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12 janvier 2015 1 12 /01 /janvier /2015 06:00

c'est enriqueta qui a pris la barre de ce défi n°136 des CROQUEURS DE MOTS.

C’est un vêtement que vous aimez,

Que vous continuez à porter malgré le temps qui passe

Ou que vous avez gardé bien que vous ne le portiez plus

Ou que vous avez perdu et qui vous manque cruellement.

Racontez ou illustrez ce lien particulier avec ce vêtement

 

Ce soir dimanche, alors que je reprends doucement le chemin de mon blog en écoutant d'une oreille plus ou moins distraite la télé allumée dans un coin, je ne sais trop que faire de ce sujet qui au début de la semaine dernière m'éffrayait un peu par la difficulté du choix. J'ai la chance ou la malchance de ne pas avoir beaucoup changé de silhouette depuis ... et je suis une incorrigible conservatrice en matières de vêtements.

 

Mes pistes, vaguement évoquées avant mercredi me semblaient si dérisoires.

 

J'ai cherché sans succès l'article où je m'étais exposée en vous montrant une de ces robes que je garde précieusement dans ma garde-robe.

J'espérais sans trop y croire que je pourrais recycler ce que j'avais mis en ligne à l'époque. Tant pis !

roberouge4.jpg mes-vingt-ans---reduc1.jpegPrès de quarante ans séparent ces deux photos. Ma marraine couturière à domicile qui avait perfectionné son métier dans sa jeunesse comme ouvirère de grands couturiers (clic) m'avait offert cette robe pour mes vingt ans. A ma demande elle avait réussi à transformer une jupe mi-longue en forme et froncée des années 58-60 en cette mini-robe à la mode de 1970.

 

Longtemps je l'ai enfilé sans souci par la tête jusquà ce que mes raideurs ne me le permettent plus. Quelques formes un peu plus affirmées aussi.

 

J'ai fini par découdre la couture de côté il y a une dizaine d'années pour y mettre une fermeture à glissière.

Depuis je l'ai mis un peu. Rarement ...

.

 

 

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15 décembre 2014 1 15 /12 /décembre /2014 06:00

 

Pour le  Défi n°135 des CROQUEURS DE MOTS piloté par lilousoleil, brodons sur une histoire de cadeau qui ne rencontre pas le succès escompté. Des histoires comme cela, j'en ai plus d'une. Mais je n'ai pas très envie de les exhumer d'un oubli salutaire. Alors permettez-moi de faire un pas de côté avec celle-ci qui date d'un peu moins de soixante ans.

 

Où sont passés les chocolats ?

 

Il est bien connu que ce sont les petits cadeaux attendus qui sont les plus appréciés. Tellement qu'il n'est même pas besoin de les demander dans la lettre au père noël. Sauf que cette année-là ...

C'était un temps où le sapin avait été dressé et paré près de la cheminée de briques blondes de la salle à manger, une pièce dont l'usage était réservé aux grandes occasions. Le repas de noël en était une qui voyait réunis autour de leurs habitants les enfants et les petits enfants. La famille s'élargissait doucement tandis que leur dernière fille de la maison, haute comme trois pommes, commençait à se poser des questions. Le conduit de la cheminée était si étroit ! Et pourquoi le facteur avait-il livré de grandes boites de chocolats de l'abbaye de tinchebray ?

Tôt le matin, elle avait trouvé la panoplie de marchande commandée avec le petit sachet traditionnel de ces délicieuses crottes à la crème, celles qu'elle préférait aux crottes pralinées. Alors elle avait oublié ses doutes. D'autres paquets attendaient ses neveux et nièces ainsi qu'un sachet enrubanné par enfant. Les grande personnes les auraient à table à côté de leur assiette.

Mais voilà, quand les familles sont arrivées, plus la moindre trace des friandises sous l'arbre enguirlandé. Plus rien.

Vous imaginez le dépit des petits ! A cet âge, les enfants ont une mémoire infaillible ! Mais non, rien, il n'y avait pas trace de chocolats !

Le lendemain, le manque d'appétit et l'apathie inhabituelle de son exubérant compagnon à quatre pattes inquiéta bien un peu la petite fille.

Mais ce n'est qu'à partir du surlendemain que l'on découvrit, aux ficelles dorées et aux emballages, digérés et restitués par les voies naturelles, qui était l'auteur du forfait et le reponsable involontaire de ces chagrins d'enfants.

 

cheminee-et-sapin-de-noel.jpg

ce n'est pas la cheminée de mon souvenir, mais dans ma tête au moins, elle lui ressemble

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8 décembre 2014 1 08 /12 /décembre /2014 06:00

 

N'oublions pas : le défi n°135 des CROQUEURS DE MOTS est piloté par lilousoleil

 

Je vous avez promis pour ce lundi une suite à "Chat alors !"

 

- Alors le Chat, conviens que je t'ai laissé en paix cette semaine. Es-tu prêt à me livrer ta recette ?

- En paix, en paix, il faut le dire vite ! Vous avez publié votre brûlot incendiaire.

- Pourquoi faut-il toujours que tu exagères ? où vois-tu le pamphlet ? c'est une description objective et scientifique. D'ailleurs certaines de tes lectrices en ont convenu.

- Je ne suis pas du tout d'accord ! vous minimisez les aspects positifs de mon caractère.

- Comment cela je minimise ? 

- Evidemment, je ne peux pas vous approcher à cause de votre allergie ! Comment pouvez-vous prétendre me bien connaître ?

- Les défauts, tu ne peux les nier tout de même ! Encore ce matin, je t'ai surpris en train de laper le lait du chien pendant qu'il était distrait ailleurs.

- C'est vrai je n'aurais pas dû, mes boyaux me le rappellent assez. Cependant vous avez fait de graves erreurs d'observation.

- Non ! Dis-moi lesquelles !

- D'abord, ce n'est pas vrai que les jeunes chats sont accommodants et les vieux agressifs ! Voyez, je suis vieux et tout doux. Ce sont vos coups de pied qui me hérissent le poil. Quant aux chatons que vous prétendez câlins, demandez donc à Oxygène ce qu'elle pense de leurs tours de malice.

- Admettons ! alors, ton remède miracle !

- J'ai deux chemins pour un même traitement, l'écriture ou la peinture.

- Vraiment ? J'écris depuis toujours et mon métier n'a aucun effet sur mon allergie. Quant à peindre ...

- Vous devriez essayer. Il s'agit de représenter un à un les quatorze chats de Richelieu.

- ???

- Si, si vous verrez, au début, vous ne sentirez pas l'évolution. Mais à la fin de votre cure, vous aurez tellement pensé et extériorisé "chat" que votre allergie sera totalement oubliée !

- Hmmm, je suis dubitatif ? Tu as des exemples de guérisons ?

- Absolument, je connais une Jacotte qui était allergique comme vous mon Maître, aux poils de chat. Elle a fait le portrait à la peinture à l'huile de chacun des chats de Richelieu et à la fin, pffttt, plus d'allergie, comme si elle n'en avait jamais eu. Alors voilà, Maître, si la peinture vous rebute, vous maniez assez bien la langue pour les décrire à la plume l'un après l'autre. Que vous coûte-t-il d'essayer ?

- Le temps, le Chat, le temps. Et le manque d'envie de faire passer cette aversion. Il suffit que nous nous tolérions tous deux, n'est-ce pas ?

- miaou ! j'oubliais votre manie d'avoir le dernier mot !

- Evidemment, le Chat, évidemment ! Vois ! Te voilà croqué en pleine action de cruauté envers une souris !

 

chat-et-chat-peint.jpg

tableau peint par ma soeur Jacotte dans sa série des Chats de Richelieu.

Cette peinture a été réalisée avant que je ne recueille le Chat et qu'elle ne l'a jamais vue.

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1 décembre 2014 1 01 /12 /décembre /2014 06:00

 

"Chat alors" tel est le thème du défi n°134 piloté par Jill Bill pour les CROQUEURS DE MOTS. J'ai pris comme support d'inspiration les deux premières images.

 

- zzzz.... ronronnnnnn ...

- ...

- ron... rrronnnn ... zzzh...

- ...

- (en aparté) Je suis tout patte de velours, qu'est-ce qui ne va pas  chez mon maître ?

- ...

on entend juste le vif et léger glissement de la plume sur le papier

- (toujours en aparté) Je ne peux tout de même pas le laisser écrire ces contre-vérités ... Bon je recommence mon entreprise de séduction

rrroonnnnnnn, et que je me frotte à sa jambe et rrroonnnn de l'autre côté ...

- ...

- toujours pas de réaction, je recommence ...

- ... vlan !

- miaououhhhhhh ! Pffff !!! grrr !!!! ouillaouillaouilleee !

- au panier sale bête !

- Miaouuuuuuhsniffffffffffffff. Je voulais juste vous aider pour votre article Seigneur Buffon. Ce n'est pas très scientifique d'écrire tant de mal de mon espèce.

- Tu as vu, le chat, ton hurlement, toutes griffes dehors ???

- ça c'est après la mandale que j'ai pris dans les côtes. Vous ne faîtes aucun cas de mes ronrons et de mes câlins ...

- quoi quoi, tu ne faisais que me déconcentrer ...

- Vous auriez pu prendre langue auprès du grand poète Du Bellay, le maître de mon ancêtre Gros minet. Il estimait les chats, lui.

- Juste le sien, le chat, juste le sien.

- au moins, il ne prétendait pas faire œuvre savante ...

- grrrr ... at..., at..., at... choum ! j'en étais sûr ! vas-tu filer sale bête !

- Je file, je file. Mais ...

- oui ?

- vous devriez quand même penser au Cardinal. Ou directement à Ninon sa gouvernante. C'est quand même grâce à votre aïeule que vous avez pu faire des études !

- Malheureux ! Il n'y en avait que pour ses quatorze pensionnaires ! Un véritable esclavage pour une fillette de douze ans. Elle l'a bien méritée, crois-moi, sa rente !

 At... at... at...choouummm ! at... ch...i........

- Allons mon Maître ! C'était une vieille femme délicieuse, votre arrière grand-mère, mais votre fiel, hérité d'elle, est sans fondement je vous assure ... miaouuuuhhhh roonnn rrrnnnn !

- Loin de moi animal ! hélas je suis allergique à vos poils voilà ! Depuis trois générations at... ch...

- miaouhhhhh ! je comprends ... mais ...

- mais, aurais-tu une solution ?

-  maouhhhhh … peut-être ...

- Dis toujours ...

- Seulement si vous me traitez mieux. Pour aujourd'hui, votre coup de pied m'a tout meurtri les flancs et l'âme. Et ..

- at... at... at...ch ...

- il faut que je me sauve, vous êtes en train de devenir rouge cardinal, mon Maître. Dans quelques jours peut-être ...

A suivre lundi prochain

 

Fantaisie imaginaire à partir du méchant texte de Buffon sur les chats

des quatorze chats de Richelieu

et de l'épitaphe d'un chat de Joachim Du Bellay

 

chat-et-souris2.jpg

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23 novembre 2014 7 23 /11 /novembre /2014 18:25

 

Qu'on se le dise, qu'on fasse circuler cette information capitale !!!!

 

C'est maicresse Jill Bill qui prendra la barre lundi matin 17 novembre 2014

pour le défi n°134 des CROQUEURS DE MOTS

sous la haute bienveillance de notre nouveau capitaine Dômi ,

soutenue de loin par l'âmirale Tricôtine

 

Faîtes briquer le pont. vérifiez les bouts et les voiles.

Ca va sûrement encore décoiffer !!!!

 

croqueurs

***

*

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10 novembre 2014 1 10 /11 /novembre /2014 06:00

 

En l'absence de défi cette quinzaine, je réédite ce billet mis en ligne le lundi 9 septembre 2013 à 7 heures pour le défi n°106 et je le dédie à celles et ceux qui ont connu tout récemment l'épreuve de l'adieu définitif.

 

 Pour ce défi, c'était notre Amirale Tricôtine qui l'avait concocté pour les CROQUEURS DE MOTS. Est-ce bien un adieu ?

Ceux qui connaissent mon blog savent ma capacité à faire un pas de côté. C'est ce que j'ai fait une fois de plus mais je suis sûre que vous ne m'en tiendrai pas rigueur.

 

le mot d'adieu

Je ne sais pas pourquoi ce sujet m'a conduit à ce souvenir.

Un souvenir vieux de près de 40 ans.

Mon père, atteint d'un cancer de la langue et de la gorge qui s'était généralisé, a passé ses deux derniers mois à l'hôpital. Les derniers jours ont été terribles, mais, juste avant, il a perdu progressivement ses capacités de communication.

Quand la douleur et les difficultés d'élocution se sont faites trop importantes, il a pris un carnet détachable pour bavarder voire discuter encore, par écrit.

Quand il m'a tendu son dernier mot, le papier était couvert de signes tels ceux d'un enfant qui veut écrire avant de savoir le faire. Des tremblements, des lettres avortées, des bâtons et des patates, mais au début ou presque, ce mot bien identifiable, même s'il était d'une écriture maladroite :

 

"pardon"

 

Ce billet et ce mot m'ont longtemps hanté. On n'assiste pas sans conséquences à la dégradation d'un des êtres qui comptent le plus au monde. Et surtout, qu'avait-il voulu dire ?

 

De quoi demandait-il pardon ? Un père, tous les pères, ont tant de choses à se reprocher quand il s'agit d'éduquer des enfants, des fils, des filles.

Je ne suis pas rancunière, la question demeura. J'aurais eu des réponses mais elles me semblaient depuis longtemps surmontées.

 

Etait-ce de partir quand j'étais encore jeune ? A 25 ans, je me sentais, je me croyais bien ancrée dans ma vie d'adulte, je n'en suis plus si convaincue.

 

Ce mot, qu'il m'avait tendu, s'adressait-il bien à moi ou, la confusion mentale tissant sa toile, ne distinguait-il déjà plus entre mes différentes soeurs, plus âgées, ou même ma mère ?

 

Il m'a fallu de longues années pour envisager une autre hypothèse, qui a ma préférence aujourd'hui.

 

Mon père est né au tout début du XXème siècle et, comme beaucoup d'enfants de ces générations, bien qu'aimant l'école où il y réussissait, il a dû travailler tôt et n'a pas fait d'études. Pourtant, je garde de mes heures passées auprès de lui le souvenir de longues discussions qui allaient très loin dans la réflexion sur le monde, les sociétés, ... sur le sens. Tout en occupant ses mains à l'atelier ou au jardin. Des interrogations beaucoup plus que des réponses, l'ardente obligation du doute (pour paraphraser une autre phrase) qui stimulaient mon propre questionnement auquel il avait le goût de me le faire évoquer à haute voix.

 

Parmi les gribouillis qui suivaient le mot pardon, aurais-je dû reconnaître un point d'interrogation ?

La vie ne m'avait pas encore trop cabossée, je n'y ai pas pensé. Je crois que pour mettre en chantier une réflexion sur le sens du mot et les usages du pardon, il m'aurait fallu vivre bien plus longtemps ou avoir encore la chance magnifique d'en discuter de vive voix avec mon père, ce qui n'était plus possible.

 

Je dis bien mettre en chantier, car plus que d'autres sujets, celui-ci est une entreprise intellectuelle de longue haleine, et je n'ai pas la prétention de voir la fin de l'ouvrage.

 

J'aimerai avoir quelques années pour au moins en consolider certaines des fondations de ma réflexion.

Merci pour tout cela, papa, et bien plus encore.

 

75mondion55 - reduc

 

 

 

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3 novembre 2014 1 03 /11 /novembre /2014 06:00

 

Une petite pensée à notre cap'tain dômi qui a besoin de se remettre d'une tempête sur son navire perso.

C'est Harmonie qui tient fermement la barre de la quinzaine pour ce défi n°133 des CROQUEURS DE MOTS.

"Je regardais les blogs et par conséquent vos pseudos

C'est curieux ces pseudos parfois

ils interpellent et appellent à d'autres choses.

Alors avis à toute la population croqueurs : je vous propose de mettre en scène votre pseudo"

 

Une idée séduisante à priori qui m'a donné du fil à retordre à mettre en oeuvre. Ce n'est pas tant le syndrome de la page blanche qui m'a frappé que l'excès de verbiage. Comment faire bref ? Comment ne pas se répéter ?

Et voilà que du coup, ayant tout biffé, je me rends compte que je ne réponds pas exactement au défi.

 

Fa Do Si, Jeanne vous l'a présenté dans le billet de bienvenue et vous en avez découvert l'origine et les péripéties cette été, quand j'ai exhumé de mes brouillons Connaissez-vous la langue universelle de Sudre ?.

Jeanne ? Oui, ce n'est pas mon prénom mais cela aussi je l'avais expliqué dès le 1er mai 2009, dans mon billet Fleurs bonheur.

j'y précisais que "non, mon pseudo ne vient pas d'une admiration pour cette donzelle de Donrémy, tiens, encore des notes de musique (hasard). Je dois à Jeanne, l'une de mes grand-mères, de l'avoir reçu en deuxième prénom. Ce prénom était à la mode au moment de sa naissance qui est aussi celle de la petite fille de Victor Hugo, mise si souvent en poèmes dans L'art d'être grand-père (1869).

D'ailleurs, pour tout dire, si je devais me référer à une Jeanne célèbre, je choisirais plutôt la Jeanne de George Brassens, encore que je n'aie jamais eu de cane*."

et que, à propos de la donzelle évoquée plus haut, le premier mai évoque aussi la fête de Jeanne d'Arc. J'en ai entendu parler depuis mon enfance, ayant alors quelquefois l'occasion d'aller à Orléans. Cette ville y fête depuis 1430, sauf empêchement de l'Histoire, l'arrivée de la pucelle à Orléans qui fut délivrée entre le 30 avril et le 8 mai 1429, il y a donc 580 ans. (+6 maintenant).

Tout le monde peut ne pas adhérer à ces commémorations tournées vers un passé lointain, mais il est regrettable que le souvenir de cette jeune fille ait été récupéré à des fins politiciennes, car l'Histoire d'un pays appartient à tous ses habitants."

 

Quant à "mettre en scène" mon pseudo, c'est-à-dire, le mettre en évidence, lui faire jouer un rôle ... le mot scène suffit à réveiller ma peur panique de la foule, comme cette première fois où ma grande soeur, fière de faire sur la scène de l'Amicale laïque un duo de danse où je devais être son faire valoir, je me suis enfuie au lever de rideau au plus loin des coulisses, incapable d'affronter le public. Elle en fut quitte pour un solo sur pointes dont elle combla mon absence avec le succès bon enfant de ce genre de spectacles d'amateurs. Je n'avais que six ans.

Pourtant, J'avais plutôt aimé cela jusque-là, qu'on me mette en scène, par exemple en Boucle d'or, à l'école maternelle l'année d'avant. Que s'était-il donc passé ? Mais ça c'est une autre histoire ...

 

A la fin de juin 2008, Jeanne Fadosi se lançait dans la blogosphère, en égrenant sur son blog peu à peu ses pensées vagabondes, dont elle fit ses premiers avatars.

 

pensées1 - reduc1  pensée vagabonde - reduc1

 

* Même que le jard de la Basse-Cour, jaloux de ses oies, m'a laissé un jour un cuisant pinçon au mollet. 

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27 octobre 2014 1 27 /10 /octobre /2014 16:00

 

 

Croqueurs et tous les amateurs qui aiment jouer avec les mots

à pleines dents ou bouche édentée* ...

 

Oui, le défi n°133 est affiché à la hune du navire de chez Harmonie, et plus précisément ICI sous le signe de notre pseudo.

 

qu'on se le dise et qu'on affute les crayons,

qu'on emplisse les encriers,

qu'on mette nos imaginations en ébullition,

ou qu'on se laisse aller au fil de notre avatar...

 

* la bouche édentée en ce moment c'est toujours moi mais je suis ravie d'avoir enfin trouvé un nouveau dentiste   (c'est ce que j'écrivais sur ce blog pour avertir du défi lancé par mam'zelle Jeanne en ... juillet 2014 : toute comparaison avec une expression récemment montée en épingle sortie d'un chapeau dépité serait sans objet)

 

croqueurs

(clic sur l'image pour accéder au Blog des Croqueurs de mots)

 

Prévenez Harmonie et la Coquille de vos participations

***

*

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20 octobre 2014 1 20 /10 /octobre /2014 05:00

 

Dômi, capitaine des CROQUEURS DE MOTS depuis que Tricôtine lui a transmis le témoin de la communauté est pour la quinzaine à la barre du Défi n°132
Le thème général en est d'expliquer à notre sauce personnelle l'origine d'une expression connue.

 

Voyons voir  ... 

 

Blaise, affublé par sa chère comtesse1 non seulement d'un blase2 impossible mais en sus accablé d'un "pauvre", trouva bientôt une idée géniale qui le mit sur le chemin de la fortune. C'est qu'il était doué et avait un blase2 incomparable pour deviner les désirs secrets les plus farfelus des gens à particule. Mieux, il avait l'art de trouver à chaque demande une recette des plus savoureuses.

Sa formule ? 

 

Une table d'hôte luxueuse, à la carte, les plats vendus à prix d'or qu'il concotait sur mesure à partir des expressions soumises par le convive. L'addition était audacieusement lourde sans décourager la clientèle huppée qui venait de loin et s'inscrivait longtemps à l'avance.

L'une des expressions qui lui était soumise le plus souvent était "redorer son blason".

 

Tant et si bien qu'il finit par ne plus personnaliser que les accessoires et la présentation à partir d'une recette de base standardisée qu'il consigna même en l'enfermant dans un coffre-fort.

 

C'est donc en tout confidentialité que je vous en révèle le b a ba. Mais chut, prenez garde à ce que le maitre ne l'apprenne pas. Il la garde secrète pour la transmettre bientôt à son successeur.

Ben oui, le voilà à la veille d'unir sa fortune à une particule prestigieuse désargentée.

 

Redorer son blason

 

Ingrédients :

de bons oeufs de poulettes rousses

qui picorent sur un mur et dans le pré

des vermiceaux et du grain bien jaune

 

du bon lait de vaches blondes

qui broutent au pré de l'herbe grasse

 

ou

 

du vin jaune (le nec plus ultra du champagne)

 

du sucre roux bien réduit en poudre

de la vanille bien mûrie au soleil

 

Préparation

Selon les ingrédients, faire délicatement une crème anglaise3 ou un sabayon4 :

mélanger les jaunes d'oeufs au sucre jusqu'à obtenir un appareil blanc et mousseux

ajouter progressivement et délicatement le liquide en chauffant sans le porter à ébullition

 

Les blancs d'oeufs seront montés en neige et pochés ou réservés pour un autre plat selon que la personne qui demande à redorer son blason apparaît plus ou moins blasée.

 

Comment cela c'est trop vague ! Vous ne voudriez pas non plus que je vous révèle les secrets du chef. J'espère bien faire à mon tour fortune et redorer le blason5 d'une délicieuse bien née désargentée ...

 

Et n'oubliez pas, Blaise accommode à sa sauce l'expression de votre choix dans les cuisines du navire des CROQUEURS de MOTS, sous le commandement de quinzaine de dômi ...

 

1. - clin d'oeil au roman Pauvre Blaise, de la Comtesse de Ségur, 1861

2.- blase, mot argotique pouvant signifier le nom ou le nez

3.- crème anglaise, crème fine le plus souvent utilisée en dessert

4.- sabayon, idem mais le liquide utilisé est du vin blanc ou du champagne

5.- redorer son blason. sens litéral : pour une famille aristocratique en mal d'argent, s'unir à un roturier fortuné. 

par extension, se refaire une réputation

 

Remy le rat de Ratatouille

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17 octobre 2014 5 17 /10 /octobre /2014 06:55

(première mise en ligne 17/10/2011, 17:00)

Réédition du billet Défi n°66 : Au-delà de la fenêtre ... 

 

 

"Enlacez vos lacets sans vous lasser!"

C'était la consigne de vertdegrisaille pour ce défi n°66

 

"Partez d'un objet aussi anodin qu'un lacet, serpentez sur ses boucles et ses (in)sinuations, et laissez-le créer le noeud complexe d'un moment." 

 

Une fenêtre est-elle un objet ? Et si c'est un objet, est-ce un objet si anodin ?

 

17 octobre 1968 : je frissonne en sortant des couvertures. Mon premier élan est de regarder par la fenêtre.

Voilà à peine un mois que je suis dans cette minuscule chambre de bonne et déjà une sourde tristesse s'immisce dans mon quotidien.

 

Le thermomètre affiche vaillamment un modeste 17° et le radiateur ne produira rien de plus.

 

Dans ce quartier cossu aux façades avenantes, je fais l'apprentissage de voisins pauvres. La dernière marche avant la misère car ils ont un toit solide, trop froid, sans confort à part l'eau courante, souvent froide. Il y a un wc à la turque pour tout l'étage. L'eau chaude, il faut aller la chercher au dernier étage, encore au-dessus.

 

Mes parents m'aideront à atteindre mes rêves, en se privant un peu plus sur le quotidien. Mais nous ne sommes pas à plaindre.

 

J'ai acheté un minuscule carnet et j'apprends à compter les moindres dépenses. Je ne suis pas à plaindre. J'ai juste froid, j'ai juste la rage de découvrir ces vieux qui vivent avec le minimum vieillesse, ces employées de maison (on dit encore bonnes à l'époque) qui travaillent du matin au soir six jours par semaine pour un salaire (on dit encore gages aussi) de misère ... ces portes fermées sur le logis d'autres étudiants qui cumulent leurs cours et un travail souvent peu rémunérateur, pour financer leurs études, et que je ne croise jamais ...

 

17 octobre 1969 : la pièce de 8 m2 n'est pas plus grande que ma chambre de bonne de Neuilly l'an dernier. Pourtant,l'espace est bien agencé, les murs sont propres et la lumière rentre à flots tandis que le chauffage central assure une douceur confortable. Le bureau est sous la large baie qui occupe toute la largeur de la chambre.

 

Entre deux pages étudiées, je lève les yeux pour voir ce ciel qui s'assombrit des pluies d'automme. 

 

Mon visage s'assombrit lorsque mes yeux quittent le ciel. Le paysage est barré sur ma gauche par le bâtiment des garçons de la cité universitaire, sur ma droite par un enchevêtrement des bretelles en béton de la prochaine autoroute. Il y a aussi des rails, à l'infini. Je ne me souviens plus bien où dans mon champs de vision. Ce dont je me souviens, ce qui m'étreignait le coeur chaque jour, sans accoutumance, c'est l'autre côté de la rue. Derrière les palissades qui le masquent aux piétons et aux voitures, mon regard se porte sur la fragilité des planches et des tôles mal jointes, la fumée qui s'échappe de simples tuyaux de poêles surmontant des toits en carton goudronné pour une étanchéité approximative.

 

De l'autre côté de la rue, c'est le bidonville de Nanterre.

Le 17 octobre ne m'évoque rien. En 1969, on fait encore silence sur cette terrible nuit. On se souvient surtout de Charonne.

 

Si on me l'avait appris, cette vue m'aurait-elle été plus insupportable encore ?

 

Combien de ces malheureux, hommes mais aussi femmes et enfants, étaient-ils partis ce 17 octobre 1961, pour défiler pacifiquement et avec confiance pour défier le couvre-feu qui venait de leur être imposé ?

 

Combien de femmes et d'enfants ne sont jamais revenus de cette marche sur Paris ?

Combien d'hommes, maris, pères, ne sont jamais revenus au bidonville ?

 

Si on me l'avait appris, cette vue m'aurait-elle été plus insupportable encore ?

 

Mais ce jour-là, je sais en revanche qu'en rentrant de mes menues courses pour la fin de semaine, (je compte toujours le moindre centime), un ou deux enfants seront sur mon passage, me demandant un morceau de pain.

J'ai pris l'habitude d'en acheter un peu plus, pour eux. Et tout à l'heure, je leur achèterai une tablette de chocolat.

 

17 octobre 2011 :  journée mondiale du refus de la misère.

 

Je ne sais pas s'il est ou non pertinent de rapprocher ces deux événements. Mais moi, ces mois passés à Nanterre, j'ai juste appris à cotoyer une misère qui restait digne, en mesurant mon impuissance devant ce qui s'étalait pudiquement au-delà de la palissade.

 

17 octobre 2011, alors même que, dans la dignité, les survivants veulent se recueillir sur le Pont de Neuilly de sinistre mémoire, ils devront se contenter d'un autre lieu car on leur en a refusé l'autorisation.

 

*****

 

Post scriptum (mise à jour du 25 octobre 2012) : 17 octobre 2012 vers 6 heures du soir

communiqué de presse de Monsieur François Hollande, Président de la République Française,

tel qu'il est lisible sur le site officiel de l'Elysée

 

"Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l'indépendance ont été tués lors d'une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes."

François Hollande, Président de la République, 17 octobre 2012

 

      post scriptum du 17 octobre 2014 :

le 17 octobre 2011, le cinquantième anniversaire de ce lugubre anniversaire, dédaigné par le président de la République d'alors, a donné lieu à divers signes tangibles de respect sur des lieux de mémoire, pose de plaques, au pont de Bezons, au pont de Clichy, nom de rue ou d'avenue dédié à l'évenement comme à Nanterre. sources L'Humanité ;  Le Monde)

 

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 Ephéméride de ce jour

 

et chaque jour

je n'oublie pas Anne-Sophie

les yeux dAnne-sophie

et ses compagnes d'infortune :

145 en 2010 ; 122 en 2011 ; 148 en 2012 ; 121 en 2013 ; 118 en 2014 ; 122 en 2015 ; 123 en 2016 et en 2017 ; 121 au moins en 2018 ; 150 en 2019 (au moins 122 confirmés)

(clic sur son regard pour comprendre ... un peu)

 

Profitez des instants de la vie :

le temps s'écoule à sa cadence,

trop vite ou trop lentement,

sans retour possible

N'oubliez pas que

"Tous les matins du monde sont sans retour"

Métiers improbables

TheBookEdition - Les anthologies Ephémères

La 6ème anthologie est parue en mai

Informations sur 

 Les anthologies éphémères