Dômi, capitaine des CROQUEURS DE MOTS depuis que Tricôtine lui a transmis le témoin de la communauté est pour la quinzaine à la barre du Défi n°132
Le thème général en est d'expliquer à notre sauce personnelle l'origine d'une expression connue.
Ce thème sert de fil directeur pour le choix des poésies du jeudi, tout en nous laissant libre de voguer à notre guise sur les flots de l'imagination.
En poésie, le blason est un court poème à rimes plates ou suivies en vogue au XVIe siècle surtout, faisant l'éloge d'un objet ou d'une personne.
Un genre poétique auquel se sont essayé au XXe siècle notamment André breton ("Clair de terre") et Paul Eluard ("Blason des fleurs et des fruits") , en les adaptant à leur sauce.
Ce que ne fait pas ici Cochonfucius qui m'a déposé récemment (03-10-14) ce sonnet en commentaire sous La tulipe, de Théophile Gauthier, à la façon des sonnets du XVIe siècle mais en surfant sur les différents sens des mots blason, éloge et récompense.
Quatorze blasons
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D’argent à un fouillis de végétaux de sable ;
D’or à deux régiments de licornes d’azur ;
De sinople à deux trolls assis au pied d’un mur ;
D’hermine à un archange à peu près vénérable.
D’azur à un pluvian au chant inimitable ;
De sable à un manchot roulant pour Balladur ;
De brique à deux savants dont l’un s’appelle Arthur ;
De plomb à deux seigneurs jouant cartes sur table.
De laine à un sonnet de facture incertaine ;
De neige à cent corbeaux qui parcourent la plaine ;
De cuivre à trois chercheurs qui traquent les bosons.
D’ivoire à un tercet qui scrute l’héraldique ;
De marbre à un seul vers dodécasyllabique ;
De papier, à un fou qui apprend le blason.
Cochonfucius, Pays de poésie, Quatorze blasons
Bonus Le blason, de Georges Brassens
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