Grandir,
Un an, c'est le bilan d'une vie minuscule
Et c'est l'immensité de futurs inconnus,
Le rire de tes yeux, le cristal entendu,
Quand tes perles de joie fusent comme des bulles.
Un an et c'est le temps de tes tous premiers pas,
Et de tes premiers mots, sésames d'aventures,
A l'âge d'insouciance, heureux d'être immature,
Qui sait faire une fête de chaque repas.
Toute une vie d'enfance en manteau d'arlequin,*
Entre émerveillement et désenchantement,
A grandir dans ce monde étrange et déroutant ;
Une enfance à construire des libres lendemains
A grandir vers l'adulte sage et déluré**
Qui aura su sa part d'enfance préserver.
Jeanne Fadosi, 21 juillet 2011,
pour le premier anniversaire de cette fillette dont j'ai fait la connaissance ICI.
Elle est actuellement la plus jeune de la famille. C'est, pour moi, une arrière-petite nièce. Sa tante, Anne-Sophie, sur son lit d'hôpital, n'a pas pu faire sa connaissnace.
* je fais ici référence à plusieurs ouvrages du philospohe Michel Serres
** quand j'ai pris connaissance du mot clé des jeudis en poésie du défi n°60 des CROQUEURS DE MOTS, piloté par Julien, m'est apparu le caractère particulièrment ambigü de cet adjectif, à la fois complimentant des qualités d'éveil et de vivacité d'esprit et désapprouvant l'audace et l'esprit de fronde ou d'indignation. IUl est évident que la curiosité d'esprit ne fait pas bon ménage avec l'obéissance servile. Et pourtant, quoi de plus important pour la liberté de l'homme dans le respect de tous les autres, que de ne pas se laisser tromper.
Déluré, apparu au XVIIème siècle comme une variante du participe passé déleurré du verbe déleurrer = détromper