Auprès de mon arbre, c'est le titre de la proposition de Dresseurs de pierrres pour le 1er jeudi en poésie du défi n°64 des CROQUEURS DE MOTS.
Il précise : parmi les poèmes, celui qui contient le plus bel arbre.
Comment faire un tel choix corneillien !
D'abord, il y a bien entendu la chanson Auprès de mon arbre de Georges Brassens, l'une de mes chansons d'enfance, l'une de celles que j'ai longtemps su chanter par coeur (et presque sans fausses notes).
Et Patriarch me rappelle aussi Le chataîgnier de Jean Ferrat, tout aussi chargé de sens et que je connais moins
Parmi mes textes, même difficulté à choisir car si je tape arbre sur mon blog dans la requête recherchez, j'obtiens 5 pages de titres ! Autant demander à une mère lequel de ses enfants elle préfère !
Quant aux textes de la littérature "grande" ou méconnue, l'arbre, après l'amour peut-être, en est l'un des principaux thèmes.
Alors, tant pour prolonger le thème de la Terre au CASSE-TÊTE DE LA SEMAINE que pour continuer dans ma monomania Robert Desnos, je vous propose ce poème, pour tous les âges et toutes les lectures et dont il me reste à trouver le corpus dont il est extrait. (j'en ai trouvé le titre, il me reste à trouver le livre)
Il était une feuille ...
Il était une feuille avec ses lignes
Ligne de vie
Ligne de chance
Ligne de coeur.
Il était une branche au bout de la feuille
Ligne fourchue signe de vie
Signe de chance
Signe de coeur.
Il était un arbre au bout de la branche
Un arbre digne de vie
Digne de chance
Digne de coeur.
Coeur gravé, percé, transpercé,
Un arbre que nul jamais ne vit.
Il était des racines au bout de l'arbre
Racines vignes de vie.
Vignes de chance
Vignes de coeur.
Au bout des racines il était la terre
La terre tout court
La terre toute ronde
La terre toute seule au travers du ciel
La terre.
Robert Desnos, 1900 - 1945, Fortunes, 1942
L'arbre de la liberté de Marcilly (Charente maritime) mis en ligne sur ce billet
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