~ Billet 127 ~
Un petit tour rapide sur la toile pour vous montrer ce que l'une de mes soeurs a fait sur une autre toile, rectangles de toile fine de linon blanc brodées de reproductions de roses de Redouté, au passé plat empiétant pour l'essentiel des points utilisés et assemblés non pas en portière mais le nom n'existe probablement pas dans la langue française et le concept sans doute non plus.
Il s'agissait d'éviter la mise au placard de cet ouvrage magnifique tout en le protégeant : les nappes brodées sont hélas trop souvent victimes des maladresses involontaires des convives.
Il s'agissait aussi de rendre plus agréable le pan de mur d'une fenêtre condamnée.
Pourquoi l'avoir condamnée, me direz-vous ? Certes la lumière qui y entrait y était appréciée, mais l'agencement de la pièce nécessitait des acrobaties et des cotorsions pour l'ouvrir. Et de trop nombreux oiseaux, trompés par un mirage incompréhensible à nous humains, s'y étaient fracassés contre la vitre lui faisant face.
Il s'y précipitait en plein vol et s'effondraient au pied les os en miettes.
Je présume qu'un oiseau venu mourir ainsi aussi stupidement a un jour fait prendre l'habitude de ne plus ouvrir la fenêtre d'en face. Depuis, plus aucun oiseau ne vient se fracasser ici.
Peut-être aussi un article, un jour déniché dans un magazine sur le fen shui, déconseillant l'existence de ce type d'agencement. Ces engouements pour des pratiques exotiques m'amusent, voire m'agacent. Non que je n'y trouve pas de temps à autre une certaine pertinence. Les malfrats de tous acabit n'ont pas besoin de connaître cet art architectural pour avoir deviné qu'il n'était pas recommandée de s'assoir le dos à une ouverture !
C'est l'usage mercantile qu'en fait l'occident de ces pratiques traditionnelles qui m'insupportent !
En déformant sans états d'âmes l'esprit initial de ces pratiques aux seules fins de vendfre quelques gadgets ou de re faire faire toute la décorztion intérieure ... jusqu'à la prochaine mode qui prétendra le contraire.
Ici, l'oiseau attiré par le soleil couchant suffisait au désir de le protéger de cette illusion.
Et c'est avec un plaisir simple que j'ai photographié cet ancien rosier retourné à son état d'églantier après une forte gelée, au matin de dimanche, pendant que les oiseaux du buisson chantaient joyeusement la fraicheur du jour.
que vous pouvez comparer à celles de redouté sur le panneau :
Pour retrouver d'autres roses en pixels et brodées ICI et ICI