~ Billet 347 ~
La semaine du Casse-tête de la semaine s'achève déjà sur une tête un peu brumeuse de fatigue, plus pleine de souvenirs que de projections. c'est que Lajemy nous proposait de soulever le voile sur nos désir(s) d'avenir :
Et le sujet m'a drôlement inspiré. Si, si je vous assure ! J'ai rédigé plein de billets ... dans ma tête.
Ce n'est pas pour rien si à sept ans je chantais dès le matin, sinon en son entier au moins jusqu'à la fin du premier couplet une chanson connue de l'époque où il était question de Châteaux en Espagne.
Je ne sais pas si j'en rêvais, mais c'est une certitude que je m'entrainais avec assiduité et grande efficacité à perfectionner mes talents de rêveuse.
Et pourtant, pour ce billet, j'avais pris la sage résolution de m'en tenir à un aspect, tel qu'il apparaît sur cet échange de commentaires :
Je souris au com de Cathy Montier, j'ai déjà mis en ligne que j'aurais voulu être photographe animalier (va falloir que je retrouve où et la petite poule rousse Apolline du dernier prénom du mercredi qui rêvait de visiter le monde, on dit que les écrits sont toujours un peu autobiographiques, n'est-ce pas ?
Bon, je n'ai jamais rêvé d'être violoniste, mais ...
et puis j'avais d'autres rêves farfelus ou sérieux ...
Intéressant ton sujet, mais dur de trop de matière, à alléger, forcément ...
bises
Commentaire n°24 posté par Jeanne Fadosi le 25/01/2010 à 16h25
Tu t'en es très bien sortie sur le dernier, je suis sûre que tu vas nous faire un billet étonnant comme tu sais si bien les faire !
Les rêves farfelus peut-être hi hi !
Bises à toi
Réponse de ☼♥ Lajemy ♥♪ le 25/01/2010 à 20h17
Les rêves farfelus, chiche ! Déjà là, un élagage était nécessaire !
Je partais avec un handicap de taille : mon destin était tout tracé. Voilà que depuis ce jour où nos parents nous avaient trouvés Petit Paul et moi, chacun de son côté du grillage, tout noirs de poussière de charbon dans nos beaux atours du dimanche, tout l'entourage ne nous appelaient plus que
La princesse et le ramoneur.
Non, ce n'est pas une erreur, c'est bien ainsi qu'on nous moquait gentiment
D'abord, il est bien connu que dans la plupart des contes les bergères deviennent des princesses. Ensuite, le méchant roi voulait épouser la petite bergère et usait de tout son pouvoir autocrate pour arriver à ses fins.
Ce jour-là, j'avais sans doute une robe de princesse, en l'honneur de je ne sais quelle fête de famille., communion ou fiançailles peut-être ...
Il n'y a que lors de fêtes que les adultes de l'époque baissaient quelquefois imprudemment la garde vers la fin du banquet, quand les desserts laissent la place aux discours, aux chansons, au café et aux digestifs.
Je ne sais plus si je vous avais dit que je donnais tous les jours (accompagné de ma maman un oeuf tout frais de nos poules à notre voisin Petit Paul. C'était un rituel et l'oeuf passait de ma main à la sienne à travers le grillage qui séparait nos deux cours.
Petit Paul avait voulu me faire à son tour un cadeau et nous avions transféré patiemment, boulet après boulet, tout un sac de coke récemment livré. Les parents de Petit Paul ont été pour la première fois contents de ne pas avoir eu assez d'argent pour acheter leur réserve de charbon en plus grande quantité !
Alors, même si la référence était tentante, vu l'actualité cinématographique, il aurait été plus réaliste de nous appeler
La volaillère et le charbonnier.
Mettons tout de suite un terme à mon destin de princesse : le peu que j'en verrais dans ma tendre enfance ne me faisait guère envie.
La pauvre princesse Anne, qui avait tout juste mon âge, était enfermée dans un protocole éprouvant pour une petite fille qui ne pourrait jamais éprouver les délices de jouer au charbonnier et à la volaillère.
Eh bien oui, la télévision n'était pas arrivée dans nos foyers mais j'ai vu le couronnement de la reine d'Angleterre aux actualités qui étaient projetées avant le film.
Au cinéma, devenir princesse conduisait à être épouvantablement malheureuse. Je fais allusion aux Sissi, évidemment !
Et dans la réalité, devenir princesse, c'était renoncer à la gloire du cinéma. Là, je pense à Grace Kelly, même si je n'avais pas vu les films de Hitchcock dans lesquels elle avait connu la célébrité.
L'occasion me fut donnée un temps d'être princesse rebelle car la jeune soeur de la reine d'Angleterre renonça aux honneurs de son rang pour épouser un roturier, photographe qui plus est. Car dans la roture, même de l'autre côté de la Manche, il y a aussi des hiérarchies dans les mésalliances !
Toujours est-il que j'ai prénommé une de mes deux poupées Margaret !
Reste que princesse ne me convenait toujours pas et que je n'ai gardé que rebelle, et pas seulement dans mes rêves.
Quant à ma vocation de volaillère, j'aurais pu la cultiver à loisir grâce au petit poulailler de mes parents.
Mais elle fut tuée dans l'oeuf,
Car un jour, dans le poulailler,
Je fus fort pincée au mollet
Par un jard furieux d'être veuf !
Je profite de ce souvenir cuisant pour l'illustrer d'un pastel incroyable de réalisme d'une de mes copines d'atelier de pastel sec
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La bergère et le ramoneur est un conte d'Andersen (1845)
Paul Grimault et Jacques Prévert ont fait La bergère et le ramoneur en dessin animé en 1952. Mais la production de l'époque leur a imposé un montage qui ne leur convenait pas.
Il a entièrement été refondu pour reparaître sous le titre Le roi et l'oiseau en 1979.