Pour les besoins d'une devinette posée dans le billet précédent, j'ai provisoirement modéré les commentaires pour la journée. Ne soyez donc pas étonnés de ne pas les voir s'afficher immédiatement.
1er jeudi en poésie de ce défi n°67 des CROQUEURS DE MOTS, et c'est Enriqueta qui nous a préparé la feuille de route et qui propose le cap à tenir sur l'océan des médias.
Bien difficile de poétiser sur les médias, pour moi du moins car je suis sûre que je vais avoir de belles surprises et il ne me vient pas à l'esprit de texte poétique ou de chanson sur le sujet.
J'ai cependant eu l'occasion d'écrire ceci pour ce blog
Sur les journaux de nos vies
Sur les journaux de nos vies
Se lisent rires et douleurs
Paillettes, jeux et peurs,
Rarement ce qu'est la vie
Jeanne Fadosi,
lundi 20 juillet 2009
Suite d'une réflexion autour d'un texte de Charles Baudelaire, que j'avais mis en ligne avec c'est le printemps de Prévert comme solution d'une des devinettes posées Quand la colère se fait fête dont voici la note complète.
« Il est impossible de parcourir une gazette quelconque, de n'importe quel jour, ou quel mois, ou quelle année, sans y trouver, à chaque ligne, les signes de la perversité humaine la plus épouvantable, en même temps que les vanteries les plus surprenantes de probité, de bonté, de charité, et les affirmations les plus effrontées relatives au progrès et à la civilisation.
Tout journal, de la première ligne à la dernière, n'est qu'un tissu d'horreurs. Guerres, crimes, vols, impudicités, tortures, crimes des princes, crimes des nations, crimes des particuliers, une ivresse d'atrocité universelle.
Et c'est de ce dégoûtant apéritif que l'homme civilisé accompagne son repas de chaque matin. Tout, en ce monde, sue le crime: le journal, la muraille, le visage de l'homme.
Je ne comprends pas qu'une main pure puisse toucher un journal sans une convulsion de dégoût. »
Source :
CHARLES BAUDELAIRE, Mon coeur mis à nu, in Oeuvres complètes, Paris, NRF/Gallimard, 1954, «Bibliothèque de La Pléiade», p. 1231
Je ne suis pas d'accord avec Baudelaire qui se comporte avec les médias comme le dandy qu'il est et que la fureur du monde importune, ce qui nous a valu des textes magnifiques bien sûr, mais essentiellement centrés autour de sa personne.
Voir aussi La gazette de Baudelaire
C'était avant cette intrusion dans nos vies (un clic sur le journal pour comprendre que le sujet de cette quinzaine me soit difficile)
Sur les journaux de nos vies
J'aurais voulu qu'un jour
On n'ait plus de raison d'écrire
Ces vies qui se fracassent
Jeanne Fadosi,
mercredi 26 octobre 2011