Au fil de mes réflexions, en partant du quotidien et ou de l'actualité, d'une observation, ou à partir de thèmes des communautés de blogs ...
~ Billet 207 ~ classé dans l'ex-catégorie le geste du colibri
Pour le 15ème geste du colibri, Tétrao nous invite à agiter nos neurones sur le thème de la nourriture.
Se nourrir, et pour les abeilles butiner sans s'empoisonner
Disperser les pollens, faciliter la vie à venir ...
Pardon de ne pouvoir écrire un article léger sur ce sujet où j'aurais plein d'idées qui pourraient être joyeuses.
Ce thème est arrivé en même temps qu'un épisode que je n'arrive pas à passer sous silence. En écrivant, je vais peut-être, sûrement même, perturber des proches qui lisent ce blog. Je ne souhaite rien dire de choquant. Mais voir mes mots noir sur blanc peut déranger, je vous prie du fond du coeur de m'en excuser.
Se nourrir est indispensable pour vivre ou simplement survivre.
Au début de cette semaine, traiter de ce sujet, le coeur n'y était pas.
Pour ma soeur Jacotte, vous savez celle qui a peint le tableau mis à gauche sur la nouvelle bannière du colibri, la seule préoccupation du corps médical consistait à ce qu'elle réussisse à avaler avec une paille un peu de ces étranges liquides plein de nutriments, parfumés avec des goûts très sucrés, pour qu'elle reprenne un minimum de tonus et sans doute aussi pour ses neurones.
Pauvre Jacotte qui n'a pas eu de rééducation alimentaire après l'ablation totale de son estomac !
Sans doute il y a bien d'autres choses. Dont cette foutue maladie qui dépose sur les cellules de son cerveau ce qu'on appelle maintenant les corps de Lewy et qui grignote petit à petit sa mémoire, parasite la précision de ses gestes et sa cohésion mentale.
Pauvre Jacotte qui n'a jamais eu un goût prononcé pour tous ces desserts parfumés et sucrés auxquels on fait ressembler ces substituts alimentaires survitaminés.
Avoir la nourriture est nécessaire mais non suffisant. Encore faut-il pouvoir l'assimiler. Quand la dénutrition s'installe insidieusement d'abord, en s'accélérant ensuite, parce que manger et surtout digérer est devenu un redoutable effort,
quand le peu gagné pendant un ou deux jours de répit est mis à mal par des jours et des nuits où plus rien ne passe ou ne reste, quand tout est dégoût, y compris la fatigue des idées qui se font chahut, il n'était d'autres ressources que d'accepter l'hospitalisation.
Et quand le dégoût régresse, quand le pâle des joues se recolore un peu, quand la conversation suivie est possible pendant de longues minutes, quand le caractère s'apaise, car il faut bien aussi parler de cet aspect, l'envie de continuer à vivre est encore le plus fort.
Voilà le combat que mène ma soeur depuis près d'un an et demi et à ses côtés, avec un dévouement inouï et, on peut le comprendre, suspendu à son propre épuisement, son mari, son Pierre, vaillant compagnon, qui fait au mieux et qui aimerait bien avoir une baguette magique.
Une nouvelle crise est en train de passer, il y en aura d'autres.
Peut-être qu'un jour on saura soigner ce qu'elle a. La recherche ne peut pas se faire n'importe comment, mais il faut aussi laisser les chercheurs progresser dans leurs recherches avec plus de logique.
Autant, il est inquiétant de voir l'utilisation des OGM dans l'agriculture par le Grand Capital transnational, autant la recherche génétique est indispensable à la compréhension de ces maladies auto-immunes et pour y apporter des remèdes.
Peut-être aussi faudra-t-il plus d'indépendance aux laboratoires pour étudier les origines de ces maladies qui prospèrent avec la modernité, telles que la maladie de Parkinson et d'autres maladies neuro-dégénératives, qui ne sont pas toutes, ni seulement, liées au vieillissement des populations ; car ces maladies se déclarent vers la cinquantaine ou la soixantaine.
Aux dernières nouvelles, Jacotte recommence à manger un peu de semi-solide et elle se sent mieux.
(Ci dessus un autre essai que j'avais fait avec le tabeau de Jacotte pour la banière)
Et un grand merci à celle ou celui qui a bien joliment accentué le nom du blog Colibri zen sur la bannière car c'était le point faible de ma proposition.
Une nourriture saine et sans pesticides est sûrement, avis non scientifique bien entendu, l'une des clés de la prévention des cancers. Mais aussi, on en parle moins, le bon usage des récipients.
Dans cette période de transition entre deux modes de vie que constitue le XXème siècle, il y a sans doute à incriminer à la fois de nouvelles pratiques et aussi les anciennes pratiques dans de nouvelles conditions où un certain équilibre bio-écologique était rompu.
(poires en devenir dans le jardin du chateau de la Raoche Guyon, au 1er mai)
Je ne voudrais pas complètement plomber l'ambiance : un petit retour au calendrier des fruits et des légumes.
J'avais un vieux calendrier des légumes de saison que je vous ai montré ICI.
Puis-je vous mettre à contriubution pour élaborer sur ce principe un calendrier des fruits ?
1) Vous vous situez dans votre pays et dans votre région ou dans une région du monde que vous connaissez bien.
2) Vous choisissez un ou plusieurs fruits que vous aimez bien et qui se mangent crus ou conservés d'une autre manière (à préciser)
3) Vous indiquez la ou les périodes de pleine maturité et donc de récolte quand ces fruits sont consommés sur place.
4) et vous m'apportez vos précieuses lumières dans un commentaire sous ce billet.
Voilà, en ce moment, c'est la pleine saison des pommes et, comme je suis née en Normandie, la reinette du Mans a été longtemps mon fruit préféré. Je ne retrouve dans aucune pomme de maintenant, même si des progrès ont été refait ces dernières années dans les nouvelles variétés, ce petit goût de noisette acidulé et cette texture si légère et si particulière.