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2 août 2008 6 02 /08 /août /2008 16:30

~ Billet 8 ~
phare Baleines - reduc1

Le phare, ce guide du voyageur de la mer


C'est drôle, un jour récent, sur ma radio préférée, quelqu'un parlait de Georges Simenon comme d'un grand voyageur. Il disait en substance (et je regrette de ne pas l'avoir noté car ma mémoire me fait souvent défaut) qu'il voyageait pour fuir l'ennui, pour aller à la recherche de lui-même, pour découvrir d'autres gens et d'autres modes de vie.

Jeudi midi, c'est le tourisme qui était disséqué et j'ai bien aimé la notion d'antivoyage de nos transhumances actuelles.

Hier encore, un animateur et un écrivain revisitaient "Le Petit Prince" d'Antoine de Saint-Exupéry et le disséquaient au risque de le dépoétiser. Voilà un grand voyageur et un grand défricheur d'espaces s'il en est qui a eu cette générosité de nous faire partager ses expériences à travers ses livres, jusqu'à nous emmener dans ses rêves et regarder notre monde d'un regard critique.

Sur un autre ton, celui de l'humour, un autre auteur, Pierre Daninos, a traversé le vingtième siècle en dénonçant sur un mode léger les travers de notre société de surconsommation, visionnaire bien avant les altermondialistes de la grande mutation vers l'artifice.

Dans un de ses romans emprunté à mon père dans les années soixante, j'avais lu que de vieilles personnes riches faisaient le tour du monde pour ne pas se coucher dans leur lit le soir et tromper leur angoisse de ne pas se réveiller le lendemain. Autrement dit, ils fuyaient tout simplement la perspective de la mort. C'était écrit avec beaucoup de tendresse pour les personnages du roman et beaucoup d'humour aussi. J'avais hâte de sortir de l'enfance, ce qui n'était encore qu'une destination lontaine. Mais dans mes rêveries d'âge adulte, mes parents étaient toujours là, comme pour l'éternité. Un monde sans eux ne m'efleurait pas.

La "faucheuse" n'était pourtant pas occultée. Elle était même mise en scène dans notre rue, chez des voisins ou des oncles et tantes. Le choix des derniers vêtements, la veillée mortuaire, la porte d'entrée encadrée de la draperie noire et indigo, le corbillard encore tiré par des chevaux, le glas ... Impossible d'oublier que le temps pour chacun avait une vie finie.

monument funéraire

Ne parlait-on pas du dernier voyage ?


Pour un être cher, dont il est trop direct de dire qu'il est mort, ne dit-on pas qu'il nous a quitté, qu'il est parti, et pour ceux qui croient en un au-delà, qu'il est monté au ciel ou qu'il a rejoint les étoiles ?

Le voyage sert-il vraiment à rencontrer d'autres horizons différents ou ne sert-il, en fin de compte, qu'à nous donner l'illusion de repousser un peu les limites de notre propre monde ?

   Rêver de voybaromètre Normandie - reduc1agesbateau fleuri - reduc1













                                      
Rêver ses voyages




Voyager pour rêver    chut, créons nos propres images

parrain à mondion - reduc1Faire voyager en rêve 

   Même pour ses petits neveux, le clown n'était pas loin

Rogerly - reduc1
 

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commentaires

Q
<br /> Tu dis qu'il est parti... lui aussi.<br /> <br /> <br /> C'est vrai que nous avons du mal à dire "il est mort" pour ceux qui nous sont chers.<br /> <br /> <br /> Merci pour ce billet, Jeanne.<br /> <br /> <br /> Bises et douce journée.<br />
Répondre
J
<br /> <br /> je n'ai pas de difficulté à dire il est mort, mais je m'adapte ou du moins j'essaie aux personnes à qui je suis amenée à en parler.<br /> <br /> <br /> bises et belle journée<br /> <br /> <br /> <br />
J
ce soir 11 juillet 2009, ce sont des images qui prennent des vacances sur OB (hihihi ... comme dirait Bigornette : elle a dû manger trop de moules ...)
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J
<br /> référence à mes récentes escapades dans le perthuis breton (qui n'est pas en Bretagne) et où l'on élève la plus grande part des moules.<br /> J'ai appris au musée de la mytiliculture que les bigorneaux faisaient un trou dans la coque des jeunes moules pour s'en nourrir...<br /> <br /> <br />
J
C'est une vraie chance d'avoir un parrain clown et mon regret est qu'il soit parti avant de voir naitre et grandir un peu mes enfants. Leurs cousins, plus âgés ont eu cette chance. C'est à eux que je fais allusion en parlant des petits neveux. J'aurais dû écrire arrière petits cousins.
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