C'est toujours Eglantine-lilas qui est à la barre de la coquille des Croqueurs de mots pour la fin de la quinzaine.
Si vous voulez lire de très jolis poèmes d'automne notamment pour les enfants des écoles, j'en ai trouvé ICI que vous connaissez sûrment déjà, au moins pour certains d'entre eux.
L'un d'eux est une découverte coup de coeur, celui de Lucie Delarue-Mardrus (1874-1945)
Celui-ci aussi, Feuilles d'automne, de Jean Moréas, me parle aussi à l'âme.
après sérieux conciliabule
entre le soleil et la lune,
a décidé d'un automne
débutant le 23 septembre.
Je ne suis pas dans les méandres
des cerveaux des astronomes ;
Il me semble que les saisons,
se préparant bien à l'avance,
se méfient autant de Chronos
figé au cadran des pendules
que des thermomètres où Mercure
pour une once de pollution
servant ainsi d'alibi
à l'apparente volonté
d'en protéger la planète.
Fera-t-il un temps de saison
en ce jeudi de transition ?
L'automne gardant sa liberté
ce matin n'en fait qu'à sa tête.
frappant tout doux à la fenêtre
Dans la fin de nuit ruisselante
Secouant un frêle sommeil
Avant de sécher au soleil.
Dans la tiédeur d'une fin d'été
Où je réchauffe ma carcasse
En dégustant un doux café
Au jardin, dans une tasse.
Je goutte aux gouttes de lumière
Que l'automne va rétrécir
Allant studieux vers l'avenir
D'autres jours qui sont mystères.
Jeanne Fadosi, pour le jeudi en poésie du 23 septembre 2010
Et comme je programme ces quelques mots tricotés, je n'ai bien sûr terminé ces quelques vers qu'après le soir de ce nouvel automne.
Pour éviter toute ambiguité concernant le mercure, je ne suis pas pour une réintroduction de l'usage courant du mercure, mais il me semble que , comme souvent cette mesurette cache bien d'autres usages de polluants, y compris celui-ci et que la course contre la dégradation de la terre mériterait d'être davantage prise au sérieux par les plus grands pollueurs de la planète.
L'illustration est un fragment d'un pastel que j'ai réalisé à l'automne dernier d'après une toile de Monet et que j'avais présentéICI.