Pour Mile et Une sur une double image en miroirs rapprochant deux tableaux de Norman Rockwell
Elle a eu raison d'insister, maman ! Quelle douceur sur la peau que sa combinaison de soie. Elle me va comme si elle avait été cousue sur moi. Et regardez-moi cette dentelle. Et ces minuscules broderies de roses ...
Etait-elle aussi fébrile que moi quand elle a rencontré mon père ?
Que je suis en retard. Aujourd'hui, séance photo pour les affiches. Qu'a-t-elle de plus que moi la duchesse ? Il ne va avoir d'yeux que pour elle évidemment ! Si au moins il pouvait sortir de sa bulle. C'est pour lui que j'ai postulé à ce concours. Quand donc m'adressera-t-il la parole ?
Mince alors, que j'ai l'air gauche dans ce costume de cow boy fringant ! Pas du tout moi, ce personnage. De toutes façons, elle ne va même pas me regarder ! Première dauphine. Mais quelle galère ! Je n'oserai jamais l'aborder. Si au moins elle ne s'était pas mis dans la tête de faire ce concours. La mèche, je la plaque de quel côté ? Et dire qu'aujourd'hui ce n'est que la séance photo. Je n'ai pas osé lui dire que c'est pour elle que je fais le figurant sur son chariot. Pourvu qu'il fasse beau dimanche.
Jeanne Fadosi, pour miletune, 2ème quinzaine de mars
Texte publié sur Mil et Une ICI
bonus : trouvé sur Internet, un témoignage d'une "duchesse" d'une autre année dans les colonnes du journal Ouest-France
Combinaison en soie, cousue et rebrodée par ma maman dans les années 1925
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