On le dit extraordinairement doué pour les titres. Ce que l'on ne dit pas et qui m'agaçait beaucoup, notamment à la sortie en 2010 de ce livre, c'est que ce sont des emprunts, ici à Louis Aragon tout comme le deuxième vers pour un autre livre en 2013.
Et puis avait-il conscience que des lecteurs du titre, inattentifs voire naïfs, le transformeraient en "c'est une chose étrange que la fin du monde" si, si je l'ai vu écrit sur des blogs et peut-être même des journaux.
C'est une chose étrange à la fin que le monde
Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit
Ces moments de bonheur ces midis d'incendie
La nuit immense et noire aux déchirures blondes"
Louis Aragon
Décidément mon blog prend insidieusement l'allure d'une rubrique nécrologique. Et encore je vous ai épargné récemment un hommage à Robert Hirsch, acteur mythique de théâtre et fabuleux Tartuffe dans mes yeux de jeunette fin 1968.
La nouvelle de la mort de Jean d'Ormesson a été annoncé tôt ce matin sur ma radio habituelle aux informations de 7h30.
Une nouvelle sans doute attendue puisque les références, les réécoutes, les petites phrases ont pris dès lors le relais d'une information qui aurait autrement fait la part belle à je ne sais trop quoi, les premiers succès de Trump ? L'arrivée en tête des indépendantistes en Corse ? Le recul des droits des femmes en Europe ou des compétences en lecture des petits français ?
Je savais que je n'écrirais sur mes blogs que dans l'après-midi et c'est l'article de Quichottine que j'ai découvert en premier. Je lui ai laissé ce commentaire :
Sourires ... un grand séducteur et un grand communiquant qui fait passer au second plan la profondeur de sa réflexion et de son regard sur le monde. Un regard complexe sur un monde complexe. Je n'étais pas une inconditionnelle et les quelques livres que j'ai lus de lui ne m'ont pas laissé de grands souvenirs. Mais j'aimais beaucoup l'écouter en entretiens à la radio.
C'est drôle tu sais, j'ai appris la nouvelle de sa mort au petit déjeuner avant d'aller chez le dentiste et sur le trajet, je pensais à ce que tu en avais perçu et je me demandais bien quel billet tu écrirais.
C'est avec curiosité que j'avais proposé à une amie d'aller voir la pièce de théâtre adaptée du livre de Jean d'Ormesson "La conversation", 2011, rencontre imaginaire entre Bonaparte et Cambacérès, son deuxième consul, à la veille de la proclamation du Premier Empire. Tous les mots de Bonaparte ont été dit par le futur empereur.
Nous en sommes sorties enthousiastes. Une magnifique leçon d'Histoire, de Politique et d'une étonnante actualité. C'était en 2013.
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Jean d'Ormesson - La conversation
Retour sur la rencontre avec l'académicien Jean d'Ormesson, mardi 29 novembre 2011 à la librairie Sauramps de Montpellier. [En partenariat avec Montpellier Agglomération et la Médiathèque cent...
Encore un petit peu de son art de dire finalement beaucoup dans des petites phrases
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Jean d'Ormesson: "ce n'était pas mieux avant"
CULTURE - L'écrivain et académicien Jean d'Ormesson, qui célèbre mardi son 90e anniversaire, se dit serein avec l'idée de la mort, qui ne lui "fait pas peur du tout".
http://www.europe1.fr/culture/jean-dormesson-recuse-la-formule-cetait-mieux-avant-1356228
entretien donné pour ses 90 ans en 2015
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