Au fil de mes réflexions, en partant du quotidien et ou de l'actualité, d'une observation, ou à partir de thèmes des communautés de blogs ...
Par Jeanne Fadosi
B comme broderie, mais j’aurais aussi bien pu choisir :
B comme bonheur ou comme boniment et bonimenteur
Bonheur : selon le dictionnaire (petit Larousse) état de complète satisfaction, de plénitude.
Etrange de résumer ce mot quand il fait l’objet, année après année de dissertations comme de thèses en philosophie notamment et quand des écrivains ont noirci des milliers de pages sans épuiser le sujet.
Le Bonheur est une expression à la mode. Le prix Nobel d’économie 2001, Joseph Stiglitz s’aventure, après bien d’autres à en demander une évaluation au niveau macro-économique comme meilleur critère que le produit intérieur brut. Mais peut-on raisonnablement comptabiliser le bonheur des nations ?
Je n’épiloguerai pas sur le propos, je vous ai déjà dit que je ne voulais plus aborder les sujets sous l’angle de l’économie, encore moins de la comptabilité.
B comme Boniment : nom masculin
Péjor.
Discours habile et trompeur pour flatter, séduire ou (et) convaincre
Le petit Larousse indique que l’origine serait argot bonir = parler
J’ai quelques doutes sur cette interprétation y compris pour la définition en argot
Au pied de la lettre, il y a boni (bon ou bien) et ment (qui dit en mentant)
Avec une ambiguïté sur le boni, sans doute volontaire : dire du bien (flatter) de façon insincère, et aussi mentir pour en retirer un bénéfice.
Bonimenter, verbe moins usité même autrefois consiste à faire des boniments, expression préférée bien que plus lourde.
Le bonimenteur est celui qui dit des boniments et même, par extension
1) celui qui a l’habitude de bonimenter.
2) Celui qui en fait profession : les camelots et colporteurs.
Par extension encore, le colporteur qui a l’origine transporte et vend de bourg en bourg et de ferme en ferme des marchandises de toutes sortes, tient un discours enjolivé sur sa camelote et colporte aussi des ragots.
D’où une transformation du sens du mot colporter.
Le colporteur est en effet à l’origine un marchand ambulant
C’est aussi dans son sens figuré, toujours utilisé avec un complément, une personne qui propage de fausses nouvelles.
Le camelot, lui, est, selon le petit Larousse, un marchand forain (c'est-à-dire un marchand qui vend sur les foires et les marchés) de la marchandise de peu de valeur.
En argot ancien, coemelot signifiait petit mercier.
Ces divers noms semblent tombés en désuétude, d’une part avec la disparition des petits métiers ambulants, d’autre part il semble qu’on ait abandonné le terme de camelot dans son sens premier en raison de la mauvaise réputation du sens figuré.
Au marché, les commerçants ont retrouvé les noms de leur spécialité, tel est fromager, tel est volailler, tel encore récoltant maraîcher ou marchand de fruits et légumes …
Il n’empêche que ….
Mais je me suis étalée sur le sujet comme de la confiture, alors, pour éviter la saturation, je vous convie demain pour la suite de ces réflexions.
Pour lire le début
A comme alphabet (I) Pensées floues sur le temps du blog
Pour lire la suite
A comme alphabet (III) Rêves à acheter
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