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Au fil de mes réflexions, en partant du quotidien et ou de l'actualité, d'une observation, ou à partir de thèmes des communautés de blogs ...

Pensées vagabondes (I)

~ Billet 40 ~

Il y a déjà quelque temps, il passe si vite et souvent pour du vent, des cousins fidèles en affection et dont j'avais immortalisé leurs images sur un CD, m'ont offert en remerciement un livre à la fois léger et sérieux

le jardin philosophe - reduc 

Le jardin philosophe
recueil de textes  rassemblés et présentés par Erik Pigani.
aux presses du Chatelet
On y trouve Montaigne et Virgile, Cicéron et Blaise Cendras, George Sand et Amélie Nothomb...

Il se feuillette au gré du lecteur, en respectant la progression et les thèmes proposés par le collecteur ou dans le désordre. Il se lit par petites doses avant le sommeil, car il a la bonne idée d'avoir un format permettant de l'utiliser comme livre de chevet.

Je peste après cette mode actuelle de faire des gros pavés impossibles à tenir sans crampe plus de deux minutes dans la position douillette des prémisses du sommeil.

Ce genre de livre, j'aime bien l'ouvrir au hasard et le hasard fait souvent bien les
choses.

       Le vrai jardinier se découvre devant la pensée sauvage.
                                                 Jacques Prévert

Le livret ne précise rien d'autre et laisse au lecteur le vagabondage de son imagination et les dérives de toutes les interprétations "sauvages".

Et  là, la page m'ouvre, m'entrouvre plutôt une lueur sur ce qui m'a fait choisir des petites pensées fleuries toutes seules dans les cailloux au gré de graines éparpillées par le vent , les oiseaux et les insectes.

pensee-vagabonde---reduc.jpg


Pourtant, je doute fort qu'il soit question de fleurettes des champs dans la démarche du poète.

Voilà bien le genre de phrase qui prête à tous les faux sens et à la captation de la pensée de l'auteur en détournement personnel.

A l'époque où Prévert a écrit ce vers, il n'était guère question de découverte de soi. Comme ces photos célèbres dont je voudrais bien illustrer ce texte, les hommes avaient encore un chapeau, ou un autre couvre chef, et se découvraient devant les dames, par déférence.
 Sans doute, au delà de la petite fleur discrète, fait-il surtout ou uniquement allusion soit à la pensée des peuples dits "primitifs" à son époque, soit devant l'ouvrage de Claude Lévi-strauss et en ultime métaphore, à Lévi-Strauss lui-même.

bucheron détail homme - reduc

                                       Détail d'une huile sur toile de Maria Balan, 1977



Assurément ,en son hiver, le bûcheron n'a pas besoin du savoir des savants pour penser en philosophe !

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E
<br /> <br /> Entièrement d'accord avec toi ! C'était à peu près le sens de ce que je voulais dire ! Bisous<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Ma mémoire quelque peu défaillante me contraint (agréable contrainte en vérité) à reprendre le fil de cet échange de remarques sur les pensées et les actions du bûcheron. Des vagabondages entre<br /> blogs et entre moments des blogs. Merci de cette lecture attentive.<br /> <br /> <br /> ... qui me conduit à constater, non sans satisfaction, que le cheminement de ma pensée, par delà ses eclipses, reste cohérente. Et c'est plutôt rassurant.<br /> <br /> <br /> Bises et belle après-midi, ici grand soleil un peu frais et bleu pur dans le ciel <br /> <br /> <br /> <br />
E
<br /> <br /> Je découvre au gré de ce partage du coup cet article... Quelle belle conclusion. Effectivement quand l'homme vivait la nature au jour le jour je ne pense pas qu'il avait besoin d'y aller pour se<br /> rencontrer ou s'explorer, c'était inné ! Bisous<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Je crois surtout que l'homme "primitif" au sens de Claude Levi-Strauss, n'était pas plus rustre que nous et que à sa manière, il questionnait le monde philosophiquement.<br /> <br /> <br /> Bises<br /> <br /> <br /> <br />
Q
<br /> <br /> Je venais t'apporter les souhaits des doux rêveurs...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Sous ces pensées vagabondes, ce sera bien.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Passe une belle journée, Jeanne. Bisous.<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Ca me va bien que tu aies choisi ce billet pour tes voeux des doux rêveurs...<br /> <br /> <br /> Merci<br /> <br /> <br /> <br />
F
mes pensées vagabondent en vacances en ce moment et cela fait le plus grand bien
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A
C'est vraiment un très beau livre Jeanne. Je voulais te remercier pour la citation de J.Prévert, je l'avais placé il y a quelque temps sur mon blog, je l'aime tant que je l'y est remise ! oh oui ! c'est une petite phrase qui parle beaucoup, en si peu de mots tant de choses... J'ai découvert J.Prévert il y a peu (à part bien sûr à l'école !) et je dois dire que c'est un auteur qui me subjugue dans tous ce qu'il transmet par ses mots, simples, qui font mouche à chaque fois ! ... Pourtant, je n'ai encore lu aucun livre, une lacune, un manque qu'il me faudra combler sans trop tarder ! Merci encore Jeanne, un peu tardif, mais je tenais vraiment à le faire ! Bises.
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J
<br /> J'ai vu qu'elle y est en exergue avec une belle poignée de petites pensées claires.<br /> <br /> <br />
M
Avec Prévert c'est toute mon enfance qui revient deux et deux quatre, quatre et quatre huit, et huit et huit font seize... et seize et seize qu'est-ce qu'ils font ? et surtout pas trente-deux de toute façon et ils s'en vont...
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