Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 06:00

 

1er jeudi en poésie pour Mam'zelle Jeanne et le défi n°117 des CROQUEURS DE MOTS

 

No0000000000000nnnn  !!!!!!!!, ne fuyez pas, il s'agit bien de poésie

rendez-vous lundi prochain pour comprendre mon choix

 

Mathématiques

 

Quarante enfants dans une salle,

Un tableau noir et son triangle,

Un grand cercle hésitant et sourd

Son centre bat comme un tambour.

 

Des lettres sans mots ni patrie

Dans une attente endolorie.

 

Le parapet dur d'un trapèze,

Une voix s'élève et s'apaise

Et le problème furieux

Se tortille et se mord la queue.

 

La mâchoire d'un angle s'ouvre.

Est-ce une chienne?

Est-ce une louve?

 

Et tous les chiffres de la terre,

Tous ces insectes qui défont

Et qui refont leur fourmilière

Sous les yeux fixes des garçons.

 

Jules Supervielle

 

Jules Supervielle 1884 - 1960

 

et en supplément d'âme, cet Hommage à la vie du même auteur,  pour hommage à une dame de 104 ans qui vient de tirer sa révérence de ce monde

Je sais bien que rien ne console et encore moins les mots. 

 

boulierb - reduc1

boulier musée de l'éducation

.

Partager cet article
Repost0
15 février 2014 6 15 /02 /février /2014 09:30

 

Pour le 2e jeudi en poésie sous la houlette de Jill Bill qui a laissé aux CROQUEURS DE MOTS libre inspiration pour ce défi n°116, j'avais initialement prévu de faire écho à L'oiseau du Colorado1,2, de Robert Desnos, en vous proposant ce texte en prose extrait de Désert solitaire4, de Edward Abbey3.

 

Un scrupule avait retenu mon geste au moment même d'une visite d'Etat du président de la République, au nom de la France, invité par le président des Etats-Unis, au nom des Etats-Unis d'Amérique, première visite d'Etat depuis février 1996 avec Jacques Chirac reçu par Bill Clinton.

Scrupule perturbé par une erreur dans la correction de la programmation qui l'a laissé en ligne environ deux heures jeudi matin.

 

Scrupule ? oui. Ne pas brouiller les messages. 

 

Désert solitaire4 est un essai tour à tour philosophique, lyrique, méditatif et poétique, paru aux Etats-unis en 1968. 

Un hymne à la nature sauvage que les créations des premiers parcs nationaux étaient supposés préserver et qui déjà en ces années 1960 étaient en train de disparaître.

Les lieux évoqués sont actuellement ceux de l'exploitation des gaz de schiste américains.

 

L'extrait qui suit est une tentative désespérée de s'abstraire des références humaines, du moins c'est ce que Edward Abbey3 prétend dans ces lignes. Est-il sincère ? Il avoue ne pas être dupe de cette impossibilité. Car l'auteur semble ici aux antipodes des intentions de Robert Desnos dans L'oiseau du Colorado. A la recherche du premier degré immédiat, au plus près du dépouillement de toute pensée, de toute sensation humaine. Tentative, ces lignes en laissent malgré tout entrevoir les failles, vouée encore et encore à l'échec.

Son récit commence lorsqu'il débutait en avril, en qualité de ranger du parc national des Arches,1,2 sa première de trois saisons de presque solitude "in the wilderness", vocable intraduisible en langue française pour en rendre toutes les nuances.

 

C'est peut-être la plus belle heure du jour, même si c'est un point difficile à trancher. Cela dépend beaucoup de la saison. Au coeur de l'été, l'heure la plus douce commence au coucher du soleil, après la terrible chaleur de l'après-midi. Mais là, en avril, j'opte pour l'inverse : pour l'heure qui commence au lever du soleil. Les oiseaux, de retour de leur lieu d'hivernage, semblent être d'accord avec moi. Les geais des pinèdes tourbillonnent par vols braillards et grégaires d'un arbre rabougri à l'autre, et retour, en un jeu erratique et exubérant sans fonction pratique apparente. Quelques gros corbeaux traînent dans le coin et croassent de rudes et claquantes déclarations de satisfaction hautaine depuis le sommet de la falaise, étirant de temps à autre leurs ailes pour chercher les vermines. J'entends mais vois rarement les troglodytes qui poussent leur chant caractéristique depuis un point indéterminé sur les à pics : une descente - jamais une montée - de toute la gamme chromatique sur un timbre de flûte. Ils clament leurs nouveaux territoires de nidification, m'a-t-on dit. Egalement invisibles mais invariablement présentes à une distance indéfinissable se trouvent les tourterelles tristes dont le cri plaintif évoque irrésitiblement une sorte de quête effrénée, l'effort de deux âmes séparées pour recouvrer une communion perdue :

Bonjour ... semblent-elles chanter, qui ... êtes ... vous ?

Et la réponse arrive, d'un autre lieu.

Bonjour ... (silence) où ... êtes ... vous ?

A l'évidence, ce genre d'analogie doit être combattu. Il est naïf et injuste d'attribuer aux tourterelles, qui ont des préoccupations sérieuses bien à elles, un intérêt à l'égard de questions plus appropriées à leurs voisins humains. Pourtant leur chant, s'il n'est ni nuptial ni d'alarme, doit être ce qu'il semble être, une méditation triste sur l'espace, sur la solitude. Le jeu.

D'autres oiseaux, des oiseaux silencieux que je ne sais pas encore reconnaître, sont également tapis dans les environs, à m'observer. Ces p.o.g. (petits oiseaux gris) comme les appellent les ornithologues, volettent sans bruit de place en place, en provenance d'origines incertaines.

 

Edward Abbey, Désert solitaire, édition française Gallmeister 2010, page 39

traduction de Jacques Mailhos


1.- le fleuve Colorado long d'environ 2330 kilomètres, prend sa source dans les Rocheuses dans l'Etat du Colorado, traverse l'Utah et l'Arizona avant de se jeter au Mexique dans le Golfe de Californie où péniblement plus ou moins 9% des eaux du fleuve parviennent (ou non) jusqu'à son embouchure.

2.- Les Etats-Unis comptent 59 Parcs Nationaux dont le plus ancien a été créé en 1872 par une loi de protection et de conservation de la nature sauvage et primitive

le Parc National de Canyonlands (Utah), le Parc National des Arches (Utah) se situent à proximité de Moab. En aval se trouve Le Parc National du Grand Canyon (Arizona), mondialement réputé.

3.- Edward Abbey, 1927 - 1989, écrivain et essayiste américain    

4.- Désert solitaire, parution en 1968, traduit en français en 2010

 

corbeaux-a-la-lune---reduc1.JPG

.

 

Partager cet article
Repost0
13 février 2014 4 13 /02 /février /2014 06:00

 

2e jeudi en poésie sous la houlette de Jill Bill qui a laissé les CROQUEURS DE MOTS complètement débridés pour ce défi n°116

 

Juste l'envie de m'inspirer du 2nd tableau proposé par Jill Bill, celui de Edward Hopper. L'homme lit le journal du matin, la femme égrenne quelques notes sur le piano tandis qu'à la radio une voix récite le poème de Robert Desnos, L'oiseau du Colorado en me souvenant d'extraits du Journal de Baudelaire déjà évoqués sur ce blog 

Sur les journaux de nos vies

Que penseraient-ils de nos gazettes actuelles ? I

 

Il est impossible de parcourir une gazette quelconque, de n'importe quel jour, ou quel mois, ou quelle année, sans y trouver, à chaque ligne, les signes de la perversité humaine la plus épouvantable, en même temps que les vanteries les plus surprenantes de probité, de bonté, de charité, et les affirmations les plus effrontées, relatives au progrès et à la civilisation.

Tout journal, de la première ligne à la dernière, n'est qu'un tissu d'horreurs. Guerres, crimes, vols, impudicités, tortures, crimes des princes, crimes des nations, crimes des particuliers, une ivresse d'atrocité universelle.

Et c'est de ce dégoûtant apéritif que l'homme civilisé accompagne son repas de chaque matin. Tout, en ce monde, sue le crime : le journal, la muraille et le visage de l'homme.

Je ne comprends pas qu'une main pure puisse toucher un journal sans une convulsion de dégoût.

 

CHARLES BAUDELAIRE, Mon coeur mis à nu, in Oeuvres complètes, Paris, NRF/Gallimard, 1954, «Bibliothèque de La Pléiade», p. 1231

 

hopper05.jpg

Edward Hopper, Room in New York, 1932 : huile sur toile

 

Bonus suggéré par emma : Déjeuner en paix, de Stéphan Eicher


Partager cet article
Repost0
12 février 2014 3 12 /02 /février /2014 06:00

Réédition du  Billet 303 mis en ligne le 24 décembre 2009, ce qui va me permettre de ménager ma tendinite. Rien d'autre que le repos pour résorber ce que l'on appelait dans les siècles précédents la crampe de l'écrivain.

La souris destinataire de ce billet a évidemment bien grandi. Et plus encore celle qui me l'a inspiré. C'était une époque où le virus de la blogomanie ne m'avait pas frappé et où j'écrivais dans le silence sans contrainte de temps ou de consigne. Je ne regrette en rien ces jeux sur internet qui me relient à vous. 

Mais il est vrai que souvent me manque ce temps long de l'écriture solitaire que nécessiterait (pour ma façon d'écrire du moins) une envie d'élaborer des textes plus consistants.

 

Pour ma première participation aux jeudis en poésie, jolie idée proposée par Brunô pour Croqueurs de mots, j'avais réédité une nouvelle fois ce poème, car vous savez peut-être que le mois précédent j'avais eu une nouvelle arrière petite nièce, c'était l'une de mes six vérités assorties d'un mensonge.

mainzelie5


Humaine, rien qu'humaine  

 

Enfant de quelque part, enfant de nulle part

D'ici et de partout, d'un hameau, d'une maison

D'une région, d'une nation parmi près de deux cents

Sur l'infime poussière d'un brumeux univers.

Enfant né de l'union d'une femme et d'un homme

Dans leurs corps généreux d'un amour véritable,

Tu es un pont reliant les futurs au passé

A moins que ce ne soit les passés au futur.

Enfant de rien, enfant de tous,

Enfant de tout, enfant du vent

De la pluie, du soleil, de la nuit, de la vie.

Différent et semblable, tu te crois donc l'unique

Sic six autres milliards d'humains à l'identique.

 

Tu es la recombinaison toujours recommencée

De milliards de cellules, d'atomes, de photons

Ces milliards de milliards d'ondes qui te recréent

Et des grains de lumière qui fondent ton image,

Qui te sont inconnus, étrangers ou masqués,

Et pourtant familiers dans tes plis mémoriaux

Effleurant dans tes rêves et dans tes émotions,

Arrivant incongrus de la nuit de nos temps,

Allant vers l'autre fin des horizons lointains,

Fin certes provisoire comme la porte fermée

Par l'huis clos et borné toujours reverrouillé

De l'humaine tant humaine arrogante ignorance.

Comme Socrate et Spinoza, Galilée ou Mani

Ou Giordano Bruno sages inécoutés,

Ces sages conspués ou bannis ou tués

Au nom de certitudes dérisoires, éphémères.

 

Enfant tu es surtout, enfant tu es seulement

L'humain que tu deviens constant et volatile.

Ces milliards de milliards de recombinaisons

Te déterminent ainsi, à l'instant et demain

En apparence Même et pourtant déjà Autre.

Leur multitude mime au détour du conscient

L'aléa du hasard ou la nécessité

La prédestination de tant de religions

Ou l'illusion féconde de la liberté

Humble humain re-naissant de l'enfant re-créé

Il n'est pas d'autre choix que ce chemin suivi

Dans un passé fini qui t'échappe à jamais.

Le comprendre en effet peut éclairer la route

L'assumer, un combat redoutable sans doute

Et pourtant prometteur d'un fardeau moins pesant

Pour regarder, sans plus se retourner, devant

Debout digne et serein comme lavé à grands seaux

De tous ces vains chagrins, de ces mauvais procès

Assombrissant ta vie et taclant ta santé

Et ce qui te relie aux autres en nourrissant

Ton nectar, ton suc, ta substance de vie.

Vas, vis, respire, aime et enfin partage

La liberté fondamentale de l'évidence,

Dans cette immensité de l'espace et du temps

Ta plus proche compagne, ton ami exigeant

L'alliée infaillible de ton humanité

Qui loin de t'isoler te relie aux vivants :

Essentielle et féconde, infinie Solitude.

                                 Jeanne Fadosi, version du 23 février 2007


Poème écrit pour la naissance d'un enfant, et cela aussi c'est une histoire merveilleuse toujours au commencement

Dédicace écrite également à l'époque
Je dédie ce poème à tous ceux que j'aime, à tous ceux qui s'aiment, à tous ceux qui attendent une parcelle de gentillesse, aux enfants de Don Quichotte, à l'inconnu qui a souri, au malade qui s'oublie, à celui qui a faim, à celui qui a mal, à celui qui rayonne et qui par son action, fait reculer l'injustice et la cruauté, bataille toujours recommencée.

Je pourrais aussi, si j'osais, le dédier à Aimé Césaire, qui a quitté cette vie  le 17 avril 2008 à l'âge vénérable de 94 ans et qu'un adulte lucide et généreux m'a fait découvrir dans la foulée de ma lecture de « La case de l'oncle Tom » (ne riez pas, j'avais 9 ans) et à qui je dois avec d'autres auteurs, d'avoir pressenti, dans l'humain, l'universel, à travers son essentielle singularité et ses racines locales, sans peur et sans rejet de l'autre, sans haine, mais pas sans colère ou révolte.

Et comme je n'avais pas attendu qu'il fasse froid pour dénoncer le mal logement, j'avais réédité un autre texte pour les mots de tête dans le billet suivant, Le silence des maux...* J'avais le choix entre plusieurs.

 

* Par une cruelle coïncidence, alors que ce billet n'était encore que programmé pour 7 heures du matin ce jeudi 12 février 2014, un incendie s'est déclaré dans une cabane d'un camp de Roms de Bobigny vers 5h45. Le feu a été maîtrisé une heure plus tard mais une fillette manquait à l'appel lors de l'évacuation.

Une fillette de 8 ans a été retrouvée morte brulée dans les décombres.

Je ne sais s'il s'agit de la petite disparue ou d'une autre mais je lui dédie ce poème, pour que ces cruautés gratuites, nées de la peur, de la cupidité des chefs, de la bêtise, reculent enfin de façon significative.

Pour que la détresse ne soit plus une compagne inévitable.

Informations Le Parisien, 12/02/2014, 7h35 maj 9h48

 

 

.

Pour les participations des écolier(e)s :  Rassemblement à la cour

La liste des prénoms chez Jill Bill  Mes prénoms saison5

  Mes prénoms saison4  Mes prénoms saison3  Mes prénoms saison2

Mes prénoms saison1        

avec un salut amical spécial à 

Bigornette, présidente d'honneur de La cour de récré de JB

.

Partager cet article
Repost0
6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 06:00

1er jeudi en poésie sous la houlette de Jill Bill qui a laissé les CROQUEURS DE MOTS complètement débridés pour ce défi n°116

 

L'OISEAU DU COLORADO

 

L'oiseau du Colorado

Mange du miel et des gâteaux

Du chocolat et des mandarines

Des dragées des nougatines

Des framboises des roudoudous

De la glace et du caramel mou.

 

L'oiseau du Colorado

Boit du champagne et du sirop

Suc de fraise et lait d'autruche

Jus d'ananas glacé en cruche

Sang de pêche et navet

Whisky menthe et café.

 

L'oiseau du Colorado

Dans un grand lit fait dodo

Puis il s'envole dans les nuages

Pour regarder les images

Et jouer un bon moment

Avec la pluie et le beau temps.

 

Robert DESNOS, 1ère édition clandestine, mai 1944

 

clip vidéo

 

Robert Desnos, poète français, 1900 - 1945

 

Nighthawks_by_Edward_Hopper_1942.jpg

Nighthawks, par Edward Hopper, 1942

.

Partager cet article
Repost0
23 janvier 2014 4 23 /01 /janvier /2014 06:00

 

Jeudis en poésie libres pour les défis des CROQUEURS DE MOTS et pour le 115ème piloté depuis la Coquille par Cétautomatix sous les lumières du Néon de tricôtine. Pour guider nos pas il enfonce le clou en nous en remettant au hasard du destin ...

 

Un coup de dés jamais n'abolira le hasard*

Stéphane Mallarmé, édition posthume de 1915

 

Ce monostiche (ou monostique) est le titre d'un poème où il apparait de part en part par le jeu de la mise en page.

Ce poème se termine par ce qui pourrait être un autre monostiche :

 

Toute pensée émet un coup de dés

 

Pour une lecture confortable (visuellement, Mallarmé reste énigmatique) : wiki source - un coup de dés ...

la mise en ligne proposée par la BNF Un coup de dés ...

et si vous voulez le feuilleter comme un vrai livre CLIC 

 

Au hasard, je préfère le mot chance, même s'il veut dire la même chose (l'heur), on en retient plus le verre à moitié plein (bon-heur) que le verre à moitié vide (mal-heur)

 

Pokerwurfel_image-wikimedia_domaine_public.jpg

image de wikimedia versée par son auteur au Domaine Public

(CLIC pour informations) trouvée par l'article Jeu de dés

.

Monostiche ou monostique : poème d'un seul vers

Stéphane Mallarmé, 1842 -1898, poète français

.

Partager cet article
Repost0
16 janvier 2014 4 16 /01 /janvier /2014 06:00

Pour les jeudis en poésie du défi n°114 des CROQUEURS DE MOTS, sous le signe des voeux pour l'an nouveau 

La semaine dernière, je vous ai proposé les voeux très sages et concrets de Guillaume Apollinaire, à l'aube de l'année 1911.

Ce jeudi, je fais un pont entre les rêves démesurés de Victor Hugo et ... 

 

A une femme

 

Enfant ! si j’étais roi, je donnerais l’empire,

Et mon char, et mon sceptre, et mon peuple à genoux

Et ma couronne d’or, et mes bains de porphyre,

Et mes flottes, à qui la mer ne peut suffire,

Pour un regard de vous !

 

Si j’étais Dieu, la terre et l’air avec les ondes,

Les anges, les démons courbés devant ma loi,

Et le profond chaos aux entrailles fécondes,

L’éternité, l’espace, et les cieux, et les mondes,

Pour un baiser de toi !

Victor Hugo, Les feuilles d’automne, 1831

 

Victor Hugo, 1802 - 1885, écrivain, poète, dramaturge français du XIXe siècle

Les feuilles d'automne, recueil de poèmes de Victor Hugo

.

Leighton-Tristan_and_Isolde-1902.jpg

Tristan et Isold par Edmund Leighton, 1902

 

Pour suivre les participations des un(e)s et des autres, je vous laisse les retrouver sur les CROQUEURS DE MOTS (pour ceux qui sont encore sur OB et qui y étaient inscrits) et piocher dans les commentaires sous ce billet, sous ma participation au défi ou sous le lancement du défi, ou sous l'avis de rappel de La coquille des Croqueurs

 

Je remercie dors et déjà les participantes et les participants. Une tendinite me gêne pour utiliser mon bras droit. (et il n'aime pas trop que je lui fasse jouer de la souris)

Mais cela ne m'empêche pas de me régaler aux lectures ...

 

Nan Nan inutile de faire un voeu pour me soulager, je sais que ça ne va pas passer tout seul sans une mise au repos ...

Partager cet article
Repost0
9 janvier 2014 4 09 /01 /janvier /2014 06:00

 

Le chat

 

Je souhaite dans ma maison :

Une femme ayant sa raison,

Un chat passant parmi les livres,

Des amis en toute saison

Sans lesquels je ne peux pas vivre.

Guillaume Apollinaire, Le bestiaire ou cortège d'Orphée, 1911

 

Guillaume Apollinaire, poète français, 1880 - 1918

Le bestiaire ou cortège d'Orphée sur wikisource

 

1911 : Guillaume Apollinaire avait 30 ans et alors l'envie simple de formuler des voeux réalisables.

Il est mort pour la France deux jours avant le 11 novembre 1918, jour de l'armistice et nous a laissé ses poèmes en témoignage

 

le-chat-et-la-diva---reduc1.jpg

.

Partager cet article
Repost0
2 janvier 2014 4 02 /01 /janvier /2014 21:22

 

Je ne suis qu'un viveur lunaire...

 

Je ne suis qu'un viveur lunaire

Qui fait des ronds dans les bassins,

Et cela, sans autre dessein

Que devenir un légendaire.

 

Retroussant d'un air de défi

Mes manches de mandarin pâle,

J'arrondis ma bouche et - j'exhale

Des conseils doux de Crucifix.

 

Ah ! oui, devenir légendaire,

Au seuil des siècles charlatans !

Mais où sont les Lunes d'antan ?

Et que Dieu n'est-il à refaire ?

 

Jules LAFORGUE, (Locutions des Pierrots, XVI) dans L'imitation de Dame la lune, 1886

 

Jules LAFORGUE, 1860 - 1887, poète français, connu pour être l'un des inventeurs du vers libre, ce qui je vous entends venir ... n'est pas le cas du viveur lunaire.

 

pleine-lune-en-feuilles---reduc.JPG

pleine lune à travers le feuillage

.

Partager cet article
Repost0
26 décembre 2013 4 26 /12 /décembre /2013 09:00

 

Il y a des mots qui font vivre

Et ce sont des mots innocents

Le mot chaleur le mot confiance

Amour justice et le mot liberté

Le mot enfant et le mot gentillesse

Et certains noms de fleurs et certains noms de fruits

Le mot courage et le mot découvrir

Et le mot frère et le mot camarade

Et certains noms de pays de villages

Et certains noms de femmes et d'amis.

 

Paul Eluard*

Extrait d'un poème à Gabriel Péri

 

* Paul Eluard

 

Pour retrouver le poème de Paul Eluard en entier CLIC

Mais je vous encourage vivement à découvrir les autres mots sur le site qui m'a fait redécouvrir ce poème, par des élèves de CM2 d'une école de Grenoble, à la manière de ... Paul Eluard (Il y a des mots ... )

.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Fa Do Si
  • : Au fil de mes réflexions, en partant du quotidien et ou de l'actualité, d'une observation, ou à partir de thèmes des communautés de blogs ...
  • Contact

Sur les blogs, les jeux d'écriture témoignent de la vitalité

de la langue française sans tapage

Recherche

 

 Ephéméride de ce jour

 

et chaque jour

je n'oublie pas Anne-Sophie

les yeux dAnne-sophie

et ses compagnes d'infortune :

145 en 2010 ; 122 en 2011 ; 148 en 2012 ; 121 en 2013 ; 118 en 2014 ; 122 en 2015 ; 123 en 2016 et en 2017 ; 121 au moins en 2018 ; 150 en 2019 (au moins 122 confirmés)

(clic sur son regard pour comprendre ... un peu)

 

Profitez des instants de la vie :

le temps s'écoule à sa cadence,

trop vite ou trop lentement,

sans retour possible

N'oubliez pas que

"Tous les matins du monde sont sans retour"

Métiers improbables

TheBookEdition - Les anthologies Ephémères

La 6ème anthologie est parue en mai

Informations sur 

 Les anthologies éphémères