~ Billet 402 ~
Pour le jeudi en poésie des Croqueurs de mots de Brunô, et pour faire suite à Mémé Gudule pour le prénom du mercredi, je reprend l'effeuillage de mon antholgie personnelle d'adolescente en publiant un poème d'un autre adolescent qui avait été publié dans une revue de poésie.
Grand-Père par Claude Bellendy, 13 ans (autour de 1965)
Ah qu'il est bon d'être avec lui,
De sentir sa main sur nos cheveux,
Cette main rugueuse
Où la corne a poussé
Comme l'herbe en un champ de blé.
De grandes rides sillonnent son front,
Si profondes
Qu'on dirait qu'une charrue
A labouré ce champ.
Ses grands yeux bleus regardent l'infini
Comme un long rêve
Dont on ne peut apercevoir le fond
Et qui, caché par un nuage,
Semble doucement se voiler.