"Explosion", c'est LE CASSE-TÊTE DE LA SEMAINE que le réveil en accéléré de la nature a suggéré à Sherry pour la semaine 18 et la semaine 19, soit jusqu'au dimanche 12 mai inclus.
Alors, juste pour prolonger mon billet Vieille marine du jeudi en poésie, parce que le "tu" de Francis Jammes m'intriguait.
Parce que je me demandais quel était ce jeune enseigne noir galonné d'or et cet ami si cher qu'il avait tué.
Et quel était cet esprit des morts qui hantait le tableau de Paul Gauguin ...
Paul Gauguin, Fleurs de tournesol dans un fauteuil II,
huile sur toile, 1901, musée de l'Ermitage, Saint-Petersbourg
(image trouvée sur le site Autour de l'impressionisme Ici)
Et si c'était Vincent van Gogh ?
qui ne connait ses Tournesols déclinés en sept tableaux peints à Arles en 1888 et 1889.
Une "passion" partagée en cohabitation entre Vincent van Gogh et Paul Gauguin (à lire sur Regardscroisés)
Van Gogh par Gauguin, Arles, 1888
Une cohabitation pour le moins explosive puisqu'elle s'est terminée par l'oreille droite de Vincent va Gogh coupée avec son rasoir, le départ de Paul Gauguin pour Paris, étape vers les Iles du Pacifique, et une série d'hospitalisations en hôpital spychiatrique pour Vincent Van Gogh avant son dernier séjour à Auvers sur Oise où il trouva la mort.
Une hypothèse, difficile à vérifier si longtemps après, remet en cause la thèse du suicide de Van Gogh, le peintre ayant reçu une balle perdue (ou pas) tirée par deux adolescents qui jouaient aux cow-boys en visant des pigeons, et qui avaient aussi pris le peintre comme souffre-douleur.
Il aurait endossé la blessure mortelle pour protéger ces "gosses" :
"Une petite bombe de 900 pages a explosé hier dans les librairies américaines et quelques échoppes anglophones à Paris, ... lire la suite sur Le parisien (archive du 19 octobre 2011)
Une petite bombe qui a fait pchitt en France, tant la loi du silence protège longtemps après. De quoi d'ailleurs si longtemps après ?
Van Gogh était un écorché vif. On l'a dit psychotique. Mais comment se construire quand son propre père a cherché un temps à le faire interner dès sa propre adolescence ?
Comment pouvait-il ne pas exploser de colère devant la misère qu'il a constaté en étant d'abord pasteur ouvrier et devant le rejet de la société bien pensante dont il était issu ?
Revenu gravement blessé d'une séance de peinture sur le site, Il s'est tu en souvenir de sa propre adolescence malmenée. On pourrait au moins lui reconnaitre cette dignité-là. Même si faire silence sur la sottise d'ados est en réalité leur rendre un mauvais service moral. Mais le cynisme des puissants ne se construit-il pas sur ces petite accomodements ?
Et tant que l'exploitation du grand nombre par un petit nombre se contente de petites explosions sporadiques et facilement réprimées ...