Défi n°60 : La disparition (2)

29.07.2011 …

Par Jeanne Fadosi

Certains d'entre vous m'ont demandé une suite, alors pourquoi pas ...

Ce n'est pas une fin. J'ai utilisé le E, trop utile à notre langue. Mais pour rester dans le principe d'une disparition alphabétique, il en manque une autre, presqu'aussi usitée. La devinerez-vous ?

Début ...

Maria frissonna au son lugubre de la grille du parc. Un agneau, dérangé, bêla. Puis à nouveau le silence.

Elle regarda avec envie les draps froissés. Mais non, elle décida de ne pas se recoucher. Impossible de songer à se rendormir.

Elle se résigne à penser qu'il a choisi une filière fiable. Bien obligé de faire confiance au passeur qui va guider son Josua. On murmure que pour l'un ou plusieurs, le rêve s'achève en fumées nauséabondes.

Pas rien, la somme qu'il a fallu réunir pour se nourrir, impossible sans passer par le marché noir, se loger, car le chemin prendra plusieurs jours. Payer le silence aussi, cher ! Rien ne se donne, même l'aide, même sincère !

Franchir les Alpes sera difficile, mais Josua a une belle expérience des longues courses sur les chemins escarpés. Le plus risqué sera de franchir le Rhône sans croiser de képis, gardes ou gendarmes, ni même des garçons curieux ou des vieille femmes bavardes, se cacher sans se faire repérer dans les wagons abandonnés sur les voies de garage, se moucher le nez en silence ...

Quand il arrivera en Suisse, ... pouvu qu'il y arrive sans encombres, il sera accueilli par un réseau organisé. Là-bas, il pourra se loger dans une bergerie pour seconder un vieux berger.

Alors Maria descendra au village pour faire le pein de courses, sans rien changer de ses manières. Elle y va une ou deux fois par mois, pas plus.

Alors Maria pourra prendre, elle aussi, son bagage et ira le rejoindre dans un ailleurs aux aubes lumineuses*.

Alors Maria fera grincer la grille du parc une dernière fois.

Nul ne se souciera de son absence, du moins les premières semaines ...

Jeanne Fadosi, 27 juillet 2011

A suivre ...

* superbe découverte chez une libellule aux douces confidences

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Lenaïg Boudig

30/08/2011 20:06

Ah, je n'ai pas trouvé, j'ai pensé au y, puis je me suis dit que ce devait être une consonne et ... j'ai triché, j'ai regardé les commentaires, tant pis pour moi, mais quelle belle performance qui se prolonge et toujours une histoire palpitante, de résistance pendant la dernière guerre mondiale, j'imagine. Je tremble pour les héros !

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Jeanne Fadosi

31/08/2011 16:42

Pas grave si tu ne cherches pas ou ne trouves pas. Le plus difficile de l'exercice est de raconter quand même quelque chose qui se tienne et même si possible de faire oublier la consigne par le lecteur ...

Martine

02/08/2011 07:54

Coucou Jeanne, J'aime beaucoup cette suite. La lettre manquante, ne serait-ce pas le T? Bises Martine

04/08/2011 19:02

bien vu ! bises

Elo

30/07/2011 12:10

... Pour la disparition... Ne serait-ce pas le thé qui manque au petit dejeuner ? Bises

03/08/2011 18:44

belle déduction !

30/07/2011 12:07

Très belle ton histoire !!!! Je suis très touchée par ton lien !!! J'ai ajouté un lien vers la partie 1 de ton histoire sur mon article... tardivement car je suis en retard (et là j'ai honte car ce partage est beau !!!!!!!) ... Je te dis BRAVo encore une fois car vraiment je trouve ton histoire touchante, superbement écrite... MERCI !!! Bises

et mes foutus microbes me rendent pénible d'être à l'ordi mais pas dans un fauteuil (enfin pas toujours) à tenir un crayon, alors je continue mais je ne sais pas quand je pourrai mettre la suite en ligne

Oxygène

29/07/2011 21:19

Bonsoir Jeanne. Mon petit-fils est couché, la cuisine rangée... Je peux retrouver le fil des blogs et de ton histoire en particulier. J'espère que Maria retrouvera son Josua et qu'ils vivront des jours heureux de l'autre côté de la montagne. Quant à la lettre manquante, je ne l'avais pas trouvée mais ayant lu certains de tes coms, j'ai eu la solution toute trouvée. Bravo à toi, bises et bon week-end

03/08/2011 11:51

Et oui, pas facile non plus de se passer du t.

Monelle

29/07/2011 16:48

J'avoue n'avoir pas trouvé ! au départ j'ai pensé à une voyelle (le Y en l'occurence mais il est présent) !! peu importe, ta suite nous laisse sur notre faim.. vite la suite !! Bisous

29/07/2011 17:54

J'ai pris soin d'utiliser toutes les autres lettres. Je suis sûre que tu vas découvrir celle qui manque (un indice : ce n'est pas une voyelle) bises

fanfan

29/07/2011 14:19

Difficile d'écrire sans certaines lettres ; je n'aime pas trop ce genre d'exercice qui me bride! Mais bravo à toi et à ceux qui tentent le coup . Et en plus, tu racontes une belle histoire ; je crois que c'est le t qui a disparu ? J'espère lire lasuite bientôt; bisous

29/07/2011 17:58

Tu as raison, je ne ferais pas comme Georges Pérec et je n'en écrirais pas tout un roman. Pour la lettre, je fais durer le suspense. Il y aura une suite ...

Pauline

29/07/2011 13:19

Bonjour Jeanne, je passe pour te dire que je pars en vacances ce soir. Des articles seront programmés. Je te souhaite un beau mois d’août. A bientôt. Pauline.

29/07/2011 18:10

Bonnes vacances alors

patriarch

29/07/2011 10:42

Le temps de l'occupation, non ? Belle suite.... Et belle journée aussi.

29/07/2011 11:58

Eh oui ! mais quand j'entend à la radio le sort que l'on fait en ce moment à d'autres êtres humains, j'ai beau me dire que je n'y peux pas grand chose, j'ai honte.

Quichottine

29/07/2011 10:05

Merci de continuer cette aventure... Tu as raison pour Elo. C'est un blog découvert il y a peu et où j'aimerais pouvoir me rendre plus souvent. Il me faudrait des journées de 72 heures pour ce que je devrais faire. Passe une belle journée. Bisous.

29/07/2011 11:56

Je suis d'accord avec le temps qui est trop court pour bloguer, et en ce moment j'ai attrappé un rhume d'hiver avec ce temps ! Bises et belle journée

jill-bill.over-blog.com

29/07/2011 09:19

Bonjour Jeanne, merci pour la suite, Josua et Maria je croise les doigts pour qu'ils se retrouvent... Tchin tchin à leur sans T ! Bises Jeanne ! Bon vendredi à toi

29/07/2011 11:54

Je n'anticipe rien ... cela dépendra peut-être de mes états d'âme qui influent sur mon optimisme ou mon pessimisme ... Bises et belle journée