Ce fut le dernier été d'Anne-Sophie, son été volé, entre l'un des premiers jours de juillet 2010 et le 23 août 2010.
L'une de mes nièces, m'a appris la nouvelle le 7 juillet, ou le 8. Ma mémoire vacillait déjà cet été-là pour retracer ce qui fut une sidération.
Cet été-là, j'avais une occupation non choisie à temps plein. Certains s'en souviennent
Ce jour-là ou le suivant, j'ai continué à alimenter ce blog, comme une sorte de défouloir, de vide-tête, comme on aurait un vide-poche pour les objets qui nous pèsent et qui les font crever.
Vous n'imaginez même pas à quel point ce blog, nos échanges, m'ont aidé à mettre à distance, mes frustrations et ma fatigue d'abord, l'ahurissement de ce qui était en train de se jouer ailleurs et qui était autrement plus grave que mes petits désagréments.
Il m'avait fallu presque trois semaines pour mettre des mots sur un absurde indéchiffrable ...
Et cet été du non-sens, cet été bien plus terrible pour ma soeur ainée, pour mon beau-frère, pour son fils, sa brue, ses petits-enfants, son arrière-petit enfant alors, grands-parents, parents, frères et soeurs, fils d'Anne-sophie, ses oncles et tantes aussi, cet été de l'innommable, j'en ai fait une photo pour ce blog.
(détail de la République du centre du 17 septembre 2010, édition du Loiret, cliché pris par moi-même)
Si le thème proposé par Sherry me donne l'occasion de rappeler ici ce triste anniversaire, ce n'est pas pour me crisper sur ce qui est advenu, contre lequel nous n'y pouvons plus rien, c'est pour demander à ce que l'on fasse tout ce qu'il est possible de mettre en oeuvre pour faire régresser les haines et les violences
Utopie ?
pour que l'on ait dans les souvenirs, que l'embarras du choix entre les plus beaux ...
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