~ Billet 366, (1ère édition le mercredi 24 février 2010) ~
photo de Patriarch dont vous trouverez de précieux renseignements sur les crapauds ICI
Le bigorneau, dans sa mansuétude,
Au mercredi des prénoms,
Les tire de la désuétude,
Le temps d'une Récréation.
Oubliée la solitude
De ces prénoms oubliés.
C'est devenu une habitude,
A la guinguette on aime aller.
Malgré les vicissitudes,
A la Récréa-Bigornette1,
C'est une douce habitude ;
Et nous courons à la guinguette
Prendre un peu d'altitude
Dans ce quotidien morose.
Ce n'est pas la béatitude,
Juste une brume un peu rose
Pour colorier de quiétude
Quelques heures éphémères !
C'est devenu une habitude
Invitons l'ami, le frère
Ce mal aimé, ce solitaire.
Voici Adelphe, le crapaud
Qui se hâte en clodiquant
Vers son frère le poète*
Vers un entre deux reposant,
Adelphe avec le E
Le E de frère, le E de l'Eau,
Pas le O de cet Ogre,
Qui cueille les enfants,
Comme le roi des Aulnes**.
Les étoiles paillettes
Ce n'est plus infâmant*
Mais dans l'ombre on y guette
Encore des inconscients2.
Miroir, beau miroir,
Miroir aux alouettes !
Jeanne Fadosi, mardi 23 février 2010
* Max Jacob, L'amour du porchain, Drancy, 1944, vous le trouverez dans le prochain billet pour le Jeudi en poésie.
** Michel Tournier, Le Roi des Aulnes, prix Goncourt 1970
1 Bigornette, pour des raisons de santé, a dû passer la main à Jill Bill et la communauté est devenue La cour de récré de JB
2 Le mot est bien faible pour désigner quelques dangereux cinglés tels qu'il en est apparu hélas dans l'actualité de la dernière fin de semaine