Pour le 1er jeudi en poésie du défi n°77 des CROQUEURS DE MOTS proposé par Nounedeb
La musique
La musique souvent me prend comme une mer !
Vers ma pâle étoile,
Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther,
Je mets à la voile ;
La poitrine en avant et les poumons gonflés
Comme de la toile,
J'escalade le dos des flots amoncelés
Que la nuit me voile ;
Je sens vibrer en moi toutes les passions
D'un vaisseau qui souffre ;
Le bon vent, la tempête et ses convulsions
Sur l'immense gouffre
Me bercent. D'autres fois, calme plat, grand miroir
De mon désespoir !
Charles Baudelaire, Les fleurs du mal poème 175, 1861
Charles Baudelaire, 1821 - 1867, édité par Auguste Poulet-Malassis
un de mes pastels fait à partir de cette photo prise à la plage des Baleines à l'Ile de Ré
déjà utilisé pour illustrer un autre poème de Baudelaire, Moesta et errabunda, pour un défi pour noune déjà,
qui aurait aussi convenu pour illustrer les photos de nounedeb,
poèmes qui peut-être ont inspiré les initiateurs du festival
Et en post scritum ce poème offert par Dan (Libre nécessité) pour La petite fabrique d'écriture
La mer dans Migration saisonnière
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