Ce billet était le plus ancien de la catagorie Les mots fruits de l'arbre à mots, initiés par Quichottine et repris par ff qui a dû ensuite laissé l'animation de ce joyeux thème à une autre blogueuse.
Non, non, non, ff, le bécédémo poussé sur l'Arbre à mots la quinzaine passée ne me faisait pas rire du tout vendredi dernier !
Le dernier mot poussé sur l'Arbre à mots, lambinatoire, voilà qu'il a pris forme et a avalé ma petite auto pendant ... des minutes qui ont formé une heure ... au moins !
J'étais partie de bonne heure. Histoire de ne pas stresser sur la route, de pouvoir éventuellement faire une pause, peut-être photographier des coquelicots au bord des champs ...
Le temps s'écoulait et la radio ronronnait en écho au moteur de ma brave auto.
Des mots toujours des mots, ... dans ma petite radio. Rien ne signalait l'approche de l'étrange lambinatoire.
J'aurais dû me mettre à penser quand un gros cube en sens inverse a fait des appels de phare. J'aurais dû me transformer en mouton lorsque des voitures immatriculées indigènes ont pris la première route à droite.
Quand ma petite auto s'est rapprochée du lambinatoire pour en être l'un des wagons, suivi et encadré de camions et d'autos, il était déjà trop tard. Ce n'était pas seulement un mot le lambinatoire. Dans le rétro, le gros cube ne lambinait pas, malgré mes warnings actionnés en toute hâte.
Ca aurait pu se terminer en accordinatoire ! Heureusement qu'il s'est enfin mis à ralentir. Le routier avait peut-être un cerveau lent. Ou bien savait-il qu'on aurait le temps. Le temps de se dépasser en lambinant, à tour de rôle selon l'avancement de l'une ou l'autre file ...
Evidemment, je n'ai pas immortalisé l'événement. Non seulement l'animal mécanique avançait avec la lenteur d'une tortue qui aurait oublié de déserrer le frein à main, mais en plus, quand il s'arrêtait, fréquemment, il repartait pour quelques mètres sans crier gare. Et mon appareil photo était dans le coffre. J'y ai pensé à laisser mon volant ...
Si je vous assure. Plusieurs fois. Après la énième pause où j'aurais eu mille fois le temps de sortir la petite boite de son sommeil. Mais alors, pas le temps de passer à l'action. La chenille multicolore s'ébrouait avant que j'ai débouclé ma ceinture ...
Le temps s'égrenait. La radio ronronnait toujours ... et je n'osais pas imaginer comment l'on occupait le temps en m'attendant, de l'autre côté du voyage.
* Celles et ceux qui sont coutumiers de cette traversée lambinatoire auront deviné ce que j'évoque. J'ai eu tout le loisir pour lire la dizaine de pancartes qui s'égrennent le long de la nationale (pardon, on les a déclassées) réclamant la déviation du bourg de toute urgence.
cliché pris lors d'un autre bouchon mémorable, en un autre lieu, un jour où j'avais mon apn sous la main.
et d'autre photos de bouchons trouvées sur le net :