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Au fil de mes réflexions, en partant du quotidien et ou de l'actualité, d'une observation, ou à partir de thèmes des communautés de blogs ...

Ecoute le murmure des fontaines, de Clemens Brentano

~ Billet 480 ~

 

Pour les Croqueurs de mots dont la barre est tenue cette quinzaine par Nounedeb, le défi n°32 nous conduisait à la plage avec une vieille dame et des enfants, et pour le plumitif croqueur, la casquette inattendue de reporter ...

Notre petite fermière nous faisait également rêver d'eau, dessus, dessous ... Nous y soupçonnons une envie de vacances ...

Dans mon recueil personnel de poésies, j'ai épuisé les références au bord de mer,

 

Le long du quai, de Sully Prudhomme 

Matin sur le port, d'Albert Samain

Les pauvres gens, de Victor Hugo

 

mais pas l'eau rafraîchante et berceuse, et par cette chaleur, elle est bienvenue.

Désolée pour les lecteurs qui ne sont pas germanophones, (mais pas de panique, j'ai fait une traductionau dessous du poème), je voulais montrer ici (il faudrait lire à haute et douce voix, les deux ne sont pas incompatibles) que l'allemand n'est pas cette langue dure et cadencée dont nous avons hérité le souvenir à cause d'une cetaine période noire et cruelle de notre Histoire mondiale du vingtième siècle.

 

J'en ai deux et vous aurez l'autre en ligne la semaine prochaine, si le prochain défi ne désigne pas un autre sujet.

J'espère trouver une bonne traduction en français de ces poèmes et si ce n'est pas le cas, je fais appel aux germanistes pour m'en donner une que je pourrai mettre en ligne en parallèle.

enfant à la fontaine1 

Hörst du wie die Brunnen rauschen ?

 

Hörst du, wie die Brunnen rauschen ?

Hörst du, wie die grille zirpt ?

Stille, stille, lasz uns lauschen !

Selig, wer in träumen stirbt ;

Selig, wen die Wolken wiegen,

Wem der Mond ein Schlaflied singt !

O ! Wie selig kann der fliegen,

Dem der Traum den Flügel schwingt,

dasz an blauer Himmelsdecke

Sterne er wie Blumen pflückt :

Schlafe, träume, flieg', ich wecke

Bald dich auf und bin beglûckt.

 

Clemens Brentano, 1778 - 1842, poèmes, édition posthume 

 

J'ai vérifié l'orthographe de mon adolescence sur ce site Balladen.de

Ce qui m'a permis d'en avoir une traduction (automatique), pas forcément la plus poétique ni même des plus correcte

 

J'aurais bien voulu vous en faire profiter, mais franchement elle laisse vraiment à désirer.

Pour ceux que la curiosité aiguillonnent j'en dirai plus dans le billet bricolages et bidouillages informatiques (2)  à venir

 

Voici ma traduction provisoire, car du coup, je me suis attelée à la tâche !

 

Entends-tu le murmure des fontaines ?

 

Entends-tu le murmure des fontaines ?

Entends-tu comme le grillon chante ?

chut, chut, écoutes !

Bienheureux, celui qui meurt en rêve,

Bienheureux quand les nuages  bercent

à qui la lune chante une berceuse

Oh, comme il est bienheureux celui qui peut voler

Que le rêve emporte sur ses ailes

Qu'au bleu plafond  du ciel

Il cueille les étoiles comme des fleurs.

Dors, rêve, vole, je te réveillerai

bientôt et je fais ton bonheur.

    Clemens Brentano, traduction (perfectible) de Jeanne Fadosi

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T
<br /> <br /> je ne sais si la traduction est parfaite mais le résultat est d'une douceur !! j'adore "rêver jusqu'au plafond bleu pour y cueillir des étoiles comme des fleurs", je vais bien dormir ces images<br /> en tête !!! merci Jeanne (je ne speak pas Allemand ) bizzoux de nuit étoilée par ton jeudi<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> J'avais quelques souvenirs de la traduction que nous en avions fait à l'époque mais que je n'avais pas noté. Par contre, j'avais acheté deux tomes de poésie dans une édition bilingue de poche qui<br /> a disparu de ma bibliothèque ...<br /> <br /> <br /> <br />
H
<br /> <br /> Un bien joli murmurre que je prend avant d'aller me coucher.<br /> <br /> <br /> Gros bisous Jeanne<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> SI j'avais le son, je te le murmurerais pour bercer ton sommeil et tes rêves<br /> <br /> <br /> <br />
N
<br /> <br /> Salut à toi, Jeanne, et merci beaucoup pour ce poème dans sa langue. J'ai fait un peu d'allemand, j'en ai chanté, en particulier un Lied de Schubert que j'aime bien, et j'ai du mal aussi à<br /> effacer ce cliché répandu d'une langue gutturale. Bonne journée.<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Les lieder de Schubert sont magnifiques. J'aime beaucoup aussi certains vieux cantiques ou bien les chants de Bach ...<br /> Cette langue gutturale, ce n'est pas seulement un cliché, c'était bel et bien une réalité dure de nos parnets ou grand parents ... Heureusement qu'il y a les pré romantiques dont le mouvement a<br /> été amorécé dès la fin du XVIIIème siècle par les Allemands.<br /> Belle fin de dimanche<br /> <br /> <br /> <br />
.
<br /> <br /> Merci pour ce poème et pour sa traduction.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> J'aime entendre la poésie en allemand, et j'aime aussi les lieder... Mais je ne suis pas germaniste, malheureusement.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je te souhaite une très belle journée... Bisous.<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> J'ai appris un peu d'allemand en deuxième langue. Cela m'a un peu servi quand j'ai voyagé, un peu plus tard en Europe de l'est et aussi un jour où j'ai recueilli la parole d'un allemand de 80 ans<br /> en 1970. Je pense qu'un jour aussi je raconterai cette rencontre sur ce blog, mais il faut que je trouve les mots justes.<br /> Bises et belle journée<br /> <br /> <br /> <br />