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18 janvier 2009 7 18 /01 /janvier /2009 17:08

~ Billet 44 ~ Ou le zèle étourdi
Prevert2

 

 Parenthèse : et non, je ne vais pas enlever la cigarette de cette photo célèbre de Jacques Prévert, même s'il faut le répéter sur tous les tons : le tabac fait des ravages, ses victimes en conviennent, mais toujours trop tard.


Avant toutes choses, je voudrais préciser ici que mon propos est davantage de mettre l'accent sur mes propres maladresses de « surfeuse » que de relever les inévitables imprécisions et lacunes de tel ou tel site ou moteur de recherche.

Il est bien connu que c'est d'abord le lecteur pressé ou l'auditeur ou le spectateur selon le média utilisé qui ne retient que ce qu'il veut bien y trouver quand il en retient quelque chose.

J'en ai encore eu l'expérience hier en faisant un détour par le blog de Bigornette, blog que j'apprécie.

Elle nous propose un sujet d'écriture et nous précise ceci : « j'ai retrouvé des textes sur d'autres sujets passés, égarés, déposés au mauvais endroit, ils ont été mis en ligne avec retard, c'est dommage ! Pour éviter ce genre d'inconvénient, je vous demande de bien déposer vos textes en commentaires sous ce sujet sur ce blog.... »

Suit le sujet du nouveau jeu proposé.

 

Ce qui n'empêche pas le second commentaire d'afficher (pardon à son auteur, qu'il n'y voit aucune malice de ma part surtout, cela aurait pu arriver à n'importe qui. Je suis coutumière moi aussi de ce genre d'étourderie) :

 

 « Et si on veut particper on t'envoie les propositions de texte Où ? »

 
Je m'en vais loin de mon propos ? Voire.

Mes vagabondages mentaux sur la citation de Prévert m'ont amenée à vouloir la contextualiser comme on dit maintenant. La resituer dans son texte et dans son époque. Non par souci de précision mais pour savoir si mes divagations pourraient avoir une quelconque pertinence. Mes billets n'avaient pas pour sujet principal la recherche de l'origine qui fait l'objet de ce 3ème billet.

Le premier part de l'envie d'interpréter la citation, le second de mes tentations de chemins buissonniers sur le net où je me laisse facilement écarter du sujet de mes réflexions et m'éloigne souvent même de mes questions.

Ce n'est pas la toile qui m'a apporté une réponse mais un courrier, fût-il électronique.

 

Par paresse je n'ai pas relu le courriel.

La phrase était pourtant concise et précise :

 

« Bonjour,

Cette citation est extraite de "Adonides", dans le recueil Fatras (1966).

Bien cordialement, ...

Relevez au passage que l'usage du courriel peut ne pas faire oublier par tout le monde la convivialité d'une politesse bien utilisée.

 

Je n'ai retenu que la première moitié de la phrase :

... Adonides et 1966.

Et encore je n'ai reconstitué le mot « adonides » (pardon de mon puits d'ignorance aux spécialistes de Prévert) que via Adonis, dieu antique, dans un vague souvenir et un bel Adonis, expression un temps populaire et parce que j'avais quand même lu avec perplexité que l'expression n'était pas « anodine ».

Je note au passage juste au-dessus qu'Adonaï n'est autre que le titre donné à Dieu dans l'ancien Testament et dans la Bible hébraïque. Le cousinage, même fortuit est troublant.

 

Comme Adonis est un dieu phénicien, je vous fais grâce de mon détour par la Phénicie l'un des berceaux des civilisations occidentales dès le IIIème millénaire avant J-C qui s'étirait le long de la méditerranée  de la Syrie au nord au Mont Carmel et Haïfa au sud.

 

Je retourne sur les moteurs de recherche, tape donc adonides et Prévert
Et découvre Joan Miro et une exposition actuelle. Mais point de 1966. Les avis sont partagés selon les sites entre 1978, 1972 et 1975.

Ouvrir plusieurs pages faire le tri des sites d'enchères, je n'utilise pas la toile de cette manière mais vu la rareté de ces pièces numérotées, les prix ne sont de toute façon pas compatibles avec ma bourse.

Fermer des Pop Up intempestives au détour de certaines pages, pourtant mon pare feu est en général efficace. Cela ne m'a pas empêché de voir mon écran illustré d'une ou deux réclames pour des voyances !!!


Revenons à mes recherches :

Ce qui revient quand même le plus fréquemment c'est Joan MIRÒ - Jacques PRéVERT : ADONIDES - Paris, Maeght (c'est l'éditeur), 1975 pour des tirages numérotés.

Ce n'est que plusieurs pages plus loin que je trouverai une piste sur le site dédié à Marcel Carné, compagnon de Prévert dans ses aventures cinématographiques. :

 

Adonides, avec gravures en couleurs et gaufrages de Miro, Maeght, 1978 (texte déjà publié dans Fatras) 
 

Fatras, avec 57 reproductions de collages de l'auteur, Gallimard, NRF, collection " Le Point du Jour ", 1966. mais point d'adonides, info glanée sur une autre page dont, pardon, je n'ai pas noté l'adresse.

Ma perplexité restera entière à propos de 1972 car l'intérêt d'un éclaircissement de vaut pas le temps et les nouveaux tâtonnements, ainsi que les nouvelles tentations de surf sauvage que cela entraînerait.
 

Plus tard, dans l'extrait mis à disposition par l'INA d'un entretien avec Prévert de 1961 (Jacques, ne pas oublier Pierre, talentueux cinéaste et parolier aussi mais resté souvent dans l'ombre de son frère.), je découvrirai qu'il travaillait déjà aux Adonides.


Adonides ou fatras, lequel est dans l'autre ?

Fatras a intégré en 1966 les adonides en leur état puis fatras a été inclus dans les Adonides et peut-être exposés dans un premier temps, sans doute complétés car pour Prévert, une œuvre, un texte, un collage... n'était jamais abouti et il reprenait son ouvrage volontiers même après les premières parutions.

Finalement, ce n'est qu'à l'occasion d'une promenade sur internet pour un autre sujet relatif à Prévert, que je suis tombée sur le site d'édition en ligne de Munich, GRIN sur le sommaire d'un séminaire de Thomas Edeling de l'Université de Bayreuth qui s'intitule:

L'intermédialité dans « Fatras »
de
Jacques Prévert

 

donnant des hypothèses intéressantes dans l'introduction sur les motifs pour lesquels les dates de rédaction ne sont pas toujours connues.


Pour mes vagabondages en pensées à partir de « fatras », ce sera une autre histoire. Je vous promets d'y revenir un peu plus tard.


Il se fait tard (pour moi), je sais que les surfeurs sont beaucoup plus nocturnes et je publie ce texte en l'état, avec ses imperfections et j'y reviendrai pour l'illustrer si des idées d'images me viennent.


Samedi 21 février : je récapitule les dates :
1966 publication des fatras qui présentent l'état du moment des Adonides mises en chantier depuis au moins 1960

1975 publication des Adonides

 

 

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13 janvier 2009 2 13 /01 /janvier /2009 23:19

Si

~ Billet 43 ~

En allant un peu tardivement sur le blog d'EL, j'y ai découvert le site de citations de Littér'air. Pardon de ne pas l'avoir trouvé lors de ma recherche de citations. Normal car Prévert n'y est pas cité, pas encore sans doute.
J'y ai lu les commentaires, ce qui a aiguillonné ma curiosité vers evene.fr
Dans les actu cinéma, il y a un film de Carlos Saura, une comédie musicale plutôt. Ca faisait longtemps que je n'avais plus entendu parler de ce cinéaste que j'avais beaucoup apprécié dans "mes jeunes années".

affiche fadosdont vous trouverez un court extrait en cliquant sur l'affiche

Il sort en salle le 14 janvier 2009 c'est-à-dire aujourd'hui.
Mais pourquoi avec si peu de diffusion ?

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13 janvier 2009 2 13 /01 /janvier /2009 15:35

~ Billet 42 ~

bleuet d'hiver2

Le bleuet d'hiver

Qui ne voulait pas mourir

Fait un rêve de paix

 

Jeanne Fadosi, mardi 13 janvier 2009 (haïku 5/7/5)

 

Nb les syllabes muettes sont prononcées quand elles sont soulignées

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7 janvier 2009 3 07 /01 /janvier /2009 18:12

~ Billet 41 ~

Je voulais vérifier si l'idée était saugrenue ou l'intuition pertinente.
L'errance sur la toile quand on n'en a pas le mode d'emploi vous conduit sur des chemins de traverse et il faut trier les sites proposés par les moteurs de recherche.
Je tape "le vrai jardinier se découvre et Prévert".
Plusieurs sites de compilations de citations, assez bien faits d'ailleurs.
En voici un par exemple    
Le Dico des Citations

Mais toujours pas les réponses à mes questions : où et quand Jacques Prévert a-t-il assemblé ces mots ?
 

pensée vagabonde - reduc
Le vrai jardinier se découvre devant la pensée sauvage

pensées1 - reduc
Au détour d'une visite dans une maison normande habitée par Prévert, je me suis promenée dans une des forêts de mon enfance et y ai même reconnu le lieu (confirmé par le blogueur a qui j'ai posé la question).

De site en site, je me suis rapidement retrouvée  
Sur les traces de Jacques Prévert à Paris  et là, croyez-moi, j'en ai pour de nombreuses lectures à me plonger dans cet itinéraire virtuel mais si bien documenté qui nous invite dans la mémoire de son vécu.

J'ai posé ma question à tout hasard à l'un des auteurs du site que l'on pouvait contacter ......... et j'ai eu une réponse le soir même ! Pardon de ne pas avoir la même rapidité pour ce petit détour en ligne à l'intention du blog du même nom, à l'origine de ma curiosité.

Je ne vous fais plus languir, cette citation est extraite de "Adonides", dans le recueil Fatras de 1966.

Trouver la date de publication de l'ouvrage majeur de Claude Lévi-Strauss avait été beaucoup plus immédiat : 1965.  (rectificatif du lundi 12 janvier) : la précipitation fait faire des bétises, mon doigt a tapé 5 au lieu de 2.
Ici, la conséquence est facheuse :
En réalité, la première parution de la pensée sauvage est 1962 chez Plon.

Mon hypothèes hypothèse était donc plausible sinon vraie.
Ici, mon erreur de frappe était sans grande conséquence et n'a été signalée sinon vue par personne. D'ailleurs, il est à parier que l'oeil a le plus souvent rectifié de lui-même. J'ai même failli laissé échapper signalé et vu sans e, sans altération du sens de la phrase, du moins me semble-t-il.

D'ailleurs, il me restait,  même si la source  était entièrement digne de confiance, à tenter de recouper l'information obtenue.

Et là, je me préparais à quelques surprises ........     

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28 décembre 2008 7 28 /12 /décembre /2008 17:24

~ Billet 38 ~

  

Je ne voulais pas casser l'ambiance souvent généreuse de Noël et rompre la trêve des confiseurs mais l'actualité s'en charge, hélas.

 

J'ai déjà écrit que les utopies en action se fourvoient dans des réels sordides. 
Un petit tour  vers le billet 10 Si par hasard  
pour vérifier ? 

Les prédateurs de colimaçons sont sans états d'âmes. Le vivant de la nature aussi sans doute.  

Le jeune chien de mon fils, adorable par ailleurs (le chien) a gardé de sa vie de meute une habitude de gourmandise tenace.

Il se délecte d'herbe et de menus vermisseaux ...

Sans même avoir l'excuse du ventre creux, car ce jour-là, il venait de vider sa ration quotidienne avec empressement.

A mon NON ! dissuasif, il a lâché son festin. Sur le moment, je n'avais pas retrouvé les reliefs.

Et comment en témoigner alors ?

D'aucuns diront que le chien n'a pas mangé les escargots car il n'y a pas de preuve(s).

En scrutant l'herbe d'un peu plus près, j'ai retrouvé des traces de forfaits récurrents.
Trois morceaux de coquilles.

coquilles sur site - reduc1
A l'endroit de la dégustation de l'avant veille.


Mais il s'est passé trop de temps. Est-ce bien le mâtin cause de ce larcin ?


 Voyons cela de plus près :


coquilles regroupées - reduc1
Les prédateurs humains, c'est une autre histoire. Bien souvent, si ce n'est pas la cupidité ou la convoitise, c'est la peur et la haine de l'autre.

Entretenue dans une spirale sans fin tant la rancœur qui s'accumule se nourrit des passés meurtriers.

Rompre cette escalade délétère qui ne fait que renforcer les extrémismes de toutes origines, au péril du plus grand nombre, qui subissent mais n'aspirent qu'à une paix durable.

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19 décembre 2008 5 19 /12 /décembre /2008 20:55

~ Billet 34 ~

Ce serait drôlement commode pour résoudre la crise du logement.
A condition qu'il soit possible de faire étape

Une maison sur son dos
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16 novembre 2008 7 16 /11 /novembre /2008 18:46

~ Billet 26 ~

Le mardi 4 novembre, (pardon pour le retard), Le mardi 4 novembre s'inscrira dans l'Histoire du monde, et le souffle du vent a beaucoup évoqué le célèbre discours de Martin Luther King . Ce discours fut prononcé sur les marches du Lincolm Memorial
pendant la Marche vers Washington pour le travail et la liberté à Washington le 28 août1963
J'en avais un extrait dans le livre dont je vous ai déjà parlé "Paroles d'espoir" et une version simplifiée envoyée par ma soeur Lil dans sa dernière carte de voeux,

Esperance du monde - reduc

comme un encouragement à penser l'impossible à défaut de le réaliser. A ce propos voici une autre citation de ce petit ouvrage tiré de l'âge cassant de René Char dans Recherche de la base et du sommet chez Gallimard :

                                               L'impossible,
                                      Nous ne l'atteignons pas,
                                  Mais il nous sert de lanterne.
                                                        René Char, L'Age cassant


Mes scrupules m'ont conduit à vérifier sur Internet le contenu de ce discours.
Et je n'y ai rien retrouvé s'y rapprochant. Alors quoi, les sites visités ne citent -ils qu'un extrait différent de celui que j'ai par écrit ? Ou ce qui circule sont peut-être des interprétations libres du texte original ? Où celui-ci n'est-il pas disponible en ligne puisque les droits d'auteur ont fait l'objet d'une discorde bien éloignée de l'esprit d'un tel message ?
Perplexité ! que faire ! Si je mets en ligne, même pour mon petit cercle très restreint de lecteurs les fac similés des textes écrits, ne vais-je pas encourir les foudres et la cupidité de légataires bien oublieux et mesquins ?
De toutes façons, je ne sais même pas à qui demander d'autorisation.
En persévérant, j'ai fini par trouver dans les citations commentées de wikipédia  l'allusion à l'hiver thermonucléaire et n'ai pas bien compris d'où c'était tiré.

Dans-la-nuit---reduc.jpg


Et aussi que Le Révérend était coutumier de la reprise de discours plus anciens. Au temps où je potassais à la fac, ça fait longtemps, on parlait élégamment de compilations.
 
Quelle drôle d'idée de croire que la pensée de quelqu'un est une création originale !

L'auteur y met son style, sa patte oui, mais les idées circulent fluides dans l'espace et dans le temps.

Qui aurait connu Socrate, qui n'écrivait pas, si ses élèves n'avaient pas ancré sa pensée ?
Que seraient La Fontaine sans Esope, Racine et Corneille sans les tragédiens grecs, "La Guerre de Troyes n'aura pas lieu" sans Homère, Homère sans des aedes et conteurs plus anciens ?

C'est à cela que doit servir la pensée vivante, à circuler, à faire réfléchir, faire des bourgeons, des rameaux annexes, des fleurs des fruits et aussi des idées critiques ou divergentes, des insectes la sèment, d'autres se comportent en parasites ou en prédateurs. 
Les idées comme le monde vivant, essaiment, survivent ou sont étouffées. Il est de vraies nuisances à combattre avec détermination, mais les meilleures idées ne survivraient guère dans un monde de pensée uniforme.

Entre le respect servile de la tradition des pères et le rejet insolent de l'expérience accumulée au fil de l'Histoire, d'autres chemins sont nécessaires, prudents, escarpés, difficiles certes, mais nouant la découverte à la sagesse du guide.

I comme Icare - reduc1

Je voulais recadrer cette photo. Mais le détail qui s'est invité dans le coin de l'objectif est un geste chargé de tant de pensées et d'émotions ! Comment ne pas évoquer Icare et à son rêve fou, à l'époque impossible ?

.

 

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1 novembre 2008 6 01 /11 /novembre /2008 11:14

~ Billet 24 ~

Dicton transcrit de mémoire et sans doute avec des fautes. Que me reste-t-il des choses apprises en classe et que j'ai laissé en friches. Le latin pendant quatre ans me laisse des bribes totalement hasardeuses. L'intérêt que j'y puise est ailleurs, dans une attention plus affutée aux mots et aux concepts. Dans l'élargissement à l'origine et aux cousinages entre langues parfois lointaines, dans une articulation de la pensée qu'a infléchi la syntaxe latine.

Dans ma première version de To be, j'ai situé Shakespeare un siècle plus tard. J'espère qu'un seul de mes lecteurs ou lectrices, soit plus érudit, soit à la mémoire moins oublieuse, soit ayant eu une piqure de rappel sur ce sujet précis par curiosité ou parce que ce sujet l'intéresse, au hasard d'une émission de télé ou d'une question jeu comme le jeu des mille ou questions pour un champion, aura rectifié de lui-même.

Encore une fois Internet est source d'information. C'est wikipédia qui m'a été signalé presqu'en premier, avec pour la partie interprétative une mise en garde sur son manque de références.

Mon encyclopédie préférée reste L'encyclopédia universalis mais j'ai dû épuiser mes droits à consultation gratuite.
Je crois que c'est un bon investissement pour ceux qui cherchent des articles détaillés et fiables.


481px-Eug-C3-A8ne_Ferdinand_Victor_Delacroix_018.jpg
Eugène Delacroix, Hamlet et Horatio au cimetière (extrait de wikipédia)


La Tragédie d'Hamlet, Prince de Danemark, est la plus longue et l'une des plus célèbres pièces de William Shakespeare. La date exacte de composition n'est pas connue avec précision ; la première représentation se situe sûrement entre 1598 et 1601. Le texte fut publié en 1603 (source Wikipédia)

Le monologue d'Hamlet est peut-être le passage le plus célèbre de toute la littérature anglaise :

To be or not to be : that is the question :
Wether it's nobler in the mind to suffer
The slings and arrows of outrageous fortune
Or to take arms against a sea of troubles,
And by opposing end them ?

"Etre ou ne pas être, telle est la question.
Y a-t-il plus de noblesse d'âme à subir
La fronde et les flèche de la fortune outrageante,
Ou bien  s'armer contre une mer de douleurs
Et à l'arrêter contre une mer de douleurs
Et à l'arrêter par une révolte ?"

ou encore,

To die, to sleep;
To sleep: perchance to dream

Mourir, dormir ;
Dormir ! peut-être rêver.



Cette pièce, c'était la soirée de notre voyage de fin d'année de 3ème, à Paris :
Notre-Dame, le mémorial des déportés, la maison de Victor Hugo et la place des Vosges et pour finir Hamlet au TNP (Théatre National Populaire du Trocadéro aux heures glorieuses où, sous la direction de Jean Villard, ces trois mots réunis avaient une forte signification)
Le TNP avec en alternance dans le rôle éponyme (comme on ne disait pas encore) Pierre Vaneck et un autre acteur qui a tracé sa route originale mais dont le nom, allez savoir pourquoi, refuse de resurgir en cet instant dans mon cerveau capricieux. Ce soir là, c'était Pierre Vaneck. Il avait fort à faire pour imposer un autre Hamlet que la voix de Gérard Philippe qui était dans toutes nos oreille grâce au miracle du microsillon. Il nous a fait entrer dans le monde de son personnage et fait oublié tout le reste, pendant plus de deux heures.
La mise en scène et le décor minimaliste ne nuisaient pas, bien au contraire,à la force de l'histoire.
Je ne sais pas si aujourd'hui, des jeunes de quinze ans s'enthousiasmeraient comme nous qui n'étions ni blasés ni pressés de suivre des intrigues à 100 à l'heure, encore que la pièce de Shakespeare soitdense et complexe et ne laisse guère de temps pour des longueurs.

Mais que de morts violentes, que de malheurs, que de haine et de vengeances, que de trahisons et de félonneries !

Peut-être vais-je en relire des extraits, pour en apprécier la part intemporelle ou la confronter à notre modernité qui périme certaines des plus grandes oeuvres, comme les tragédies de Corneille ou de Racine.
Pardon de choquer les inconditionnels, j'aime encore les lire, mais les interprétations que j'ai essayé de voir, transmises, il est vrai à la télévision, ne m'ont pas laissé de souvenir impérissable comme la magie de cette sortie scolaire.

.

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31 octobre 2008 5 31 /10 /octobre /2008 16:07

~ Billet 23 ~

That is the question.
Shakespeare se posait et posait au public cette question intemporelle dans Hamlet au tout début des années 1600, (première publication en 1603). Il ne doutait pas un seul instant sans doute que cette réflexion était prise dans le plus profond de la grande interrogation sur le pourquoi et le comment.
A-t-il supposé, craint peut-être,  que ce genre de pensée serait utilisée de manière tellement réductrice comme alibis par des négationistes de tout poil ? Du coup, il n'est pas possible d'émettre quelque doute sur le bien fondé de théories scientifiques à leur crépuscule. Dans le naufrage de la pensée économique néo-libérale de Milton Friedman, comme dans d'autres paradigmes dans des sciences plus dures, des idées neuves ont bien du mal à se faire entendre. Encore heureux que ces savants courageux mais muselés ne soient plus condamnés à mort ou emprisonnés à vie. Nos sociétés dites civilisées se contentent d'orchestrer voire d'organiser leur mort sociale tout en laissant une large place aux divagations créationnistes ou autres.
Il ne faudrait pas oublier qu'avant la reconnaissance du bien fondé de la pensée de Copernic et de Galilée, le dogme de la terre comme centre de l'univers, et l'univers comme seul monde dans l'espace, était La Vérité Scientifique.
Pauvre Marion Cotillard qui a dérapé "grave" sur la réalité d'évènements historiques incontestables dans notre réalité tangible en trois dimensions. Et pauvres êtres pensants dans notre monde d'images et de second life.

Dans mes réflexions,
         il y a  je sais
et je sais surtout que je ne sais pas grand chose.
        Il y a je crois
j'aime être crédule, faire confiance et je rage (rassurez-vous c'est très enfoui en mon for intérieur) quand je m'aperçois, bien plus tard souvent, que j'ai été bernée.
        Il y a je pense, je réfléchis et mes neurones sont encore en alerte.
     Il y a je rêve, j'imagine, je m'émerveille, et bien souvent ces voyages imaginaires débouchent sur de la poésie, un monde plus doux à vivre, une utopie sans doute irréaliste.

Et puis, il y a j'observe et dans la réalité du jour, dans la misère ou le ridicule, je glane une parcelle de joie et de lumière gratuite, fortuite, éphémère....

Pour le photographe, ce sont les oies qui sont dans l'enclos grillagé, avec mare et verdure et chemins. Leur espace était suffisamment grand et sans doute était-ce leur seul monde connu. Alors pour ces oies, qui étaient ces humains enfermés de l'autre côté du grillage ?

Penly23 aout08 - reduc1

 

Bof, quels curieux, ces humains. Nous , nous traçons notre route !

Penly24 aout08 - reduc1



C'est encore loin, j'ai l'impression d'être déjà passé par là ! Mais non ce n'est qu'un illusion, t'occupe, ils sont dans la télé.

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9 septembre 2008 2 09 /09 /septembre /2008 13:53

~ Billet 15 ~

Je
n'ai pas oublié mes navigateurs du Nouveau Monde, de leur Ancien Monde, devrais-je, dire mais le quotidien et l'actualité sont chronophages.
Et je vous dois aussi une confidence, je suis loin d'être une accro du clavier. Il y a tant d'autres belles choses à faire, à commencer par regarder autour de soi ou se reposer.
Si si je vous assure, se reposer est une activité aussi importante et valide que les autres !

Par ailleurs, je me pose un problème de mise en page, grave ou pas, à vous de me le dire.
Comment distinguer ce qui est du registre de la création de ce qui est du registre de l'observation et de la réflexion ? En ces temps aux réactions épidermiques démesurées, il est bien difficile d'éviter les lectures au premier degré ou les interprétations erronées. Si par aventure restaient dans un temps lointain quelques traces fragmentaires de mon Histoire imaginaire, comment faire pour qu'elles ne soient pas prises pour la Vérité ? Et plus généralement, comment, sur cette toile du Web, foisonnante et débordante de créativité, et c'est tant mieux, comment faire le tri entre vrai et faux, réel et rêve, bienveillance, neutralité ou malice ?


                                                                        Carpe Diem !

                Goutte chaque seconde
              de chaque minute
               de chaque heure
                de ce jour. 

                     Les plus longs chemins
                       ont commencé par un premier pas.

.

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