~ Billet 418 ~
Pour le Casse-tête de la semaine, l'actualité du 1er mai a soufflé à notre fermière en chef le thème des porte-bonheur.
Certains trouveront peut-être audacieux le titre de mon billet, quelque peu irrévérencieux même.
Eh bien non, cet héritage d'Alain, je le revendique fièrement pour de multiples raisons.
Pour avoir quotidiennement emprunté la petite ruelle fièrement appelée rue Emile Chartier, (c'était son nom d'état civil).
et le passage sous le portail Saint-denis qui y conduisait.
Pour avoir regretté que mon père n'ait pas voulu ou pu acquérir la maison* juste à côté de la porte ...,
Regardez bien à gauche, passez le porche que l'on devine ...
Hôtel particulier
photo Benjism89 sous licence Creative Commons
... nous exilant, ma mère et moi, à la campagne, loin de la ville (à huit kilomètres d'une ville d'à peine 4000 habitants) et de mes camarades de classe, si loin de mes habitudes, me semblait-il ! Quelques années sont toute la vie quand on a 9 ans.
Imaginez un peu ce que j'aurais pu y trouver dans son grenier !
Pour avoir usé mes fonds de blouse sur des vieux bancs qui sentaient bon la cire, et qui avaient peut-être reçu et lustré les culottes du penseur quelques décennies auparavant. D'ailleurs, je ne sais si c'est une farce de mon imagination, j'ai toujours senti, sans jamais qu'il ne soit énoncé, une ambiance de réflexion, de pensée, de travail, d'engagement militant aussi, y compris dans le sens d'un progrès de l'école, qui tissaient entre les habitants un même élan dans l'agir.
* Inutile de nous envier ou de nous plaindre. La maison était très délabrée à l'époque et les travaux de rénovation nécessaires auraient sans doute été bien au-dessus de nos capacités, et de notre enthousiasme.
Alors revenons aux porte-bonheur plutôt qu'au bonheur lui-même.
Je suis sans doute comme beaucoup, à dénoncer ces croyances d'un autre âge, tout en gardant quelques objets fétiches, rattachés à des pesonnes et/ou à des souvenirs.
En voici quelques uns, qui m'ont été offerts avec cette intention bénéfique. Et je peux vous dire, vu les temps rudes que je traverse depuis des années, et notamment en ce moment même où j'essaie de mettre en ligne un article à peu près cohérent, je ne dois pas avoir trouvé le sésame qui me donnerait la clé de leur fonctionnement.
Poupée hongroise qui m'a été offerte par une petite fille dans un village historique. Elle était dans un état de saleté incroyable mais c'était un cadeau que je ne pouvais pas refuser.
Carillon de Colombie sensé éloigner les mauvais esprits du logis. Il nous avait été offert au début des années 1980 par un ancien moine colombien revenu à la vie laïque. Comme quoi la superstition peut faire bon ménage avec cetaines autres croyances !
quatre objets plein de sens sur le rebord de la cheminée :
Une pierre contenant initialement un parfum assorti d'une histoire que j'ai oubliée.
Un galet ramené exprès pour moi d'étretat et que je vous avais également présenté ICI avec la petite colombe de terre cuite faite par ma fille.
Un vase africain de type traditionnel, orné de ces coquillages, gage de prospérité et d'abondance.