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Au fil de mes réflexions, en partant du quotidien et ou de l'actualité, d'une observation, ou à partir de thèmes des communautés de blogs ...

Défi n°104 : La révolte de la basse-cour

 

C'est Eglantine-Lilas qui s'y colle chez les CROQUEURS DE MOTS pour ce défi n°104 et avant dernier avant les vacances d'été.

SOS, la terre, y a-t-il un cap'tain de quart pour nous conduire au ponton n° 105, avant de nouvelles réjouissances pour la rentrée ?

 

Ma petite participation, comme souvent, fait un pas de côté. Mais je pense que vous ne m'en voudrez pas trop.

 

Panique dans la Basse-Cour !

 

Les poules, les oies, les canards, les dindes et les dindons, les pintades ... même le couple de paons ! Tout ce petit monde bien ordonné avait l'habitude depuis longtemps d'être réveillé aux aurores, d'entendre le chant de gloire au soleil du zénith ou de se mettre à couvert, celui du soir qui donnait le signal du repli pour la nuit.

Quand les experts agricoles avaient prôné deux coqs, ils avaient accueilli la suggestion avec scepticisme, mais s'étaient laissés convaincre. Un prêt à taux conventionné valait bien cette concession.

Mais ces deux-là ! leur rivalité les avait rapidement conduit à une surenchère désordonnée ! Le résultat escompté n'était pas au rendez-vous. Non seulement les poules ne pondaient pas davantage, mais c'était quand elles pouvaient et où elles voulaient, au lieu d'aller sagement au pondoir à leurs heures. Quand on les mettait à couver, c'était pire. Avec deux coqs, la moitié des oeufs étaient clairs ! Allez comprendre !

Et puis les nouveaux voisins s'en étaient mêlés : ceux-là, des "rurbains", comme les gens du cru les nommaient avec un mélange de respect, d'envie, et de condescendance, voilà qu'ils ont demandé au maire que cesse le vacarme de la ferme !

Alors, quand la nouvelle consigne les obligea à conduire leurs volailles à l'abattoir de la ville à 20 kilomètres d'ici, ce fut l'exigence de trop. Ils venaient de faire refaire de fond en comble leur laboratoire, à grands frais, en s'endettant à nouveau pour dix ans.

Leur Basse-Cour, leur fierté, dont on venait chercher de loin les plus belles dindes et oies pour la noël, il ont décidé de s'en séparer. Comme ça au coeur d'une nuit d'insomnie. Sur l'oreiller.

Un crève-coeur compensé par la perspective d'une semie retraite bien méritée. Le verger leur laisserait des loisirs à apprivoiser.

Le dernier matin, ce fut un beau chari-vari qui s'entendit à plus de trois cents mètres à la ronde.

Suivi du silence ...

Et depuis, les voisins se plaignent de l'ennui de la campagne.

 

Toute ressemblance avec ... blabla etc, ne serait pas forcément fortuite. Petit clin d'oeil sans aigreur, juste comme ça, en toute sympathie, si certains se reconnaissent.

 

poules---reduc.JPGpoulettes---reduc.JPGcoq1---reduc.JPGcoq2---reduc.JPG

 

basse-cour-a-deux-coqs---reduc.jpg

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M
Une bien jolie parodie de nos comportements humains!
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J
<br /> <br /> Kafka avait déjà compris l'absurdité de certaines règles. ce qui ne justifie en rien qu'il faille supprimer les règles. ce serai aussi absurde. Imagine-t-on revenir à une circulation automobile<br /> sans code de la route ?<br /> <br /> <br /> <br />
F
on ne peut empêcher un coq de chanter c'est la nature les gens devraient le comprendre et à force on y prête plus attention
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J
<br /> <br /> mais si hélas, cette torture infligée existe aussi<br /> <br /> <br /> <br />
T
On pousse les agriculteurs à tant de choses pleines de non sens ! Quand les technocrates s'occupent les campagnes perdent leur identité sans parler des zhurbains qui sont en extase devant une<br /> corvée de poussins mais ne supportent pas la sonnerie matinale du géniteur... par contre la sonnerie de tel portable qui fait cocorico avec un son métallique quel pied ! Je crois que la basse cour<br /> devrait se révolter mais sûrement pas envers le coq ! Belle analyse Jeanne Bizzoux par ici itou
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J
<br /> <br /> ah oui, j'en ai entendu de ces sonneries en effet ! il n'y a pas que pour les agriculteurs ... la mal bouffe, c'est un bouquin de Stella et Joël de Rosnay publié pour la première fois en 1979 et<br /> qui n'a pas pris une ride.<br /> <br /> <br /> bises<br /> <br /> <br /> <br />
T
Le 105 aura un cap' tain de haute mer ! Ouf la saison d'avant croisières estivales se finira en beauté .... maintenant je vais lire ta révolte à tout de suite Jeanne !
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J
<br /> <br /> Chic et ouf ! merci à toi Tricôtine de tenir le gouvernail fermement depuis le passage de relais de Brunô<br /> <br /> <br /> bises<br /> <br /> <br /> <br />
S
Quand on a connu cette vie-là on doit s'en ennuyer. Beau défi.
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J
<br /> <br /> je ne sais pas. Tout dépend des occupations qu'on se donne ensuite j'imagine.<br /> <br /> <br /> <br />
E
Superbe partage j'aime beaucoup tes photos bonne soirée bisous evy
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J
<br /> <br /> la campagne offre encore de belles occasions de photos, quand même<br /> <br /> <br /> <br />
L
bien fait- je voudrais que tous les rurbains se lévent en retard !! na !!<br /> bonne soirée- vive le chant du coq !!<br /> cot cot !!
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J
<br /> <br /> tu ne les plains pas ?<br /> <br /> <br /> <br />
Q
Il ne faut pas écouter ceux qui se plaignent... ils ne seront jamais satisfaits.<br /> <br /> Personnellement, j'aime bien ton "pas de côté". :)<br /> <br /> Bises et douce soirée.
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J
<br /> <br /> quand on va vivre à la campagne, il faut accepter les meuh et les cococotte ...<br /> <br /> <br /> <br />
L
Bonjour Jeanne,<br /> <br /> Mais comme ton "pas de côté" aborde bien la nouvelle réalité. Bravo, tu as relevé ce défi encore une fois avec brio. Bises bien amicales.<br /> <br /> Henri.
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J
<br /> <br /> je ne pense pas qu'elle soit si nouvelle que cela mais les normes technocratiques s'empilent en même temps qu'une libéralisation à tous crins ... ni logique,  ni efficace, aussi bien<br /> économiquement que socialement<br /> <br /> <br /> <br />
A
Juste comme ça, en combat de coq ! Je sens que l'occasion était trop belle ! Voici ton sac vide !!!!
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J
<br /> <br /> ce n'est pas le mien. Je compatis simplement à la fin d'une basse-cour voisine<br /> <br /> <br /> <br />
L
Grrr, il y en a marre de ces "experts" qui fichent tout en l'air ! Bravo, Jeanne, tu nous fais un récit captivant de ce qui se passe souvent dans les fermes maintenant. Gros bisous.
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J
<br /> <br /> dans les fermes et ailleurs aussi bises<br /> <br /> <br /> <br />
E
j'ai adoré ton "pas de coté" merci pour cette approche !<br /> pour le 105 ...il y a preneur ...une surprise que chacun aimera j'en suis sure mais motus et bouche cousue ...un coq pourrait nous entendre et le clamer avant<br /> l 'heure à la ronde ...
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J
<br /> <br /> ah tant mieux, chic une surprise ! bises et merci pour ce sujet qui a eu du succès je crois<br /> <br /> <br /> <br />
J
Bonjour Jeanne... Ah la ville quand elle débarque en campagne ne supporte plus le moindre bruit et là elle est bien servie... ennui mortel ! Sourire... bon lundi, bises
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J
<br /> <br /> ben oui, maintenant ils s'ennuient tant pis pour eux. Mais c'est dommage pour la ferme qui animait le voisinage<br /> <br /> <br /> <br />