Au fil de mes réflexions, en partant du quotidien et ou de l'actualité, d'une observation, ou à partir de thèmes des communautés de blogs ...
~ Billet 340 ~ (ex-catégorie le geste du colibri)
Il parait que c'est déjà le 31ème geste du colibri pour Colibri zen.
Celui-ci est proposé par Cricket 1513, à propos du recyclage : "Et vous, comment triez-vous ? Que recyclez-vous ?
Avant de trier, j'essaie de limiter les déchets et donc en premier lieu les emballages, ce n'est pas toujours facile.
Et aussi, je fais mes achats en prenant des sacs ou des paniers etc.
J'ai sans doute été parmi les derniers à utiliser les sacs jetables et parmi les premiers à en réutiliser.
J'évite les appareils à pile quand il est possible de faire autrement. (rechargement solaire par exemple)
Recylcer, je ne suis pas spécialement équipée pour, alors je m'en tiens aux consignes des professionnels.
Par chez nous, le tri sélectif a déjà plusieurs années.
Attention ! Ces indications ne sont valables que dans ma zone de ramassage par tri sélectif.
Car le hic, c'est que la façon de trier diffère d'une région à l'autre et même avec la meilleure volonté, ce qui n'est pas toujours le cas, les erreurs sont faciles.
Et puis, il y a des choses qui me restent sur les bras et qui s'accumulent dans un coin de ma maison mois après mois car je n'ai pas encore trouvé un point de collecte pour le recyclage proche de mon domicile, ce sont les cartouches filtres de mon pichet à eau brita.
Oui, je vous entends d'ici, tu peux boire l'eau du robinet.
Oui, bien sûr ... mais non.
Longtemps, je l'ai utilisé, avec divers troubles de la santé.
En ville d'abord, dans une maison du début du XXème siècle avec sans aucun doute une partie des canalisations en plomb.
A la campagne ensuite avec une analyse donnée sur la facture d'eau affichant régulièrement des dépassements des maxima dits normaux en nitrates notamment.
Alors j'avais depuis longtemps opté pour de l'eau en bouteille, même pour le café et même pour le potage.
Avec une amélioration sensible de mon état général.
Mais avec toutes ces bouteilles qui allaient dans la poubelle jaune.
J'utilise une carafe à filtres depuis plusieurs années déjà et je peux vous dire qu'à chaque fois que je crois aux sirènes de la communication, "buvez de l'eau du robinet", les troubles de santé réapparaissent très rapidement. Alors je filtre ...
et j'accumule les cartouvches dont je ne sais que faire.
A part ça, j'ai été comme bien des personnes de ma génération et encore plus des générations antérieures, éduqué à l'art de l'économie et de la réutilisation jusqu'à l'usure complète.
J'ai encore vu dans ma jeunesse ma tante couper un drap par son milieu et rabouter les deux pans de telle sorte que les bords soient cousus pour former le nouveau milieu du drap.
Et dans les années 1950, ces nouvelles capsules de toutes les couleurs qui remplaçaient les bouchons de liège sur le litre de vin rouge de table, étaient collectionnées puis assemblées en longues lanières et les lanières formaient des portières très convenables pour les douces journées d'été, lorsque qu'on ouvraient les portes en protégeant une certaine intimité.
Le marchand de peaux de lapin passait régulièrement et ramassait les peaux mises à sécher, les vieux journaux et les chiffons. Mais mon oncle et ma tante réutilisaient les vieux journaux d'une façon qui ne convenait que modérément à la peau sensilbe de mon postérieur. L'avantage de cet inconvénient, c'est que je pouvais, confortablement installée loin des regards dans la cabane au fond du jardin, lire les feuilletons et les dessins satiriques pour adultes qu'on ne me permettait pas de lire !
La reconversion des objets fait aussi partie de certains de mes gestes, de moins en moins souvent, je dois bien l'avouer. Mais vous seriez surpris des matériaux avec lesquels j'ai fait des étagères à ma bibliothèque.
Dans les recyclages bien réussis, je vous avez présenté une robe en velours rouge qui a été retaillée dans une ancienne jupe amplement froncée d'une de mes soeurs. Il faut dire que ma maraine, qui a fait la transformation, était couturière, ça aide !
Etant très frileuse, il m'arrive encore de reconvertir des tea shirts défraichis en maillots de corps ...
Et pour finir sur une pointe d'humour et admirative devant la créativité des humbles, ce cliché pris par mon frère Gilou dans les jardins familiaux des Sablons, au Mans (on disait ouvriers avant) avec sa légende :
"La reconversion des objets (et non recyclage) est souvent étonnante.
Ici c'est un pluviomètre honorifique, qui peut aussi servir de sonnette à la belle saison".
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