Au fil de mes réflexions, en partant du quotidien et ou de l'actualité, d'une observation, ou à partir de thèmes des communautés de blogs ...
Par Jeanne Fadosi
Cher Maître, c'est ainsi qu'est traduit l'interpellation du premier ministre arménien terminant son discours pour lui dire adieu.
Ce vendredi 5 octobre la France d'en haut rend un hommage national à Charles Aznavour qui est mort à 94 ans lundi dernier. France Inter a choisi de restituer l'hommage des Invalides depuis la Place Charles Aznavour de Erevan en Arménie, où il est considéré comme un héros national pour s'être investi et plus encore à partir du terrible tremblement de terre du 7 décembre 1988.
Dimanche dernier dans mon village, quelques anciens étaient réunis pour un après-midi musical et nous avons chanté (souvent bredouillé certes) quelques unes de ses chansons. Je me suis demandé un temps si ses oreilles en avaient bourdonné et lui avaient chuchoté qu'il était temps de ne plus rester.
Dimanche entre mélancolie et sourire, où certains ont même dansé le tango, la java, le cha cha cha ...
Ce n'était pas mon chanteur préféré et si je trouvais belle sa chanson Emmenez-moi, je me scandalisais à l'époque de ses paroles car je croyais que c'était du premier degré.
Pour le reste, je ne rentrerai pas dans la controverse hautement incandescente sur le nom à donner aux massacres du début du XXe siècles d'au moins les deux tiers des Arméniens de Turquie. Charles Aznavour lui-même dans un entretien compilé lors d'un hommage télévisé de début de semaine a choisi le mot "massacres" pour ne pas froisser les turcs bien que cela revient au même.
Le chemin est quelquefois infiniment long quand il existe et il existe, à avoir le recul nécessaire sur les exactions des puissances anciennes.
Je me contenterai de citer le président de Turquie quand il était premier ministre en 2014
Pour la première fois le 23 avril 2014, le Premier ministre du pays, Recep Tayyip Erdoğan, adresse, dans un communiqué, les condoléances d'Ankara aux « petits-fils des Arméniens tués en 1915 ». Cela est considéré par certains comme « un premier pas historique vers la reconnaissance du génocide arménien par la Turquie ». Le texte indique que « C'est un devoir humain de comprendre et de partager la volonté des Arméniens de commémorer leurs souffrances pendant cette époque » puis que « Nous [la Turquie] souhaitons que les Arméniens qui ont perdu la vie dans les circonstances du début du xxe siècle reposent en paix et nous exprimons nos condoléances à leurs petits-enfants. »
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