cela ne va pas être facile, elle la met toujours en veilleuse.

- OK, je prends mon tapis et ma lanterne ... en route pour l'Impossible !

 

pièce à verser au dossier d'enquête Clic 

 

Jeanne Fadosi, vendredi 24 octobre 2014, pour miletune

 

1.- Complément du dimanche 9 novembre 2014. Pressée de mettre en ligne ma participation à miletune, j'ai complètement oublié que j'avais initialement prévu d'expliquer dans une note l'énigme du 3ème voeu.  Il s'agit d'une allusion à un aphorisme de René Char et qui me plait tant qu'au début de ce blog, je l'ai cité au moins trois ou quatre fois ICI, ICI ou ICI :

 

L'impossible,

Nous ne l'atteignons pas,

Mais il nous sert de lanterne.

René Char, L'Age cassant,1965

 

Et quelquefois, l'impossible se produit CLIC, mais nul ne sait ce qu'il peut en advenir 

 

* Les mots lus ne sont jamais tout à fait les mêmes que les mots écrits, y compris quand ils sont relus par leur auteur. Les mots impulsés par une image échappent eux aussi, et c'est tant mieux, à un seul déterminisme bi-univoque. Mais il n'est pas gratuit de lire sans voir l'image, ou en l'ayant vu ou en la voyant. Quel que soit votre choix, découvrir l'image support avant ou après, vous ne pourrez remonter le temps pour comparer les expériences.

Le choix de l'une interdit les autres.

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25 octobre 2014 6 25 /10 /octobre /2014 06:00

 

Sur l'image du sujet de la semaine 41 de miletuneA vous de décider* de la découvrir avant ou après la lecture de ce qu'elle m'a inspirée, au croisement d'autres évocations (images support)

 

Récit vrai en deux épisodes

Episode 1 -->

 

Episode 2

Nous sommes dimanche. Matin. Enfin déjà presque midi et s'il fait toujours aussi beau, le thermomètre affiche 10, avec du vent. Je vais chercher du pain à pied. A peine un kilomètre, deux aller-retour. Bien couverte.

Un premier "troupeau" de vélos à vive allure, tenue bleue et blanche. Combien sont-ils ? vingt ? trente ? plus ... D'autres groupes moins denses, encore que ... s'échelonnent pendant que je vais vers le bourg. Un solitaire fait demi-tour. Va-t-il à la rencontre de son alter ego ? Beaucoup de cheveux poivre et sel ou blancs débordent des casques, sans compter les barbes chenues. Les tenues sont tout aussi sportives mais plus multicolores, avec ça et là, sur ceux qui sont équipés moins "pro", le jaune flashy des gilets de sécurité.

Un autre contingent nombreux arrive au carrefour. Coup d'oeil sur leur droite, "moto !" annonce celui qui est en tête du peloton. elle est encore loin et les premiers passent. Les autres suivent tandis que le motard a dû ralentir et fait pétarader sa moto violemment. Nécessité technique pour ne pas caler ou manifestation d'agacement ?

Deux roues contre deux roues ...

action des pédaliers, multipliée par des dizaines contre au jugez au moins 750cm3.

Ils viennent tous du bois et partent dans la direcion opposée au bourg. Dès le dernier de ce groupe, Le motard a lancé sa moto à l'assaut de la rue pour remonter les vélos, sans aucune visibilité en face.

C'est ensuite que j'ai pris quelques clichés. Dommage que je n'ai pas eu le temps de dégainer pour immortaliser cette scène aussi stupide que téméraire.

Je n'ose imaginer ce qui aurait pu se passer si il avait plu, si j'étais allée chercher du pain en voiture, si j'étais sortie de ma cour, au jugé, car je ne vois pas beaucoup la rue, ni à droite ni à gauche. J'aurais pu sortir juste à ce moment-là !

Je n'y ai pas pensé sur le moment. J'ai continué mon chemin, croisé quelques autres petits groupes n'ayant pas pris tout à fait la même route.

Mon pain et le journal sous le bras, j'ai même croisé un cycliste solitaire à l'arrêt, en train de consulter sa feuille de route à un autre carrefour. C'est là que j'ai appris d'où ils étaient partis et qu'ils faisaient une boucle de quatre-vingt kilomètres.

Sur mon chemin de retour, d'autres retardataires s'échelonnent encore, par le bois ou par le bourg. Un autre dimanche ce sera sans doute un défilé de motards.

 

cyclistes---reduc1.JPG

 

* Les mots lus ne sont jamais tout à fait les mêmes que les mots écrits, y compris quand ils sont relus par leur auteur. Les mots impulsés par une image échappent eux aussi, et c'est tant mieux, à un seul déterminisme bi-univoque. Mais il n'est pas gratuit de lire sans voir l'image, ou en l'ayant vu ou en la voyant. Quel que soit votre choix, découvrir l'image support avant ou après, vous ne pourrez remonter le temps pour comparer les expériences.

Le choix de l'une interdit les autres.

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24 octobre 2014 5 24 /10 /octobre /2014 16:30

 

Sur l'image du sujet de la semaine 41 de miletuneA vous de décider* de la découvrir avant ou après la lecture de ce qu'elle m'a inspirée, au croisement d'autres évocations (images support)

 

Récit vrai en deux épisodes

 

Episode 1

En ouvrant le lien vers l'image de la proposition de la semaine de miletune, en me demandant si cette fois-ci elle m'inspirerait davantage, j'ai dû sourire ou même peut-être rire. Personne ne m'a vu.

Figurez-vous que la veille, j'avais eu la visite tout à fait sympathique d'un couple d'amis que leur tenue de cyclistes ne m'avait pas empêché de reconnaître.

Nous habitons à trois ou quatre kilomètres de distance et chaque fois que je passe en voiture à l'entrée de la route qui me conduit à leur village, je me dis qu'il faut que je demande des nouvelles. Vous savez ce que c'est, le temps passe chacun de son côté ... Et puis je me dis, ils sont sûrement en vadrouille.

Ils font du vélo leur loisir favori et leurs sorties se mesurent en plusieurs dizaine de kilomètres voire plus.

Ils tombaient mal. Non que leur visite ne me fasse pas grand plaisir. C'est moi qui ne pouvait pas les accueillir correctement : La maison était en désordre et sale, l'aspirateur branché. Le linge attendait le fer à repasser.

Et puis la maison était bien fraîche pour leurs muscles ayant éprouvé je ne sais combien de kilomètres dans la tiédeur d'un été indien.

Ils ne faisaient que passer et ne se sont pas assis, n'ont pas voulu de verre d'eau ...

Mais de fil en aiguille, de récit en récit, nous aurions eu le temps de plus de confort ...

J'essaierai de ne pas rester sans nouvelles aussi longtemps la prochaine fois.

 

Episode 2 -->

cycliste sur route de campagne - reduc1

 

 

* Les mots lus ne sont jamais tout à fait les mêmes que les mots écrits, y compris quand ils sont relus par leur auteur. Les mots impulsés par une image échappent eux aussi, et c'est tant mieux, à un seul déterminisme bi-univoque. Mais il n'est pas gratuit de lire sans voir l'image, ou en l'ayant vu ou en la voyant. Quel que soit votre choix, découvrir l'image support avant ou après, vous ne pourrez remonter le temps pour comparer les expériences.

Le choix de l'une interdit les autres.

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1 août 2014 5 01 /08 /août /2014 05:00

 

Sur l'image du sujet de la semaine 25 de miletuneA vous de décider* de la découvrir avant ou après la lecture de ce qu'elle m'a inspirée, au croisement d'autres évocations (images support)

 

 

 

Il court, il court le furet ...

 

C'est un grand classique

La danseuse aime le dompteur

épris tout là-haut

 

De la souple trapéziste

qui rêve du magicien

 

Le clown blanc tait son secret

Que seul le caniche comprend

Jeanne Fadosi pour miletune publié sur ce site le 19 juin 2014

 

* Les mots lus ne sont jamais tout à fait les mêmes que les mots écrits, y compris quand ils sont relus par leur auteur. Les mots impulsés par une image échappent eux aussi, et c'est tant mieux, à un seul déterminisme bi-univoque. Mais il n'est pas gratuit de lire sans voir l'image, ou en l'ayant vu ou en la voyant. Quel que soit votre choix, découvrir l'image support avant ou après, vous ne pourrez remonter le temps pour comparer les expériences.

Le choix de l'une interdit les autres.

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23 juillet 2014 3 23 /07 /juillet /2014 05:00

 

Réédition pour Mil et Une dont l'image de la semaine 27* ne pouvait que me renvoyer à ce récit que m'a inspiré le souvenir d'un événement vécu.

A vous de décider* cependant si vous préférez voir les images avant de lire mon petit texte ou seulement après.

 

La première mise en ligne du 8 juin 2014 (7h dans la catégorie chronique des jours d'antan) était faite en marge de mon défi n°124 pour les CROQUEURS DE MOTS et en cette Journée mondiale de l'Océan.

Thème 2014 : 
« Ensemble, nous avons le pouvoir de protéger l'océan »

NB de ce mercredi 23 juillet 2014, 10h et des poussières :

quand j'ai reprogrammé ce billet il y a quelques jours, j'ignorais totalement que le remorquage de l'épave du Concordia était prévu aujourd'hui et soulevait des inquiétudes quant à son chargement encore à bord et aux risques de pollution.

 

Imaginez un long week-end de fin de printemps. La pentecôte peut-être. Deux jolis voiliers prêts à lever l'ancre depuis le port de Noirmoutier pour une mini-croisière de trois jours. Une météo de rêve, soleil et brise douce. Sept ou huit matelots sur chacun, plus ou moins chevronnés. Je fais partie des novices.

Certes, j'ai appris les rudiments du maniement d'un dériveur de type 420 sur ce que nous appelions pompeusement un lac.

Je vous passe les détails du début. C'est à juste titre que j'avais redouté le mal de mer. Ce fut l'affaire de deux ou trois heures. Nous étions partis après le repas et l'après-midi se poursuivit agréablement jusqu'au mouillage pour la nuit dans une petite crique.

Le lendemain matin, la mer était d'huile, le soleil toujours au beau fixe, le ciel sans un nuage. Juste un vent léger à confier la manoeuvre aux moussaillons. Nous éloigner juste un peu de la côte fut chose aisée dont nous étions fiers.

Et puis, très vite, plus rien... pas un souffle de vent. Rien. Aucune risée, fût-elle minime. Il restait deux jours ... et nous étions au milieu de nulle part, à se partager quelques mètres carrés.

C'est là que l'un de nous a commencé à se comporter étrangement. Pas vraiment méchamment non. Mais ces réactions étaient dérangeantes. Il n'obéissait à aucun ordre, ce qui, sur un si petit espace où les gestes précis de chacun comptent, est source de difficulté. Si au moins il s'était contenté de s'abstenir de faire. Il passait d'un moment à l'autre de l'agitation à la prostration, de la logorrhée au silence inquiet.

Son fait de bravoure le plus marquant a consisté à boucher les toilettes avec le rouleau de papier. Ce qu'il a fait très tôt ce deuxième jour. Vous voyez où je veux en venir. Ce souvenir s'est activé lorsque ma recherche de texte sur la crémaillère m'a conduit au poème attribué à Musset.

 

Le reste du "voyage" s'est transformé en séances de pêche à la ligne (immobile), d'initiation à la lecture des cartes marines, de la remise en état du moteur auxiliaire, d'un bain dans une eau encore un peu fraiche, de l'apprentissage des gestions de crise en milieu clos ....

 

Le vent ne s'est pas levé et nous avons finalement rallié le port au moteur et à la godille. 

Notre compagnon était schizophrène. Le responsable en était informé et avait donné son accord sous réserve d'une météo favorable. Elle était au beau fixe.

L'idée était à priori bonne s'il avait pu se sentir occupé et utile.

Le vent en avait décidé autrement. Il aurait pu décider pire ...

 

Van-de-Velde-1673-natGalleryLondon.jpg

Trois navires dans la tempête, Van de Velde, 1673

 

* Les mots lus ne sont jamais tout à fait les mêmes que les mots écrits, y compris quand ils sont relus par leur auteur. Les mots impulsés par une image échappent eux aussi, et c'est tant mieux, à un seul déterminisme bi-univoque. Mais il n'est pas gratuit de lire sans voir l'image, ou en l'ayant vu ou en la voyant. Quel que soit votre choix, découvrir l'image support avant ou après, vous ne pourrez remonter le temps pour comparer les expériences.

Le choix de l'une interdit les autres.

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19 juillet 2014 6 19 /07 /juillet /2014 13:55

 

Sur l'image du sujet de la semaine 29 de miletune. (et encore une fois en une forme de rattrapage sur l'image de la semaine précédente 28)

A vous de décider* de la découvrir avant ou après la lecture de ce qu'elle m'a inspirée, au croisement d'autres évocations (images support)

 

Ceci n'est pas une tour1

 

Ainsi donc, c'est tout ce qu'il reste de la tour de babel ?

Quelques fissures et un peu de salpêtre sur un crépi décrépit.

Le jeu valait-il la chandelle de toute cette folie humaine 

Querelles, prétentions, tutoiement des dieux ...

et pour finir, comme toujours, le sang et les larmes

Oh pas des décideurs, non. Ceux-là ont les moyens de s'abriter.

Mais les autres les humbles les petits, de tous les côtés.

Les otages de la folie de grandeur et de puissance.

Ainsi donc, c'est tout ce qu'il reste. 

Un cadre d'où débordent les ruines de nos civilisations et de nos utopies.

Babel2, Sodome, Gomora, Troie, Bysance, Varsovie, Leningrad ...

Cayenne, Gorée2 ...

Les murs, tous ces murs ... qui pleurent ...

Jeanne Fadosi, jeudi 17 juillet 2014, vers 19h, pour miletune

 

 

1.- clin d'oeil à Magritte et à son tableau "La trahison des images" sous-titré "Ceci n'est pas une pipe"

2.- Je laisse le soin d'une recherche sur Internet

 

* Les mots lus ne sont jamais tout à fait les mêmes que les mots écrits, y compris quand ils sont relus par leur auteur. Les mots impulsés par une image échappent eux aussi, et c'est tant mieux, à un seul déterminisme bi-univoque. Mais il n'est pas gratuit de lire sans voir l'image, ou en l'ayant vu ou en la voyant. Quel que soit votre choix, découvrir l'image support avant ou après, vous ne pourrez remonter le temps pour comparer les expériences.

Le choix de l'une interdit les autres.

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20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 05:00

 

Une fois n'est pas coutume, l'image de la semaine 24* de miletune a fait écho en moi avec une image glanée chez Quichottine empruntée à Fanfan et qui a donné lieu à une nouvelle histoire du lutin vert à suivre et encore en suspens ...

A vous de décider* cependant si vous préférez voir les images avant de lire mon petit texte ou seulement après. Je ne sais s'il est évocateur à lui seul. D'autres visions alors, assurément.

 

 

Unisson

 

-tiens écoute, écoute, j'ai trouvé une vieille chanson

c'est ce que ces deux-là, exténués, apeurés, isolés du reste du monde, enlassés, cramponnés l'un à l'autre s'écrièrent en même temps quand ils réussirent à s'y connecter. Au reste du monde, à l'autre côté du monde. Enfin

- ...

- c'est

A nouveau, ils parlaient d'une même voix, en stéréo, sur deux timbres, deux voix blanches monocorde

- ...

- Je te fais écouter (bouton haut parleur)

Encore une fois, ils synchronisaient leurs gestes dans une simultanéité parfaite. Trop parfaite.

Le silence se faisait de plus en plus long, de plus en plus dense.

- ...

Jusqu'à le briser ensemble, à la même millionnième de seconde.

 

Les notes et les paroles firent ensemble des entrelacs, des entrechats, des entretoises.

Lui avait trouvé monsieur printemps

Elle avait opté pour la danse des canards

 

C'était un temps déraisonnable où l'espoir était mort, croyaient-ils.

Le printemps avait été souillé. La mare aux canards débordait, devenait marécage.

- ...

Envie, étincelle d'envie. Se raccrocher à une ultime envie de vie

- j'en ai trouvé une autre

A nouveau ensemble. l'impossiblité d'un dialogue alterné

A nouveau le silence dépité

 

A nouveau une chanson

La même. Unisson en stéréo 

 

C'était le Temps des cerises

Jeanne Fadosi pour miletune

 

"Monsieur printemps" repris par Gérard Rinaldi

"la danse des canards" de JJ Daniel

"Le temps des cerises" ici en duo par Nana Mouscouri et Charles Aznavour

 

* Les mots lus ne sont jamais tout à fait les mêmes que les mots écrits, y compris quand ils sont relus par leur auteur. Les mots impulsés par une image échappent eux aussi, et c'est tant mieux, à un seul déterminisme bi-univoque. Mais il n'est pas gratuit de lire sans voir l'image, ou en l'ayant vu ou en la voyant. Quel que soit votre choix, découvrir l'image support avant ou après, vous ne pourrez remonter le temps pour comparer les expériences.

Le choix de l'une interdit les autres.

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7 juin 2014 6 07 /06 /juin /2014 07:30

Sur l'image du sujet de la semaine 23 de miletune. (et encore une fois en une forme de rattrapage sur les images des semaines précédentes 22 ; 21 ; 20)

A vous de décider* de la découvrir avant ou après la lecture de ce qu'elle m'a inspirée, au croisement d'autres évocations (images support)

Dans la bruine froide de Liège, Georges1 n'en finissait pas de pester après le sphinx depuis qu'il en était réduit à fumer éternellement sa pipe de pierre, par tous les temps.

Si seulement il lui avait posé cette énigme au lieu de

 « Quel est l'être qui marche sur quatre pattes au matin, sur deux à midi et sur trois le soir ? »

Comment aurait-il pu trouver ? Avec toutes ces jeunes mariées2 qui ont caché leur jambe de bois, tous les sémillants vieillards2 qui font valser les flamandes au son de leur accordéon. Croyez-moi, ils préféreraient marcher à quatre pattes plutôt que de se servir d'une canne. Quant aux marmots, dans sa profession, il ne les mettait guère en mots, ou exceptionnellement congelés. Mais alors là, voyez-vous, comment voulez-vous savoir s'ils marchaient à quatre pattes ?

Tandis que E=mc2 ... là, avec l'aide de son éminent confrère José3, les thèses d'Albert lui étaient relativement accessibles. Enfin suffisamment pour avoir pu insuffler à son commissaire ce qu'il fallait de subtilité pour se glisser dans les méandres de l'espace temps des criminels.

Maintenant qu'il a été statufié, qu'il supporte tant de fans, tant de clics de photos, son oedipe gonfle, gonfle ... 

Quand son énergie va se libérer, qui sait si les blocs de pierre ne seront pas propulsés jusqu'à Monsanto4 ?

Jeanne Fadosi, pour miletune

1 Georges Simenon (photo de la semaine 21)

2 photo de la semaine 20

3 José Rodriguez dos Santos, auteur du roman La formule de Dieu

4 photo de la semaine 20

 

* Les mots lus ne sont jamais tout à fait les mêmes que les mots écrits, y compris quand ils sont relus par leur auteur. Les mots impulsés par une image échappent eux aussi, et c'est tant mieux, à un seul déterminisme bi-univoque. Mais il n'est pas gratuit de lire sans voir l'image, ou en l'ayant vu ou en la voyant. Quel que soit votre choix, découvrir l'image support avant ou après, vous ne pourrez remonter le temps pour comparer les expériences.

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9 mai 2014 5 09 /05 /mai /2014 08:45

 

Sur l'image du sujet de la semaine 19 de miletune. (et plus encore en une forme de rattrapage sur les images des semaines précédentes 18 ; 17 ; 16 ; 15)

A vous de décider* de la découvrir avant ou après la lecture de ce qu'elle m'a inspirée, au croisement d'autres évocations (images support)

 

- Il t'a laissé sortir ton chaperon ? T'as la permission de minuit ?

- Penses-tu, il est sûrement en train de guetter mon retour depuis la coursive.

Quand je pense que petit, il m'envoyait chercher le lait à la ferme en vacances. Moi le petit parisien ! Tu te souviens des grenouilles que je remettais à la rivière ?

- Faut dire que ta mère lui a donné du fil à retordre en geek gothique. 

- Et quand elle a ramené mon père à la maison ! Il a même fallu agrandir les portes et lui installé une salle de musculation.

- Heureusement tu n'as pas hérité de leurs gènes modifiés. Que vas-tu faire maintenant ?

- J'écoute, j'observe ... Je pense. Je me suis inscrit en philosophie.

Peut-être que je deviendrai prof ... ou réalisateur.

Elle me plait bien la fille là-bas. Pour une fois qu'on ne massacre pas la chanson.

- Ne rêve pas, c'est pas ton genre1 !

Jeanne Fadosi, pour miletune

 

1. - Pas son genre, film de Lucas Belvaux, 2014 d'après le roman de Philippe Vilain, 2011


* Les mots lus ne sont jamais tout à fait les mêmes que les mots écrits, y compris quand ils sont relus par leur auteur. Les mots impulsés par une image échappent eux aussi, et c'est tant mieux, à un seul déterminisme bi-univoque. Mais il n'est pas gratuit de lire sans voir l'image, ou en l'ayant vu ou en la voyant. Quel que soit votre choix, découvrir l'image support avant ou après, vous ne pourrez remonter le temps pour comparer les expériences.

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