« L'avenir
Pour parler de l'avenir revenons un peu dans le passé.
J'ai bientôt 60 balais, je n'ai pas à me plaindre, pas toujours facile la vie, mais au final, j'ai évité les écueils. Je n'étais pas très fortuné, mais pas pauvre non plus. Je me suis offert des petits plaisirs, voyages, sorties, voitures...
Oui, mais voilà !!!
Depuis quelques années, j'ai l'impression que le monde se liquéfie sous mes pieds, le monde mais surtout mon pays la France. Je ne la reconnais plus, je ne comprends plus les Français. Où est-ce une colère larvée qui m'habite ? Et qui me fait perdre la raison ? Un sentiment d'injustice très fort. Une peur bleue de ce que nous allons devenir.
J'ai toujours été déçu par nos politiciens, quel que soit le bord, gauche droite. Mais là, franchement, je suis abasourdi. Depuis les gilets jaunes, puis le covid, puis la guerre en Ukraine, puis et puis....
La hausse des prix, mais aussi des taxes, l'argent dépensé sans compter par ce gouvernement, les lois liberticides, rétrogrades et antisociales. Ok, le pays doit affronter un monde nouveau, mais là, franchement, vous y croyez ? Alors qu'une élite se goinfre à outrance. Cette même élite nous insulte, nous humilie, et....
Et rien, sagement, nous regardons, il y en a même qui acquiescent, qui en redemandent.
Je me souviens du temps où nous étions bien plus optimistes, pour ne pas dire heureux, car la misère existait aussi pour beaucoup.
Aujourd'hui, c'est le marasme le plus total, la nuit est tombée sur le pays des lumières, la mélancolie, le désespoir.
À coups de 49.3, nous avons perdu un grand nombre d'acquis sociaux, pour la santé, mais aussi l'emploi, les retraites... bientôt les déplacements et la LIBERTÉ D'EXPRESSION, j'en profite d'ailleurs pour m'exprimer avant que cela ne soit plus possible.
Cette semaine, nous venons de vivre un grand tournant pour notre démocratie, l'histoire se répète, l'orage gronde et la terreur aussi.
J'ai peur, oui, je l'avoue, j'ai très, très, peur. Tellement peur que je suis aux aguets, dans les starting-blocks...prêt à déguerpir le plus vite possible.
Non, je ne suis pas un lâche, car si je vois un frémissement, une prise de conscience du peuple, je reviendrai pour lutter contre l'obscurantisme. Enfin, j'espère en avoir la force.
Rassurez-moi. »