Je m'étais bien amusée à refaire découvrir la vie d'Adèle H. vraiment sans arrière pensée.
Décidément, je suis toujours impressionnée quand l'actualité téléscope mes petits écrits.
Voilà que je viens de découvrir cet article du Parisien :
Bac : sur Twitter, Victor Hugo est un «bel enfoiré» mais il «avait du flow»
où « Après avoir eu à commenter ce mercredi matin le «Crépuscule», un poème tiré des «Contemplations», aux épreuves anticipées du bac de français, des dizaines d'élèves de première ont déversé un torrent d'insultes sur Twitter à l'égard du célèbre poète.»
Ma première réaction, sans recul a plutôt été du genre : Mais pour qui se prennent-ils ces petits c... pour juger ainsi. D'autant que loin de faire preuve de connaissance sur la vie et l'oeuvre de Hugo, il ressort de leur tweets une réaction extrêmement épidermique pour leur avoir soumis un texte qui s'efforce d'apprivoiser la mort en faisant l'éloge de la vie.
Il est vrai que ces potaches, du bout de leurs manettes dans leurs jeux vidéos, dans leur déni des alertes si fréquentes qu'elles en sont devenues invisibles, dans la toute puissance de leur appétit de consommer, tout et n'importe quoi, tout de suite évidemment, sont à mille milliards de lieux d'une telle problématique.
Ce n'est pas tout cela mais je vous laisse pour m'en aller redécouvrir Crépuscule, de Victor Hugo
Peut-être serait-il intéressant que nous les adultes, chenus pour certains, nous interrogions sur ce qui leur fait violence dans cette injonction paradoxale :
Aimez-vous ! c'est le mois où les fraises sont mûres.
L'ange du soir rêveur, qui flotte dans les vents,
Mêle, en les emportant sur ses ailes obscures,
Les prières des morts aux baisers des vivants.
Victor Hugo, Crépuscule, dernière strophe,
Peut-être y découvririons-nous que la mort ne leur est pas si indifférente. Mais qu'ils n'ont pas les même mots pour en dire les maux, ou pas de mots du tout.
autre liens sur le même sujet : Slate ; Libération ; ...
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