(ex-catégorie Le coin du crieur)
Le 26 février 2012, en Floride (Etats-Unis) Trayvon Martin, un jeune afro-américain de 17 ans, a été tué par balle par George Zimmermann, un hispano-américain de 28 ans, qui était le coordinateur de la surveillance de voisinage de la résidence privée.
D'abord non inculpé, sur la foi des rapports de police, George Zimmermann, poursuivi le 11 avril 2012 pour meurtre non prémédité, s'est de lui-même rendu aux autorités et il a été placé en détention. Plaidant non coupable, il a été remis en liberté après le paiement d'une caution de un million de dollars.
Le procès de George Zimmermann s'est déroulé du 10 juin au 13 juillet 2013. Le jury, composé de six femmes, l'a déclaré non coupable de toutes les charges retenues contre lui, à l'issue d'une délibération de 16 heures.
Le verdict a soulevé une vague d'indignations aux Etats-Unis.
Source : wikipedia - affaire Trayvon Martin
Le président Barak Obama s'était exprimé par écrit dimanche 14 juillet et n'était pas intervenu depuis lors.
Il y a des circonstances qui exigent une réactivité quasi-immédiate. Il en est, comme celle-ci, qui ont besoin du temps de la réflexion. Quand chaque mot, chaque phrase, comptent, quand la situation mérite une appréciation aussi juste que possible, ce silence, provisoire, était nécessaire. Le choix du moment aussi, était important.
Le présidient des Etats-Unis a choisi le moment du point presse quotidien à la Maison Blanche vendredi 19 juillet pour y apparaitre en personne en salle de presse et y faire une intervention de quelques minutes.
Merci monsieur Obama, d'avoir trouvé les mots et le moment.
"Vous savez, quand Trayvon Martin a été tué, j'avais dit qu'il aurait pu être mon fils. Une autre manière de formuler les choses, c'est de dire que Trayvon Martin, ç'aurait pu être moi, il y a 35 ans", a dit le président lors d'une apparition surprise dans la salle de presse de la Maison blanche.
George Zimmerman, un Hispanique de 29 ans, a été acquitté samedi à l'issue d'un procès de trois semaines. Le jury a délibéré plus de 16 heures avant de prendre sa décision, retenant la légitime défense, bien que la victime n'ait pas été armée au moment des faits.
L'acquittement de George Zimmerman a provoqué des manifestations et des troubles, notamment en Californie. De nombreux membres de la communauté noire ont estimé que le vigile avait décidé de suivre Trayvon Martin en raison de la couleur de sa peau.
Le président a déclaré que l'affaire avait été traitée correctement par la justice de Floride et admis la pertinence d'un doute raisonnable soulevé dans cette affaire par les six femmes qui composaient le jury du procès. Barack Obama a exprimé sa sympathie à la famille Martin et salué "la décence et la dignité incroyables avec lesquelles ils ont géré la situation".
"EXAMEN DE CONSCIENCE"
Mais, a déclaré le président, il faut que les Américains comprennent le point de vue de la communauté noire, victime de discriminations. Né à Hawaii d'un Kényan et d'une Américaine blanche, Barack Obama a évoqué son expérience liée racisme.
"Dans ce pays, il y a très peu d'hommes Américains d'origine africaine qui n'ont pas fait l'expérience d'être suivis quand ils faisaient des courses dans un grand magasin. Je l'ai été moi aussi.
Il y a très peu d'Américains d'origine africaine qui n'ont pas fait l'expérience de prendre l'ascenseur et de voir une femme serrer son porte-monnaie nerveusement et retenir sa respiration jusqu'à ce qu'elle puisse sortir. Cela arrive souvent. Les générations plus jeunes ont eu moins de problèmes avec le racisme, a déclaré Barack Obama, évoquant ce qu'ont pu vivre ses deux filles. Mais, malgré tout, estime-t-il, les Américains doivent faire d'une certaine façon leur "examen de conscience" en matière de préjugés. Les gens ne doivent pas être jugées sur la couleur de leur peau, mais sur leur personnalité".
"Chaque nouvelle génération semble faire des progrès dans le changement d'attitude en ce qui concerne la question raciale. Cela ne veut pas dire que nous sommes dans une société post-raciale. Cela ne veut pas dire qu'on a éliminé le racisme. Nous devons être une union toujours plus exemplaire, pas une union parfaite, mais une union plus exemplaire"
Source Les échos : Obama intervient dans le débat sur l'affaire Trayvon Martin (20/07/2h40)
clic sur l'image pour entendre ce que le galet murmure à la colombe de paix
Nous sommes tous de la même planète finie. Le sang qui coule dans nos vaisseaux est de la même couleur.
Nous devrions tous avoir, partout, les mêmes droits. Nous devrions tous aussi nous respecter.