En France, c'est traditionnellement la Toussaint.
Le lendemain est le jour des morts. Mais comme ce n'est pas un jour férié, sauf quand il tombe un dimanche, les gens ont depuis longtemps pris l'habitude de s'occuper des visites aux morts le 1er novembre.
Je n'ai pas besoin de me rendre physiquement sur les tombes pour y penser, mais ce rituel à date fixe permettait de rencontrer d'anciens voisins, d'anciens amis, en pointillés.
Je n'aime pas rouler ces week ends de Toussaint ou d'una autre fête, qui coïncident avec des vacances, des transhumances, et le souvenirs de pertes stupides sur la route.
La route, en dépit de ses défauts, de sa surcharge, de sa pollution et de ses encombrements, est devenue plus sûre que dans mon enfance et ma jeunesse. Mais j'ai toujours cette appréhension.
Alors je vais aux cimetières un peu avant, un peu après ... rencontrant à l'occasion de rares personnes qui font comme moi.
Le 1er novembre. c'est aussi la date de la mort de mon frère aîné. La camarde l'a choisi ce jour-là alors qu'il était malade depuis de longs mois.
Je pense à ma soeur aussi, qui voulait reposer dans un petit cimetière de montagne, mais si loin que je ne peux faire le trajet.
Le jeudi précédent, je suis allée au plus près, un immense cimetière parisien aux portes de la capitale. A l'heure du déjeuner.
Il y avait d'autres visiteurs.
allée des pensées, dans un cimetière de campagne
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