Cet après-midi, samedi 5 novembre 2011, se déroulera à Paris une manifestation contre les violences faites aux femmes.
Je n'avais rien prévu sur ce sujet et ce billet est fait à la hâte.
Bien sûr, j'étais en train de réfléchir à la manière dont je rappellerais la journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes, c'est je crois, le 25 novembre.
C'est un de mes combats depuis ... la nuit des temps.
Il s'est malheureusement actualisé dans sa plus abominable réalité tout au long de l'été 2010, avec l'agonie et le décès d'Anne-Sophie, l'une de mes petites nièces.
Depuis un an, vous découvrez ses yeux lorsque vous lisez un des mes billets. Je l'ai mis récemment également sur la page d'accueil.
Mais cette réalité-là, je n'ai pas ouvert ce blog pour elle, elle doit rester le plus possible du domaine privé. Je sais qu'à chaque fois que je l'évoque ici, les mots lus, aussi pesés, aussi modérés soient-ils, ravivent la douleur de mes proches.
La ou les violence(s) faite(s) aux femmes, c'est tous les jours, à chaque minute, qu'il faut les arrêter*, les contenir, les prévenir, les prévenir en priorité, comme toutes les autres violences, d'où qu'elles proviennent, envers qui que ce soit, quelque forme qu'elles prennent.
La dernière photo d'Anne-sophie, c'est celle parue dans la République du Centre du 17 septembre 2010, édition du Loiret. Ces yeux cernés ces joues creusées.
Au printemps 2011, j'en ai fait un portrait au pastel que j'ai remis à ses parents avec le souhait qu'il soit pour le fils d'Anne-Sophie, lorsqu'il sera grand.
J'ai essayé d'être au plus près de cette dernière image. Pourtant, au travers de ces traits fatigués avant l'âge (elle avait 24 ans), c'est la candeur de l'adolescente qui s'est imposée sous mes craies de pastel sec.
*3919 (en France) numéro gratuit
du lundi au samedi de 8h à 22h, de 10h à 20h le dimanche
J'aimerais compléter par les numéros d'autres pays.
Et je rêve d'un monde sans violence,
sans aucune violence.
Je préfère quand on peut les collecter dans une Boite à rêves