Au fil de mes réflexions, en partant du quotidien et ou de l'actualité, d'une observation, ou à partir de thèmes des communautés de blogs ...
Par Jeanne Fadosi
Le jeudi en poésie, ce n'est pas ici, c'est là
La première illustration du W en poésie avec wagon est Rêver l'hiver, un poème de Arthur Rimbaud.
J'ai également découvert un autre poète fort méconnu, Albert Mérat, qui utilise les mots comme un peintre le ferait de l'image ou mieux encore, tel un cinéaste.
En wagon
Du wagon sombre où rien ne bouge, où rien ne luit,
Las des rêves, mauvais compagnons pour la nuit,
Le voyageur, avec le jour, cherchant l'espace,
Salue en souriant la campagne qui passe :
Les arbres, les moissons hautes, l'azur des prés
Lointains, sur le penchant des coteaux diaprés,
Les villages qui sont tout proches de la route,
Les troupeaux ruminants et doux, mis en déroute
Par le bruit, les maisons blanches, l'horizon clair ;
Et dans un champ rougi des premiers feux de l'air,
Tandis qu'un clocher fin carillonne une fête,
Des travailleurs courbés, et qui lèvent la tête.
Albert Mérat,
Albert Mérat, 1840 - 1909. Oublié maintenant, il fit partie des parnassiens, admiré de Verlaine qui lui dédia son poème Jadis et de Rimbaud qui voyait en lui un visionnaire. S'il ne figure pas sur le Tableau de Fantin-Latour, Coin de Table, c'est en raison d'une dispute avec Rimbaud
Je n'ai pas trouvé de quel recueil ce poème est extrait, mais de par son sujet, je pencherais (ce n'est qu'une hypothèse) pour Tableaux de voyage (1866)
Coin de table, Henri Fantin-Latour, 1872, musée d'Orsay
source wikimedia
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