Vite, le tableau d'honneur est dressé dans la Cour de Récré de JB.
Cette semaine, Gervaise !
Tiens voici Mélusine,
Dit Abel, chien fidèle
Et voilà donc Merlin,
dit Faustine la mutine.
Bonjour bonjour le mâtin,
Salut à vous toutes belles !
Quelqu'une a-t-elle choisi Gervaise ?
Pas moi, ni moi, non plus, c'est non !
Vos quatre non à l'unisson ...
nous font supposer un malaise.
Quel est donc votre problème ?
C'est que ce nom est un emblème
Trop lourd à porter quand même !
Aucune ne voudrait hériter
De cette vie d'embêtements.
La Gervaise D'Emile Zola
A une piètre existence
Nous ne voulons en aucun cas
De cette vie-là.
Elle fut trop bonne
Et bien trop niaise
Sur la fin elle fut pochetronne.
Nous souhaitons grandir à l'aise,
Même si c'est la bohème
Sa compagnie était mauvaise
Elle n'avait pas choisi la crème.
Aucune de nous ne souhaite
Connaître les coups, les querelles,
Et ces basses persécussions
A petit bruit ou à grands cris.
Alors non pas de Gervaise.
Elle était trop bonne.
Un peu lâche aussi.
Mais ce n'est pas si facile
De refuser les apparences
Tiens, si elle n'était pas si droite,
Si elle était encore plus faible,
Nous l'aurions bien donné
A Jeanne, ce surnom
Qui n'arrive pas à dire non
A son fils
Et à ses caprices.
Ce fils ingrat
Qui mange gras
Et dort gratis
Qui l'exploite jusqu'au trognon 
Elle taxi et blanchisseuse
Elle en est bien malheureuse
Quand elle ose un reproche,
Elle déclenche sa colère
Et de bien méchantes paroles.
Il dit que sa vie est bien moche
Qu'à cause d'elle il n'a pas d' bol
Et qu'il n'a pas un sou en poche
Mais c'est sa mère
Qui subit de plein fouet ses galères.
Elle subit, elle s'en plaint.
Et pourtant son fils revient
Sans autre solution
Il dit qu'il ne trouve pas.
Sûr pour un peu, c'est du Zola.
Jeanne, tu ne mérites pas cela,
Gervaise tu ne seras pas
Abel, Faustine et nous, serons là
Avec l'aide de Mélusine
Et de Merlin l'enchanteur
Te feront un chemin de fleurs
Pour dépasser ces temps maussades,
Pour retrouver des temps meilleurs.
Jeanne Fadosi, pour le prénom du mercredi 8 décembre 2010
Eh oui, encore en retard, une fausse manoeuvre et mon billet a disparu dans le trou noir overblogesque.
Du ocup, je suis loin de mon billet initial et la morosité du temps, la tristesse des chansons de Charles Dumont que j'ai mis en fond sonore m'ont ramené à mes propres soucis etmon humeur morose. Pardon
Le choix de Jil Bill pour ce mercredi m'a tout de suite fait penser à L'Assommoir de Emile Zola, sans doute à cause du titre Gervaise, que René Clément a donné à son adaptation à l'écran en 1956.
Du coup, je me suis plongée dans la relecture de ce roman qui a fait scandale à sa parutioin et dont bien des aspects sont une description glaçante d'une réalité qui garde sa pertinence, et sa vérité, dans notre début de siècle si peu soucieux de la misère organisée par le dieu Argent.
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