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Au fil de mes réflexions, en partant du quotidien et ou de l'actualité, d'une observation, ou à partir de thèmes des communautés de blogs ...

Requiem en son majeur en hommage à Pierre Henry

Pierre Henry est mort cette nuit, à quelques heures de l'ouverture du Festival d'Avignon, à quelques jours des cinquante ans de la création en juillet 1967 du ballet du chorégraphe Maurice Béjart sur la musique de Messe pour le Temps présent qu'il avait spécialement commandé à Pierre Henry et Michel Colombier, dans la Cour d'honneur du Palais des Papes.

Les dépêches titrent le "compositeur", "père de la musique concrète" ou "père de la musique moderne" "grand-père de la techno" ...

"Compositeur", c'est bien peu dire pour ce musicien hors norme qui a su à la fois capter l'air du temps et le projeter dans la post-modernité, en évitant l'écueil de l'éblouissement des phares du trop grand succès et l'enfermement idéologique du penser et faire nouveau à tout prix.

« Les compositeurs travaillent avec des sons à tout faire, l’équivalent des notes de musique. Moi, je n’ai pas de notes. Je n’ai jamais aimé les notes. Il me faut des qualités, des rapports, des formes, des actions, des personnages, des matières, des unités, des mouvements. /…/ C’est insuffisant, les notes. Ça n’est rien. Ça se perd. C’est bête. On ne peut pas travailler avec les notes. Les notes, c’est bon pour les compositeurs. »
Pierre Henry, Journal de mes sons, Actes Sud, 2004

wikipedia - Pierre Henry

« Il faut prendre immédiatement une direction qui mène à l'organique pur. À ce point de vue, la musique a été beaucoup moins loin que la poésie ou la peinture. Elle n'a pas encore osé se détruire elle-même pour vivre. Pour vivre plus fort comme le fait tout phénomène vraiment vivant. »
Pierre Henry, Pour penser à une nouvelle musique, 1950

wikipedia - Pierre Henry

1949 - 1950, Pierre Henry a 25-26 ans et collabore à l'écriture de Symphonie pour un homme seul, de Pierre Schaeffer, chorégraphiée par Maurice Béjart en 1955

le film premier prix au festival mondial de Rio de Janeiro en 1957 débute par ces mots écrits :

« L'HOMME, hanté par les bruits, par l'agitation mécanique, crie sa peur ...

emmuré vivant, menacé par la foule anonyme, il ne trouve plus dans l'amour un refuge

pour échapper à l'anéantissement total, il lui faut s'évader, s'élever, atteindre ... »

film Symphonie pour un homme seul, voir ci-dessus

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J
Merci Jeanne
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J
Nonagénaire, une vie bien remplie dans une certaine musique, merci Jeanne, j'apprends...
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Z
La perte d'un vrai talent Jeanne... ! <br /> Bises et bonne journée
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