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Oui C'est en image que lilousoleil nous propose le défi n°138 des CROQUEURS DE MOTS
Je vais juste vous proposer une image que vous traiterez comme vous le souhaitez
Une inspiration ou pas, une prose ou des vers, une langue belle, ou une langue verte
Faites vous plaisir, faites-vous plaisir.
Vous utiliserez l’image dans son entier, ou des morceaux ou des couleurs…
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L'image est une page de sélection du cahier de l'OBS. Intention graphique pour objets très chers et impossibles à utiliser dans la vraie vie.
Si le bonnet étam est à 12,90 euros, une minaudière Prada vaut 1500 euros.
Une minaudière ? je connaissais l'objet entrevu à la main des peoples dans des magazines ou aux cérémonies de remises de prix. Je découvre le nom. Pour quoi faire ? Minauder avec le diable ?
Je pensais que ces objets n'avaient que la fonction d'être montré sur papier glacé.
Pourtant ...
Elle a une silhouette menue de femme-enfant, un visage triangulaire entre chat et souris qui rappelle celui de Françoise Sagan, jeune, des cheveux blonds et aussi fins que sa peau est claire, un trois-quarts en fourrure de léopard ou de panthère, ou d'ocelot. vraie ou fausse fourrure je ne sais. Je ne vais pas lui poser la question. Aux pieds de ses jambes d'adolescente, une paire de converses dorées à semelle, parements et lacets blancs.
J'allais oublier un phone à housse genre mynnie mouse, ou kytie, je ne sais plus ... Elle avait des oreilles en peluche en tous cas et je crois qu'elle était rose gamine.
L'égérie d'une Une de magazine, en chair et en os. Les visiteurs de l'exposition sont rares en ces lendemains de tragédie. Nous goûtons amèrement le silence et l'espace laissé par les classes qui ont dû annuler leurs sorties.
Je ne savais pas que l'on pouvait, en vrai, s'habiller ainsi. Et pour personne puisque apparemment, elle est seule.
Barbarella ? espionne ? ultra-riche désoeuvrée ou créatrice de mode ?
Moi qui croyais que ces objets n'étaient fait que pour figurer dans les pages promotionnelles des journaux, du moins ceux qui vendent ainsi, sans trop y regarder, aux marchands du temple, le prix de leur autonomie éditoriale.
Je ne sais s'ils peuvent ainsi préserver leur liberté d'expression. Ne dit-on pas que le diable se cache dans les détails ?
Jeanne Fadosi, dimanche 8 février 2015, pour Croqueurs de mots.
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