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Au fil de mes réflexions, en partant du quotidien et ou de l'actualité, d'une observation, ou à partir de thèmes des communautés de blogs ...

Leur Bretagne quand elle pleure

.

Car oui, elle pleure sans doute la Bretagne et pas que, et pas seulement dans la salle d'audience et son annexe du Palais de justice de Vannes au procès d'un prédateur pédocriminel qui a pu "opérer" sans être inquiété pendant des dizaines d'années. 

 

J'avais, je ne sais plus à quelle occasion, réuni dans un brouillon d'article sous le titre "Mai 68" un extrait d'entretien de l'INA avec Jean-Michel Caradec, trop tôt parti et trop ignoré, et l'un de ses interprètes, Maxime Le Forestier. Et deux autres liens des plus belles chansons de Caradec chantées par lui, "Ma Bretagne quand elle pleut" et "Ma petite fille de rêve".

 

Aujourd'hui, mes connexions neuronales font des liens prégnants mais trop denses et complexes. Comment les faire comprendre ici ?

 

Mai 68, ce fut un évènement de quelques semaines, à la fois sans doute violentes, et contenues grâce à l'intelligence du préfet de police de Paris, Maurice Grimaud, du ministre de l'Intérieur Christian Fouchet  et du premier ministre Georges Pompidou qui a permis d'éviter des morts. 

Mai 68, l'aboutissement d'une révolution des mœurs et des pouvoirs en place à l'œuvre dans de nombreux pays depuis le début des années 1960 et une formidable espérance en un monde sans violence et sans contraintes inutiles.

Mai 68, une formidable remise en question des fondements de l'autorité établie pour une plus juste écoute des attentes de participation au monde qui venait.

Une époque où l'émancipation ne signifiait pas prédation mais tendresse, où le mot "petite fille" était juste un mot doux d'un amoureux à sa petite amie, où Fontenay-aux-roses était juste un doux fantasme,

Une époque où déjà, d'autres célébrités, prédateurs masqués se faisaient séducteurs à travers des images et des mots.

Un monde dont je viens de retrouver un petit objet symbolique à l'occasion d'un tiroir fourre-tout que j'ai dû ranger pour le recoller

Un porte clés qui m'avait longtemps servi avant qu'il ne soit relégué dans ma boite à souvenirs

Un porte clés qui m'avait longtemps servi avant qu'il ne soit relégué dans ma boite à souvenirs

Il refuse d'être présenté comme un héros ayant empêché le sang de couler lors des événements de mai 1968 et souligne l'organisation de la police face à des situations d'émeutes. Maurice Grimaud reconnaît que ses engagements de jeunesse à gauche l'avaient aidé à comprendre cette révolte. Par sa relation pragmatique avec le Premier ministre Georges Pompidou3, le Gouvernement n'enclenche pas une spirale répressive. Ses efforts, conjugués à ceux du ministre de l'Intérieur Christian Fouchet, font qu'il n'y a pas eu de morts à Paris.

Maurice Grimaud, notice wikpedia

Maurice Grimaud a raconté cette période troublée dans son livre En mai, fais ce qu'il te plaît, qui s'appuie sur l'agenda quotidien qu'il tenait4. Préfet de Police, il illustre le haut commis de l'État, fidèle aux valeurs républicaines et assurant la continuité de l'État, sans être au-devant de la scène.

idem suite

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Z
Une pensée émue à ce grand poète, parti bien trop tôt !<br /> https://www.youtube.com/watch?v=MvCxBncKR2E<br /> Bises et bon samedi, Jeanne - Zaza
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J
Je n'ai pas le temps d'écouter la version que tu as partagé en lien. Cette chanson m'émeut toujours quand je l'écoute. Un grand poète oui c'est sûr et trop oublié.