Pour les jeudi en poésie des CROQUEURS DE MOTS de Tricôtine, sous la houlette pour la quinzaine et le défi n°57 de Nounedeb
Dans la plaine les baladins
S'éloignent au long des jardins
Devant l'huis des auberges grises
Par les villages sans églises
Et les enfants s'en vont devant
Les autres suivent en rêvant
Chaque arbre fruitier se résigne
Quand de très loin ils lui font signe
Ils ont des poids ronds ou carrés
Des tambours des cerceaux dorés
L'ours et le singe animaux sages
Quêtent des sous sur leur passage
Guillaume APOLLINAIRE, 1880 - 1918
paru dans "Les Argonautes", n° 9, février 1909
recueilli dans "Alcools", 1913
Je sais bien que des Croqueurs l'ont déjà mis en ligne et que je ne vais pas être la seule à y penser, mais il est si beau, il dit tant, dans sa simplicité.
Le trompe-l'oeil sur le mur de l'immeuble a été photographié en 1990 dans la région d'Exeter en Grande Bretagne
Je l'avais déjà montré dans le billet Des baladins sur un mur