Au fil de mes réflexions, en partant du quotidien et ou de l'actualité, d'une observation, ou à partir de thèmes des communautés de blogs ...
Par Jeanne Fadosi
Des envies de friandises chez notre fermière Lajemy qui a besoin de douces calories pour affronter les intempéries.
Le Casse-tête de la semaine nous renvoie donc aux recettes pour adoucir les papilles du père Noël.
Je sais bien qu'il est une mode à laquelle j'ai cédé aussi quand mes enfants étaient petits. A chaque jour de décembre, fenêtre après fenêtre du calendrier de l'avent, se découvrait le plus souvent une ou plutôt chez nous trois friandises.
Cette coutume n'existait pas dans mon enfance où les habitudes étaient plutôt de dresser le sapin et la crèche la veille ou l'avant veille de Noël, coutume que j'ai retrouvée en Autriche dont j'ai un souvenir de Noël assez magique.
Pas question de guirlandes et d'objets sophistiqués pour le sapin dressé dans le hall du gîte-château qui nous accueillait pour un séjour de vacances et de danses populaires. Toutes les pendeloques, très décoratives, avaient été confectionnées dans les cuisines et les figurines, biscuits parfumés à la cannelle et au clou de girofle, pains d'épices aux yeux d'angélique et aux lèvres grains de groseille ou pétales de rose, tous ces sujets si réalistes, rois, princesses pères noêl ou lutins, ... étaient destinés à être croqués avec gourmandise après la veillée et la messe de minuit et parfumaient l'air avec bonheur.
Une vraie messe de noël, comme on n'en fait plus à l'heure des médias, dans la neige et en habits du dimanche, avec les choeurs enchantés des chanteurs de la paroisse, avec toutes ces bougies rouges sur chaque rebord de fenêtre, ainsi que sur chaque tombe, pour fêter aussi Noël avec leurs morts. Une trève où tout le monde pouvait donner l'illusion qu'il était en paix avec son voisin.
A la maison, la veillée de Noël transformait la cuisine et la salle en ruche affairée : dans la cuisine, mon père et quelques uns d'entre nous, rares, pour confectionner la bûche et les autres plats du repas du lendemain, quenelles façonnées et pochées à la main, ris de veau, chataignes pour la dinde ...
Dans la salle, maman et d'autres ou les mêmes en va et vient, et les boites par kilo des croquettes de chocolat de l'abbaye de Lonlaye, les pochettes, d'abord découpées par économie, puis commandées en même temps que les chocolat, et les préparatifs pour n'en oublier aucun ... sans oublier d'en gouter quelques unes de temps en temps.
Vers la minuit, si la fatigue et le sommeil ne nous avaient pas vaincus, nous ouvrions les recueils de chants de Noël et nous chantions ensemble, a capella.
les traditionnels, les familiaux, quelques uns plus régionaux ...
Et puis nous fêtions la noël avec un minuscule verre de liqueur à la mandarine, au cassis ou à la framboise, liqueurs maison préparées et vieillies avec art et respect.
Le père Noël, qui n'aimait pas trop les réunions de famille, faisait patiemment le tour des maisons où les enfants étaient déjà couchés. Sa discrétion était bien opportune pour envoyer les petits au lit avant de lui laisser le champ libre.
Et le matin, c'était la fête pour les enfants !
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