A la ferme, c'est le thème de cette semaine Entre ombre et lumière sur G+ avec Nathalie Krell
J'ai grandi en Normandie d'abord dans une petite "ville1" de 4 000 habitants environ puis à la campagne dans un hameau de quelques "feux2" comme on disait encore alors pour désigner les unités d'habitations, à la périphérie d'un bourg de 800 habitants qui comportait de nombreuses fermes de grandeur et d'aisance bien différentes.
Les "grandes" fermes de mon enfance n'auraient sans doute même plus la superficie minimum pour être autorisées à en transmettre l'exploitation aux enfants ou à un tiers.
Fermes et maisons avaient toutes leurs potagers, souvent un verger (à pommes à cidre et à couteau3) des clapiers de lapins et un poulailler.
Nous avons même eu des oies et un jard dont je garde un cuisant souvenir au mollet un soir où j'étais allée relever les oeufs et où je lui avais imprudemment tourné le dos.
Plus récemment tout près de chez moi, mes réveils étaient rythmés par l'éveil d'un basse-cour voisine et le chant du coq me manque.
1.- une ville est en général définie par son statut, sa population et la densité de son habitat.
En France une ville est une commune d'au moins 2000 habitants et dont les habitations sont à moins de 200 mètres l'une de l'autre. En Algérie, c'est une agglomération de plus de 20 000 habitants ; en Suisse, une commune d'au moins 10 000 habitants ou ayant ce statut depuis le Moyen-Âge
2.- un feu ou un foyer désignait l'unité d'habitation sous laquelle vivaient une ou plusieurs personnes. En général, une famille.
Le nombre de personnes habitant ensemble se comptaient en "âmes".
3.- la pomme à couteau est tout simplement la pomme de table que l'on peut manger crue telle quelle ou cuisinée (compotes, tartes etc)
Les pommes à cidre ont d'autres qualités permettant la fabrication du cidre mais ne sont pas bonnes à déguster sans transformation. Quant au jus de pomme à consommer avant fermentation, c'est une question de goût.
A la ferme entre ombre et lumière (1)
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