Au fil de mes réflexions, en partant du quotidien et ou de l'actualité, d'une observation, ou à partir de thèmes des communautés de blogs ...
Par Jeanne Fadosi
un des rares billets de mon éphémère communauté coulisses-contrechamps et contre-chants
Aurait-on trop évoqué le triangle des Bermudes ces derniers temps avec LE CASSE-TÊTE DE LA SEMAINE ? ou les étranges étrangers de l'univers avec la disparition des blondes aux CROQUEURS DE MOTS ?
Pourquoi faut-il que j'ai fait une ode au vin du Bordelais programmée la semaine dernière bien avant les dernières péripéties de communication politiciennes ?
Je suis en colère que ce billet soit mal interprété ou pire encore récupéré.
Initialement, j'avais développé cette remarque dans le billet consacré aux dernières turbulences d'OB, malgré l'intention de ce billet.
Par souci de clarté j'ai mis cette parenthèse dans cet autre billet que je publie ici.
Qu'on se le dise : les joies que je décris dans Défi n°68 : l'instant d'après ... n'ont pu être apportées par notre père à notre famille que grâce aux luttes sociales de 1936 et de 1945 qui ont conduit aux acquis sociaux qui sont en train d'être jetés aux orties dans nos sociétés bien plus opulentes que celles de ces époques.
1945 : nos dirigeants étaient encore en culotte courte et se foutaient que leurs mères aient encore à user de tickets de rationnement jusqu'en 1950.
1945, l'Europe sortait tout juste de la guerre avec des champs de ruines et tout à construire et reconstruire ... autrement.
C'est grâce à la réunion des sociétés de production de l'électricité et à la nationalisation de EDF qui en est résulté, et parce que les entreprises publiques, EDF, SNCF, GDF, Air France, Renault, etc. (pardon ne de pas les citer toutes) étaient en pointe dans les avancées sociales, à travers le dynamisme de leurs comités d'entreprise, animés à l'époque par l'esprit qui avait initié l'organisation coopérative et mutuelle, que mon père avait les moyens de commander presque tous les ans, un ou deux ou trois tonnelets de petits crus à mettre en bouteilles et bonifier.
La bonne société empesée et snob ne s'y serait pas retrouvée dans nos fêtes.
Pas plus que dans nos fins de banquets faits de discours, d'histoires drôles (sans obcénités), de chansons (même pas paillardes), de bonne humeur SANS SAOÛLERIES.
J'en ai vu au restaurant, de ces cols-et-montés, guindés au début de leurs repas et abominables de vulgarité et de brouillard éthylique avant même la fin de leurs soirées.
Nos agapes n'étaient pas des orgies. Notre plaisir à déguster de l'excellent vin à petites gorgées parcimonieuses n'était pas de vider des bouteilles. Notre plaisir était de sublimer notre odorat et nos papilles, pas de nous rouler sous les tables.
La bouteille de Sainte Croix du Mont de 1950, l'unique, la soi-disant dernière, ouverte pour mon vingtième anniversaire, a dû être partagée entre sept ou huit adultes, plus l'équivalent d'un demi-centimètre cube pour les enfants grâce à des verres à liqueur dont la forme permettait d'en mettre peu sans paraître pingres.
Alors oui, je suis en colère, contre ces puissants plein de morgue, qui sont en train de détruire avec constance et cynisme l'espoir et la jeunesse de notre planète.
Il y a d'autre joie que dans la débauche, d'autres bonheur que dans de mauvaises ivresses ... car il n'y a que de mauvaises ivresses.
La sobriété n'est pas abstinence, encore moins privation, tristesse ou morosité.
Ceux qui se goinfrent de caviar à la louche en connaissent-ils encore le goût ? Ceux qui refusent par idéologie toute forme d'art et de dégustation savent-ils qu'ils s'amputent de ce qui est aussi fondamental à notre vitalité que l'air ou l'eau ?
Il y a d'autres voies que ces extrêmes aussi vains et dangereux l'un que l'autre.
un des pastels que j'ai fait d'après une photo du net et dont le thème était de travailler sur les transparences.
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