Pour Mil et Une, sur un tableau de Martine M Richard à retrouver ICI (marchés)
Merci Martine d'avoir prêté ce support à nos inspirations
D'un jour à l'autre
Le vieux cadran du beffroi
Droit dans le vent du Norois
Égrène les heures lentes.
C'est le temps des vies latentes.
Dès le grand matin obscur,
Les marchands, de mur à mur,
Dresseront leurs présentoirs
Colorés sur les trottoirs.
Le gel mord, rend les doigts gourds
A l'orée des petits jours.
Déjà se plante le décor.
Là-haut des gens dorment encore.
Dans le mi-temps du matin,
La rue s'anime avec entrain :
Harangues des camelots,
Odeurs, clameurs, bibelots.
Bien plus tard dans la pluie fine,
Une heure après la cantine,
Des balayeurs en fluo
Videront la rue à grande eau
Et recommencera l'attente.
S'égrènent les heures lentes
Au vieux cadran du beffroi.
Demain il fera moins froid.
Jeanne Fadosi, jeudi 7 février 2013, pour Mil et Une