" "Un monument de plus certes, mais ce n'est pas un monument de trop"
[...]
Des questions fondamentales se posent : un monument pour qui ? un monument pour quoi ? A ces questions je réponds avec force :
...
... pour dire notre vigilance et notre lutte contre toutes les formes modernes d'esclavage.
...
...pour dire le refus de tous les hommes de voir les intérêts personnels, nationaux et communautaires se développer dans le mépris et l'écrasement des autres peuples ..."
Fort de France, le 13 février 2008, Aimé Césaire
Cette lettre a remise à Michel Kitoko, président de l'association l'Union des Africains, (située à Amiens) par Aimé Césaire peu de temps avant sa mort.
Oh quelle belle idée, ce tétéscopage (sans doute involontaire) de l'actualité avec le casse-tête de la semaine !
Mercredi, j'ai appris qu'on allait rendre un hommage à aimé Césaire en dévoilant une fresque monumentale dans la nef du Panthéon (de Paris*).
(source wikipedia, auteur du cliché Jean-Christophe Benoist, licence Creative Commons)
Sur le moment, je n'ai pas pensé au sujet de Lajemy. J'ai seulement souhaité lui rendre hommage à ma façon.
Je n'ai pas pensé au Panthéon comme pour illustrer le Casse-tête de la semaine.
On peut, comme moi, ne pas être sensible à son apparence extérieure, faite, selon les modes de son temps de ocnstruction, en style néo-classique, à l'imitation des temples grecs et romains.
Le Panthéon était en effet un temple que les Grecs et les Romains consacraient à certains de leurs dieux.
Celui de Paris, par son histoire mouvementée, enjeu des revirements de l'Histoire depuis la Révolution Française, permet sous un même lieu de correspondre à toutes les définitions de monument en réunissant en son sein la mémoire des personnes dont l'oeuvre est un monument.
* Le Panthéon de Paris, en effet, monument à intention religieuse (pour Sainte Geneviève) demandé par Louis XV a été inauguré en temps que "temple républicain en hommage aux Grands Hommes de la Patrie en 1791,puis Napoléon en fait un lieu de culte et un panthéon, cette fonction lui étant retirée par Louis XVIII, rendue pas Louis-Philippe. En 1851, le futur Napoléon III en fait une Basilique nationale et fait rendre invisibles les tombeaux de Voltaire et de Rousseau. Il faudra attendre 1885 et l'enterrement de Victor Hugo pour que le Panthéon retrouve sa destination d'hommage laïc, mais avec un nom dédié aux dieux.
C'était un vrai casse-tête ! quand j'en ai pris connaissance sur le blog de Lajemy, mardi en fin d'après-midi seulement, j'avoue. La fatigue sans doute. Je ne me précipite pas sur mon ordinateur en ce moment. Besoin de lutter contre des microbes de printemps, envie d'autres choses ou tout simplement de repos ...
Mon dossier d'images "Monuments" (oui, j'en ai un nommé ainsi) est assez maigre et quelque peu fourre-tout encore que :
Statue Icare en hommage à Wilbur Wright, place des jacobins, au Mans
Cliché de mon frère Gilou mis en ligne dans le billet Le rêve d'Icare
Homme, ne te prends pas pour Icare,
Prends garde à ne pas te mesurer de trop près au Soleil !