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Au fil de mes réflexions, en partant du quotidien et ou de l'actualité, d'une observation, ou à partir de thèmes des communautés de blogs ...

D'un vanneur de blé aux vents, de Joachim Du Bellay

Pour le défi n°105 des CROQUEURS DE MOTS sous la houlette de l'initiateur de la communauté Brunô, la suggestion du jeudi en poésie (juste une suggestion à suivre ou à ne pas suivre) est

"En attendant l'été"

 

Il y a quinze jours, sur les chats, je vous avais présenté une version légère et courte avec Le chat et le soleil, de Maurice Carême, une version longue est pleine de tristesse avec Epitaphe d'un chat, de Joachim Du Bellay.

Ce poète de la Pléiade a aussi écrit des vers plein de douceur et de légèreté qui me semblent convenir à la suggestion de Brunô, même si le temps de saison va nous faire attendre un peu les moissons.

 

D'un vanneur de blé aux vents

 

A vous, troupe légère,

Qui d'aile passagère

Par le monde volez,

Et d'un sifflant murmure

L'ombrageuse verdure

Doucement ébranlez,

 

J'offre ces violettes,

Ces lis et ces fleurettes,

Et ces roses ici,

Ces vermeillettes roses,

Tout fraîchement écloses,

Et ces oeillets aussi.

 

De votre douce haleine

Éventez cette plaine,

Éventez ce séjour,

Cependant que j'ahanne

A mon blé que je vanne

A la chaleur du jour.

 

Joachim DU BELLAY, 1522-1560, Voeux rustiques

 

Jean-François Millet (II) - The Winnower - WGA15688

Le vanneur, Jean-François Millet, source wikipedia

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Q
Il nous faudra attendre encore un peu, c'est vrai... Merci pour ce poème, Jeanne.<br /> <br /> Bises et douce journée malgré la pluie.
Répondre
J
<br /> <br /> et encore et encore ...<br /> <br /> <br /> <br />
C
Une veine moins mélancolique que celle des Regrets. Merci, Jeanne.
Répondre
J
<br /> <br /> oui heureusement. Du Bellay est le poète de Heureux qui comme Ulysse, où l'on sent plein de sentimens mêlés mais aussi une grande joie de vivre<br /> <br /> <br /> <br />
W
En attendant l’été<br /> <br /> Sur ma table à dessein<br /> J’ai disposé des fleurs<br /> Pour que naisse la faim<br /> Attendue de cent heures<br /> Le printemps fut pluvieux<br /> Si glacé dans ses eaux<br /> Que même au coin du feu<br /> On risquait notre pot<br /> Chat leurre tant espéré<br /> Egayant le mot râle<br /> Apporte-nous l’été<br /> Car il est notre Graal
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J
<br /> <br /> j'ai publié ce malicieux et subtil poème ici merci<br /> <br /> <br /> <br />
L
Merci, Jeanne, d'avoir ainsi réuni du Bellay et Millet pour marquer l'arrivée de l'été, très belle page. Gros bisous.
Répondre
J
<br /> <br /> l'été n'a pas eu l'air ravi, lui ! toujours frais bises<br /> <br /> <br /> <br />
F
un métier qui doit être rude
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J
<br /> <br /> Il devait oh oui ! ce sont des machines qui le font maintenant<br /> <br /> <br /> <br />
J
Un joli panier fleuri nous offre cette poésie... Bon jeudi Jeanne, bises
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J
<br /> <br /> n'est-ce pas. Plein d'énergie et de bonne humeur sans masquer la rudesse de la tâche<br /> <br /> <br /> Bises<br /> <br /> <br /> <br />
P
Un très beau tableau... Et bonne journée Bises
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J
<br /> <br /> un peu sombre je trouve. Je ne sais si cela tiens à la photo ou au tableau lui-même qui aurait besoin d'être nettoyé pour retrouver ses couleurs d'origine.<br /> <br /> <br /> bises et belle journée<br /> <br /> <br /> <br />
J
c'est d'une douceur encheteresse
Répondre
J
<br /> <br /> et pourtant leur tâche (aux vanneurs) devait être épuisante<br /> <br /> <br /> <br />