Si j'ouvre les guillemets sur cette expression qui m'a servi de fin provisoire au texte de Bernard Pivot, c'est pour respecter cette convention trop souvent tombée en désuétude pour les courtes citations. Elles doivent être suivies ou précédées du nom de son auteur et des références aussi précises que possible du texte dont elle est extraite.
Petite remarque que j'avais sans malice pourtant, osé faire en commentaire quelque part sur la toile et qui m'avait valu mon baptême de volées de bois vert sur Internet, pas directement sur mon blog, mais à l'époque, j'en avais été stupidement affectée.
Ouvrez les guillemets (1973-1975), c'était la première émission créée par Bernard Pivot à la télévision, sur TF1, émission qui l'a fait connaitre des téléspectateurs avant même ses émissions culte de Apostrophes (1975-1990) puis de Bouillon de culture (1990-2001) auquel a succédé Double Je (début 2002-2005)
"Ouvrez les guillemets", c'est aussi le titre du blog de Robinson. Un blog que Bigornette (celle de la Récré à Bigornette et des parchemins), son épouse, ne s'est pas résolu à fermé depuis son décès, à la fin de l'année 2010.
Je ne l'ai pas connu "en vrai" Robinson mais il fait partie de ceux qui m'ont mis le pied à l'étrier de la "culture" blog et des jeux d'écriture. Sans son commentaire, il n'y aurait pas eu de Non lettre au père-noël ou de Révolution ? ou de Rêvons encore ...
Sans son blog, aurais-je trouvé le chemin de celui de Bigornette et de ses parchemins. et des participants à ces jeux d'écriture ? Pardon Bigornette si tu passes lire ces lignes. J'ai lu que tu prenais depuis quelques mois le chemin de vivre et de profiter comme un cadeau de cette vie qui est devant toi, plus sûrement dans les rencontres de proximité que sur la Toile. J'en suis ravie.
Je m'agace juste de Bernard Pivot qui se plaint, pour de mauvaises raisons me semble-t-il, de vieillir .
"L'apartheid de l'âge" ! Comme vous y allez, Monsieur Pivot ! Une expression outrancière, sauf à ne pas accepter que des plus jeunes depuis longtemps devenus adultes aient l'envie légitime d'avoir les postes de leurs compétences, ne pas accepter de ne plus être "le maître du jeu" ou de l'être en temps que "sage respecté", ce qui sonne comme une insulte envers vous dans votre texte. Vous devriez en être honoré, pourtant !
"Apartheid", dites-vous ? Une chose est, à un âge raisonnable, d'admettre l'indispensable passage de relais, et d'admettre aussi que les façons de faire, de dire, de penser, de converser, évoluent, de faire le spectacle ... Une autre chose est la pratique d'apartheid fondée sur la discrimination. Je trouve que l'usage décalé que vous faites de ce mot, qui désigne une ségrégation intolérable, est tout simplement insupportable.
Et j'espère, pour le coup, que ce dérapage verbal dans la démesure est le fait d'une légère perte d'acuité, bref, un de ces petits travers que produit le fait de vieillir.
Cette discrimination liée à l'âge, que je sache, vous ne l'avez pas connue si tôt dans vos fonctions ... Savez-vous ce que c'est qu'être mis au placard à la cinquantaine, ou de ne pas retrouver d'emploi, alors même qu'on recule l'âge où vous serez en retraite ?
Vous êtes-vous quelquefois demandé quels étaient les diplômes et les compétences des stagiaires et des intermittents qui faisaient tourner la maison télévision pendant que vous faisiez le show ?
Certes, je n'aurai pas la dent aussi dure que la plume de Gilles Deleuze, lequel, soit dit en passant, aurait sans doute apprécié d'aiguiser ses idées et de les développer en livres quelques années de plus.
à suivre ...
Gilles Deleuze sur wikipedia, 1925 - 1995, philosophe français