Je continue à éditer les chansons transcrite par mon père dans son cahier noir, lorsqu'il faisait son service militaire à Agadir, dans les années 1920.
Il en est qui ne reviendront plus.
Cette chanson est comme un prolongement de celle que j'ai mise en ligne pour le jeudi en poésie du 05 août 2010.
L’angélus de la mer
1er couplet
Quand l’horizon se lève
Et rit l’aube vermeille
Marins perdus en mer
Voici l’heure où là-bas
Le vieux clocher s’éveille
Et sonne au matin clair
Entendez-vous dans la brise qui jase
Tinter l’écho des cloches du pays
Les flots joyeux que la lumière embrase
Ondulent plus blonds que les blonds épis
Refrain
Au loin c’est l’angélus
C’est l’angélus qui sonne
A genoux donc sous le ciel bleu
A genoux donc et priez Dieu
Laboureurs de la mer
Dès que les flots rayonnent
C’est l’angélus ! (ter)
2ème couplet
Sous vos mâts triomphants
Le soleil plane et brille
Marins perdus en mer
Voici l’heure où là-bas
S’incline la famille
Qui fauche les blés clairs
Entendez-vous dans la plaine lointaine
Dans l’eau poudreuse où flambent les rayons
Vibrer l’appel d’une cloche lointaine
Comme pour bénir vos fiers pavillons
3ème couplet
Les feux mourants du jour
Ont empourprés nos voiles
Marins perdus en mer
Voici où là-bas
S’allument les étoiles
Bordant l’azur moins clair
Entendez-vous dans la brise qui rêve
Les sons divins qui semblent s’approcher
Le paysan dont le labeur s’achève
Ecoute pensif la voix du clocher
Agadir, le 4 octobre 1924
Compléments et bonus grâce au commentaire de Quichottine :
L'angelus de la Mer, de Gustave Goubier
Enregistrement du chanteur lyrique André Huc Santana
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