Dans la saga, j'exhume mes brouillons. Celui-ci va bien avec mes réflexions précédentes (Dire ou se taire ? ... (1), (2), (3)
Ce poème1, je l'ai vu publié par un ou même des CROQUEURS DE MOTS pour le jeudi en poésie.
Il fait partie de mes poèmes fétiches, pas seulement pour avoir été la parole des résistants de cette époque, mais pour son intemporalité, l'espace infini, indéfini aussi de sa plainte et de sa force de vie.
Alors, je suis comme toujours allée à la recherche de liens pour en enrichir le billet.
J'ai fait ces promenades un lundi après midi, et comme j'avais mis le son pour entendre les récitations, j'entendais les jingles de ma boite aux lettres me signalant de nouveaux commentaires sur le Rien de Félicité.
Hier, je n'ai pas eu beaucoup d'effort à faire pour laisser dérouler les facéties de ce petit billet sur le métier imaginaire de Félicité. Son prénom m'était venu comme ça ces jours derniers, je ne sais pourquoi, avant même l'idée du rien.
Au coeur de la nuit, quelques petites notes avaient sussuré à mon oreille, avec la voix de Fernandel ...
Félicie aussi ... J'ai hésité. J'ai gardé Félicité. Pourquoi ?
Et là ! hasard ? Il n'y a pas de hasard, écrit Kri en entête de son blog, je découvre que son nom de résistance et de plume, il le doit à sa grand-mère Félicie Eluard !
Je n'étais pas au bout de mes trouvailles.
Troublée par la reproduction sur plusieurs sites d'un vers qui ne correspondait pas à mon cahier, je voulais voir sur le sable sur la neige, tel qu'il est d'ailleurs récité par Gérard Philippe et Jean-Louis Barrault et d'autres.
J'ai suivi quelques liens, (mes doigts ont trébuchés et j'avais tapé niens, comme j'aurais pu pianoter riens)
et à partir d'un blog éphémère d'un """""""libertarien""""""", j'ai découvert un lien dont le visonnage m'a une fois de plus interpelé sur le danger des images et de la manipulation de slogans sommaires dans un montage pps.
CECI (le visionnage prend quelques minutes mais si vous voulez comprendre ma "surprise", il faut aller jusqu'à la fin et mettez le son sur votre ordi car il démarre dès l'ouverture du lien).
complément du 17 août 2014. Le lien sur CECI ne fonctionnant plus, j'ai retrouvé d'abord la vidéo en anglais, puis grâce au titre et à Google (pardon pour la pub mais c'est pour l'instant le moteur de recherche le plus efficace), la vidéo "La Philosophie de la Liberté" en français. Il faut attendre 7 minutes pour comprendre que tout ce qui précède n'a qu'un but : l'apologie de l'économie de marché sans aucune régulation.
"Comprendre" est un verbe bien trompeur. Bercé par toutes ces belles expressions auxquelles il est tentant d'adhérer, le lecteur se laisse imprimer ce dictat directement dans son cerveau sans y prendre garde et se donner le temps de réfléchir sur la pertinence. Et comme il est plus difficile de faire adhérer au rejet des fonctionnaires, c'est la technique publicitaire de la répétition qui est utilisée à leur encontre. Sans oublier les écrans que j'ai eu à peine le temps de lire mais que j'ai sans doute enregistrés dans mon cerveau.
Précision : cette vidéo a été mise en ligne en 2007. Il n'est peut-être pas inutile de regarder dans le rétroviseur pour faire le point sur les conséquences depuis lors de la mise en pratique de la dérégulation.
Je recommandais quelques précautions : elles étaient bien nécessaires.
Mais avant d'ouvrir ce lien, quelques précautions pour ne pas se laisser convaincre car la vidéo est un modèle de propagande habile à l'instar des ultra-libéraux qui, effectivement, sont, au sens littéral de l'expression, des libertaires.
On pourrait se laisser convaincre en effet par ces soi-disant belles idées
SAUF
Que le consentement mutuel et librement consenti est toujours un leurre, le consentement est toujours le résultat d'un jeu de séduction dans lequel le plus convaincant l'emporte. Ce n'est pas répréhensible en soi, tout dépend des circonstances, des enjeux et des conséquences.
Que la libre concurrence est impossible : là encore, c'est le résultat de rapports de force où il y a toujours des perdants dans une économie de marché comme dans les autres systèmes essayés.
Que la propriété découle de l'appropriation privée qui dans l'histoire, a initialement été une captation d'un individu ou d'un groupe sur le collectif de l'humanité.
"On" a pris parce qu'on pensait que cela n'appartenait à personne et donc pouvait lui appartenir.
D'autres sociétés n'appréhendent pas l'usage de la terre mère selon ces "valeurs" qui ne sont que celles formées au cours des siècles dans nos civilisations dites occidentales.
archivé en brouillon le 25/02/2011 à 11:45
1.- Liberté, de Paul Eluard, Poésie et vérité, 1942
2.- Paul Eluard, poète français, 1895 - 1952
.